Jeux vidéo : Horizon(s) revient pour une seconde édition à Bordeaux

L’an passé, Stéphane Bonazza alors président de So Games, expliquait que l’enjeu d’Horizon(s) était de combler un « manque » en parlant de distribution, de cybersécurité ou de modèle économique. Est-ce toujours le cas ?
Oui, nous continuons sur cette dynamique différenciante. Cette année, nous parlerons beaucoup de finances, de ressources humaines, nous aurons toute une partie sur l’intelligence artificielle également. On a entendu beaucoup de choses cette année à ce sujet, et le rattacher au secteur du jeu vidéo me semble important. Notre but est de mesurer, de parler de ces grands enjeux de demain - l’IA, donc, qui aura un impact certain, positif comme négatif -, mais aussi le recrutement.

Quelles seront les évolutions du forum, pour cette deuxième édition ?
On a voulu l’associer plus largement au grand public. L’année dernière, il s’agissait surtout d’étudiants car nous avons toute une partie dédiée au recrutement, cette année il y aura notamment un concert - Rétro Gaming - ouvert à tous [ndlr, les 27 et 28 septembre à 20 heures]. Globalement, si la première édition était petite, avec environ 300 visiteurs, nous avons eu énormément de retours positifs. Horizon(s) est vraiment axé BtoB, les gens sont là pour faire du business. Cette année, nous mettrons l’accent sur l’international avec des grands comptes, des dirigeants d’acteurs internationaux comme le CEO de Riot Games [ndlr, développeur de League of Legends].

Laura Gouthez, présidente de So Games Nouvelle-Aquitaine. Crédits : DR

Faire rayonner la Nouvelle-Aquitaine

Vous avez été élue à la présidence de So Games en juin 2023. Pourquoi vous êtes-vous présentée ?
Je travaille pour Fi Group, une société qui aide les entreprises de R&D à obtenir des financements publics auxquels elles ont droit, au titre de ces activités de R&D. Nous avons des clients dans le jeu vidéo, et c’est comme ça que j’ai intégré le secteur il y a quatre ans. C’est finalement un petit monde où tout le monde se connaît, j’ai appris pas mal de choses et lorsque je suis arrivée à Bordeaux il y a trois ans, j’ai intégré, découvert l’écosystème bordelais qui est ultradynamique. Je trouvais ça intéressant de participer à l’essor de cet écosystème. Le jeu vidéo est de plus en plus dynamique, je pense qu’il y a une prise de conscience des pouvoirs publics quant à cette montée en puissance.

Quels seront vos axes de développement pour les deux années à venir ?
J’ai envie d’apporter une autre dimension à la visibilité que peut avoir la Nouvelle-Aquitaine. Attirer les talents, bien les former, pouvoir les garder… Mais aussi attirer des studios qui veulent par exemple implanter une filiale sur notre territoire. Des petits chantiers sur lesquels nous travaillons avec plusieurs acteurs du jeu vidéo. Ensuite, on parle beaucoup de Bordeaux mais je ne veux pas oublier les autres territoires de la région. Faire en sorte que certaines villes qui n’ont pas beaucoup de visibilité ou d’acteurs sur leur territoire puisse attirer. Comme La Rochelle, qui a de belles perspectives d’évolution grâce notamment à Tower Five, premier studio implanté là-bas. Il y a Angoulême aussi, dont la renommée n’est plus à faire… Et développer des territoires comme le Pays basque - certains acteurs y sont, mais en marge. Nous devons promouvoir, mettre en place des actions avec les pouvoirs publics là-bas. Tout en faisant grandir Bordeaux car je pense que c’est en développant sa renommée qu’elle rejaillira sur les territoires limitrophes.