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La Ronde des Quartiers change de nom et veut créer une Maison de la Numérisation

Écosystème
mercredi 01 juin 2022

David Ducourneau, vice-président en charge du centre-ville, Georges Simon, président, et Anna Pedelaborde, vice-présidente en charge des quartiers. Crédits : MB

L’association de commerçants La Ronde des Quartiers change d’identité et se nomme désormais Bordeaux mon commerce. Un nouveau départ symbolique, pour « aider le commerce de demain ». Hormis l’accompagnement des professionnels et les traditionnels événements grand public, une Maison de la Numérisation devrait voir le jour en 2022. Un projet unique en France, qui servira d’expérimentation.

Rendez-vous était donné dans la symbolique galerie bordelaise, adjacente à la rue Sainte-Catherine. Ce mercredi 1er juin, La Ronde des Quartiers, organisatrice du marché de Noël des allées Tourny ou des feu Épicuriales, a annoncé sa fin… Mais surtout son renouveau. L’association de commerçants bordelais vient ainsi de dévoiler son nouveau nom : Bordeaux mon commerce. Une structure rassemblant plus de 1.000 adhérents, dont plus de deux-tiers de commerces indépendants, trois centres commerciaux et un-tiers d’enseignes. À la tête de cette nouvelle entité, trois commerçants. Georges Simon, cofondateur de l’enseigne Jane de Boy, en prend la présidence ; David Ducourneau, dirigeant de Sports Aventure, devient le vice-président chargé du centre-ville ; et Anna Pedelaborde, de l’Échoppe de la Lune, vice-présidente en charge des quartiers. « Nous voulons représenter tout Bordeaux, affirme Anna Pedelaborde. Notre conseil d’administration est composé de 30 membres, représentant toute l’économie des commerces de la ville. Ainsi la moitié d’entre eux viennent de quartiers, l’autre du centre-ville. »

Avec ce changement d’identité, les ambitions sont clairement affichées. Bordeaux mon commerce veut fédérer, valoriser et animer. « On se rend compte qu’il faut retourner à la rencontre des commerçants, explique Georges Simon, car la crise du Covid-19 a parfois isolé les uns et les autres. » Afterworks, newsletters, rencontres avec les équipes municipales autour de la sécurité ou de la propreté : plusieurs temps d’échange seront proposés tout au long de l’année aux adhérents. Et côté grand public, les événements phares tels que les braderies d’hiver et d’été ou le marché de Noël perdureront, avec également « la volonté de réinventer des Épicuriales dans le futur ».

Faciliter le passage au digital

Mais le projet principal de Bordeaux mon commerce est la création d’une Maison de la Numérisation qui devrait ouvrir en 2022. Un lieu à disposition des commerçants abonnés, fonctionnant grâce au mentorat et au partage d’expérience entre pairs, qui proposerait plusieurs services : un accompagnement individualisé, du matériel professionnel de photographie, mais aussi une logistique et un entrepôt mutualisés. « L’idée, c'est de couvrir l’amont, c’est-à-dire le marketing, la création d’un catalogue ou les réseaux sociaux, mais aussi l’aval, c’est-à-dire l’expédition des colis, de la collecte à l’envoi », imagine David Ducourneau. Ce projet, unique en France, est porté par la CAMF (Commerçants et artisans des Métropoles de France), une fédération d’associations de commerçants de 20 métropoles dont le dirigeant de Sports Aventure est également vice-président. « Ce projet ferait office d’expérimentation nationale à Bordeaux, voire dans deux autres villes », précise Bordeaux mon commerce. Une étude de préfiguration vient d’être réalisée, financée à 50% par la Banque des Territoires, la Région Nouvelle-Aquitaine et Bordeaux Métropole. « Elle a pour objectif de vérifier l’intérêt du projet, de déterminer les contours du modèle économique, des structures juridiques adéquates, et enfin de mesurer sa capacité à être dupliquée », précise l’association.

Une application pour plus de visibilité

Enfin, une application Bordeaux mon commerce a été lancée pour renforcer la visibilité des commerçants, créer une communauté interactive avec les utilisateurs, et participer à l’attractivité du commerce. « Nous avons réalisé une sorte de preuve de concept durant le marché de Noël en décembre 2021, pour commencer à recruter des utilisateurs, explique David Ducourneau. Cela a plutôt bien fonctionné, car 4.500 personnes se sont inscrites. » « L’idée, c’est de pouvoir informer les clients d’opérations, d’événements et d’un certain nombre de choses sans connaissances techniques particulières, complète Georges Simon. En résumé, nous voulons amener la numérisation auprès des commerçants de la manière la plus simple possible. »

Le 15 juin prochain, Bordeaux mon commerce organise une journée d’ateliers numériques, gratuits et ouverts à tous. Ils concerneront différents pans d’activité comme la création d’un fichier client, le développement du trafic sur un site internet ou la gestion du paiement en ligne.

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