Swimrun Côte Sud Landes : plus qu'un évènement sportif, un écosystème en local - Premium

Six courses différentes, toutes avec des niveaux variés et dans trois communes distinctes. Ce programme, c'est celui de la Swimrun Côte Sud Landes qui se tiendra les 14, 15 et 16 juin prochains. Depuis sa création en 2019, le nombre de participants a cet évènement a progressivement augmenté avec des inscrits qui, en 2023, venaient à 84% de Nouvelle-Aquitaine, mais aussi de régions plus éloignées comme l'Occitanie. Cette année, ce sont un millier de participants qui sont attendus sur cette rencontre sportive que les organisatrices, Elsa Dabet et Emmanuelle Bescheron, ont imaginé comme étant responsable mais aussi tournée vers l'économie locale. Car au-delà d'être une épreuve physique, c'est aussi, comme l'explique Emmanuelle Bescheron, un endroit où les participants peuvent rester plusieurs jours. Ensemble, elles ont monté des partenariats avec les offices de tourisme en local, mais aussi avec des entreprises qui peuvent tenir des stands et être mises en avant. Explications. D'où vous est venue cette idée d'implanter cette course ici ?La première course que nous avons organisée a eu lieu en 2019. Ce type d'épreuve, mélant course et nage est une activité qui est en plein boom depuis une dizaine d'années, notamment dans les pays scandinaves et qui se démocratise peu à peu en France. Avec Elsa Dabet, la co-organisatrice, nous venons du milieu du sauvetage côtier et de la natation. Nous avions à cœur d'ouvrir l'océan au grand public, en créant un évènement sportif amateur, pour encourager les gens à s'entraîner et à gagner en aisance dans ce milieu naturel. On connaît toutes les difficultés et les risques de nos plages notamment l'été et notre idée est de mettre à l'aise autant de personnes que possible. Le swimrun est aussi une activité facile d'accès au grand public. Il suffit d'une combinaison et d'une paire de baskets pour participer. Nager et courir ne demande pas de matériel spécifique, ce n'est pas comme le triathlon. A noter également que nous sommes le premier et seul swimrun des Landes et c'est aussi ce qui nous a motivées. Trois offices du tourisme partenaires Au-delà d'être un événement sportif, vous avez voulu créer un écosystème autour. Concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ?Nous avons eu à cœur effectivement de créer tout un village et une vie autour de cet évènement. Avec Elsa Dabet, nous avons toutes les deux une formation dans le tourisme et nous avons souhaité proposer des nuités sur cet événement pour encourager les participants à rester plusieurs jours et à découvrir le territoire Sud Landes. D'ailleurs, nous avons lancé un partenariat avec plusieurs offices du tourisme alentour et notamment ceux de Seignosse, Hossegor et Capbreton. Ce sont les trois communes sur lesquelles nous évoluons et qui nous soutiennent. Ainsi, les participants sont orientés vers des hébergements en local. A savoir que l'événement se déroule sur trois jours et nous avons actuellement six courses différentes, avec des distances différentes ainsi que la course enfants. De ce fait, en encourageant les participants à rester sur place, nous favorisons l'économie locale. Cette année, nous devrions avoir plus de 1.000 participants.De nombreuses entreprises participent également chaque année à ce challenge. Pourquoi est-ce important pour vous ? Nous avons effectivement ouvert un challenge inter-entreprises. Le but est que les entreprises du territoire participent et prennent part à cet évènement. C'est une manière de faire vivre l'économie locale, en faisant en sorte que les acteurs du territoire se rencontrent et se challengent. Nous leur proposons aussi, s'ils le souhaitent, de nous soutenir financièrement et logistiquement. En contrepartie, nous leur offrons de la visibilité lors de l'événement. D'ailleurs nous avons une quinzaine d'entreprises qui viennent exposer et tenir des stands chaque année. Les offices de tourisme sont là également. Combien d'entreprises participent à cet évènement ?Actuellement, nous avons une trentaine d'équipes inscrites pour ce challenge avec des équipes réparties sur différentes courses. C'est un nombre mineur par rapport au nombre de participants total, mais le nombre d'entreprises est plus important chaque année. C'est intéressant pour nous parce que c'est notamment grâce à elles que nous pouvons financer l'événement. Nos partenaires sont essentiels pour faire vivre le village et nous avons d'ailleurs différents niveaux de partenariats, avec deux partenaires majeurs, aussi bien au niveau financier que logistique, que sont Jack's Burger et Sitram. Les autres entreprises sont des partenaires plus mineurs.Un budget global qui avoisine les 150.000 euros Qu'est-ce que ça représente en termes de coût un évènement comme celui-là ? Cet événement a un énorme coût financier. Ce n'est pas simplement une course que nous organisons, mais comme je le disais, nous montons un village avec des animations et nous voulons faire en sorte de le rendre le plus responsable possible. Sur le site du village, il n'y a pas de bouteille plastique vendue, on encourage le covoiturage et ce sont des producteurs locaux qui vendent leurs produits. C'est donc une démarche globale et une démarche qui a un prix. Je peux vous dire qu'avec la valorisation que nous visons, avec les dotations et les podiums notamment, le budget global s'élève à presque 150.000 euros. Pourquoi un tel budget ?Il y a donc le village, les animations et puis la partie sécurité qui représente un gros poste de dépenses. Nous faisons intervenir des secouristes. Nous avons 300 heures de couverture sécurité avec notamment la sécurité aquatique avec les jet-ski, la sécurité médicale et celle sur le village avec des prestataires qui surveillent la nuit. Nous sommes environ sur un budget de 20.000 euros. Le second poste de dépense, selon moi, c'est la communication. C'est un évènement qui est très visuel donc nous avons une grosse équipe média qui nous suit. Et puis c'est un cercle vertueux : plus nous communiquons, plus nous avons de participants et donc d'inscrits, plus l'évènement grossi et plus il favorise son développement en local.

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