Placéco Nouvelle-Aquitaine, le média qui fait rayonner l’écosystème

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

2021, année record pour le Réseau Entreprendre Aquitaine

Engagement
vendredi 18 février 2022

Le Réseau Entreprendre Aquitaine a retenu 31 lauréats l'année dernière. Crédits : Réseau Entreprendre Aquitaine

Le Réseau Entreprendre Aquitaine, qui accompagne « les futures PME de demain », a enregistré 31 lauréats l’année dernière. Un nombre record qui peut s’expliquer par une remise en question des personnes salariées, en cette période de pandémie. Et une envie d'avoir sa propre activité.

Depuis sa création en 1996, le Réseau Entreprendre Aquitaine met en relation des créateurs ou repreneurs d’activité avec des chefs d’entreprise confirmés. Un moyen de les aider à « rompre la solitude du dirigeant », l’isolement, sous la forme d’un mentorat. Si en 2019 et 2020, l’association comptait une vingtaine de lauréats, l’année dernière, elle en a retenu 31. Un nombre record que la directrice du réseau Coralie Avsec explique par la situation économique actuelle. « Nous attendons d’avoir des données chiffrées transmises par notre fédération, pour voir les grandes tendances, mais on pense que cette recrudescence de candidats – 1.000 en 2021 contre 640 en 2020 -, est fortement liée au Covid-19. Des personnes salariées ont peut-être remis en question leur vie professionnelle, ont eu envie de créer leur propre structure, et nous devons être en mesure de leur proposer un accompagnement digne de ce nom. » Pour autant, le Réseau Entreprendre conserve des critères de sélection bien déterminés. Dont le premier : créer plusieurs emplois sur le territoire. « Si quelqu’un vient nous voir pour créer sa micro-entreprise, on va l’orienter vers des structures plus adéquates, reprend notre interlocutrice. Nous, nous nous concentrons sur les futures PME de demain. » Le capital doit également être de 15.000 euros au minimum, et le candidat doit déjà être doté d’un business plan pour voir son dossier retenu.

Une fois devenus lauréats, les entrepreneurs se voient octroyer un prêt d’honneur allant de 15.000 à 90.000 euros selon le programme d’accompagnement. Et l’année dernière, l’association via ses partenaires bancaires a délivré en moyenne 40.000 euros par projet. « Tous lauréats confondus, nous projetons la création de 278 emplois dans les trois à cinq ans », précise Coralie Avsec.

Plus de reprises d'activité l'année dernière

Pour accompagner ces patrons ou futurs patrons, le Réseau Entreprendre compte aujourd’hui sur l’aide de 107 chefs d’entreprise adhérents, soit 2.181 heures de bénévolat dispensée l’année dernière. « Nous arrivons à assurer les besoins de nos lauréats aujourd’hui, mais nous sommes toujours en recherche active de membres, souligne la directrice. Pour qu’ils puissent apporter leur savoir-faire technique sur certains domaines d’activité. » Illustrant ses propos, Coralie Avsec cite en exemple le label Impact+, tourné vers l’économie sociale et solidaire pour aider les entreprises de ce domaine. « Il n’y a pas forcément de secteurs moins représentés, dans notre association. C’est assez bien équilibré. L’année dernière nous avons eu plus de reprises que d’habitude, et plus de femmes également. Elles étaient six lauréates, tandis qu’en 2019 il n’y en avait qu’une. »

Parmi les lauréats, tous programmes confondus, on retrouve certaines jeunes pousses telles que Jean Fourche, qui conçoit et commercialise un vélo fabriqué en Europe ; Tcheen, entreprise à impact qui met en relation des professionnels de l’événementiel éco-responsables avec des clients ; ou encore Plug’Heur, startup BtoB qui propose des stations de recharge de téléphones. Seule déception : la société Alenvy, accompagnée via le programme Booster et placée il y a peu en liquidation judiciaire. « C’est frustrant, évidemment, de voir une aventure qui se termine comme cela. Mais ce sont des choses qui arrivent, et nous essayons d’accompagner les entreprises lauréates à tous les stades de leur vie, y compris quand elles mettent la clef sous la porte », conclut Coralie Avsec.

Sur le même sujet