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Réouverture des terrasses : « un soulagement » pour les professionnels

Écosystème
mardi 18 mai 2021

Dans les cuisines du Santosha, les salariés préparent la reprise - Crédits : MB

Ce mercredi 19 mai marque la réouverture des cafés, bars et restaurants, ou du moins de leurs terrasses. La capacité d'accueil est limitée à 50% de la jauge maximale et les tables doivent être de six personnes au maximum.

Dans les rues bordelaises depuis le début de la semaine, une certaine effervescence se fait sentir. Tables prêtes à être installées, parasols sur les terrasses et grand ménage de printemps : les salariés des CHR (cafés-hôtels-restaurants) n’ont pas lésiné. Au cœur de Bordeaux place Fernand-Lafargue, le restaurant de street-food Santosha se prépare lui aussi à rouvrir sa terrasse. « Nous faisions de la vente à emporter durant la fermeture, précise Emmanuel Meuret, fondateur de l’enseigne. Mais nous sommes heureux de pouvoir accueillir de nouveau les clients sur place, cela va apporter un certain équilibre. »

Les 30 places disponibles en extérieur dès ce mercredi permettront au restaurateur d’augmenter son chiffre d’affaires actuel de 20 à 25%. « Depuis le début de la crise nous avons ouvert 10 restaurants Santosha en France, pour nous il s’agit surtout d’accroître notre notoriété, de développer notre marque. »

Un soulagement dans les hôtels…

A quelques kilomètres de là sur la Rive Droite, l’hôtel Eklo s’est lui aussi préparé pour la réouverture. Jusqu’à maintenant les clients devaient faire appel à des services de livraison extérieurs à l’établissement, ou emporter les plats proposés par l’hôtel pour les déguster dans leurs chambres. « Cette réouverture change beaucoup pour nous, se réjouit le fondateur d’Eklo, Emmanuel Petit. Nous pouvons rouvrir la terrasse pour du public ne résidant pas à l’hôtel, et la salle pour ceux y dormant. Cette reprise d’activité va nous apporter de la clientèle ! »

En temps normal la partie restaurant et bar représente 30% du chiffre d’affaires de l’établissements. Une part non négligeable, d’autant que le taux d’occupation d’Eklo est, en ce moment, de 30%. « D’habitude à cette période on tourne plutôt aux alentours de 70%, précise Emmanuel Petit. Mais nous constatons déjà une reprise des réservations, c’est clairement un rebond d’activité ! »

… Et un début de saison sur le Bassin

A Lèges Cap-Ferret, Karine Bidondo peut elle aussi installer sa terrasse. Propriétaire du Ponton, elle partage son activité entre l’ostréiculture et la dégustation de produits. « Cette réouverture va surtout nous permettre de renouer du lien avec nos clients. En tant qu’ostréiculteurs nos activités de restauration ne doivent pas dépasser 49% du chiffre d’affaires, heureusement nous avons continué à vendre nos produits sur les marchés ! » D’autant que le Ponton n’a pas reçu d’aides de l’Etat, car l’établissement n’est pas considéré comme un restaurant.

Optimiste, Karine Bidondo aborde cette saison touristique sereinement. « Dès qu’il fait beau les gens viennent sur le Bassin. Je pense que ce sera une saison comme une autre ici, mais aussi sur Bordeaux. Après tout ce temps, on a envie de revenir au restaurant ! »

Dégager une marge cette année

Ce lundi 17 mai lors d’un point presse avec Bordeaux Métropole, le président de l’UMIH 33 Laurent Tournier s’inquiétait du manque de collaborateurs disponibles pour les CHR. « Il va manquer 150.000 salariés en France », avait-il avancé. Pour Eklo comme Santosha, dont les cuisines sont restées ouvertes à minima ces derniers mois, la question ne se pose pas. « On n’a eu aucune difficulté à constituer nos équipes, affirme le fondateur de la chaîne d’hôtels. Nous prendrons sûrement des extras pour assurer les pics d’activité, et ça ne m’inquiète pas car je pense que l’on trouvera facilement de la main d’œuvre. » D’autant que dès le 10 juin prochain, l’établissement ouvrira une guinguette éphémère sur le terrain mitoyen. « Elle fera 500 m², ce sera assez sympa. Je pense que ça ajoutera un nouveau lieu de vie pour les touristes comme les Bordelais, et surtout, ça va créer une certaine attractivité autour d’Eklo. »

Le restaurant de street-food, a lui profité de la fermeture pour revoir sa carte et surtout ses produits, de plus en plus locaux. D’ici la fin de l’année Emmanuel Meuret espère voir 30 établissements Santosha dans toute la France, mais surtout, que la saison sera bonne. « On sait que ça ne sera pas la meilleure, conclut-il. En temps normal nous réalisons 2,6 millions d’euros de chiffre d’affaires hors taxes, si nous arrivons en fin d’année à 1,8M€ HT ce sera une bonne chose. »

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