Placéco Landes, le média qui fait rayonner l’écosystème

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

Un an après, Pierre Hurmic dresse un bilan des premières actions

Écosystème
mercredi 30 juin 2021

Pierre Hurmic est revenu sur les actions mises en place depuis son élection - Crédits : MAL

Ce mercredi 30 juin Pierre Hurmic et ses adjoints ont tenu une grande conférence de presse, un an après les élections municipales. L’occasion pour le maire de Bordeaux de dresser un bilan sur les actions menées : investissements, urbanisme résilient ou encore possible sortie de crise à l’écosystème Darwin.

« Le temps est venu pour Bordeaux d’écrire une nouvelle page de son histoire ». C’est en ces mots que Pierre Hurmic a entamé son discours, mercredi 30 juin, à l’occasion de la première année de son mandat. Faisant fi « des provocations et polémiques vaines », il a martelé être « le maire de l’action et du terrain, et non celui de la dissertation et de l’incantation ». L’édile est ensuite revenu sur la vision de sa municipalité : répondre au défi de l’urgence écologique et climatique, l’urgence sociale et l’urgence démocratique. 

De la construction à l’encadrement des loyers

Dossier majeur de cette première année de mandature, le label Bâtiment frugal bordelais présenté en mai dernier. « L’urgence climatique et sociale appelle un nouveau modèle d’urbanisme, résilient. Depuis notre arrivée nous n’avons pas hésité à stopper ou modifier des projets de constructions comme ce fut le cas pour le projet d’Amédée Saint-Germain nord et sud », a rappelé Pierre Hurmic, qui maintient son engagement de « zéro artificialisation des sols ». Remise à plat des projets de Bastide-Niel et de Brazza, multiplication et sanctuarisation des espaces de verdure : l’édile de Bordeaux a voulu montrer qu’en un an, son équipe municipale n’a pas lésiné pour atteindre son objectif, décarboner la production immobilière. « Notre label crée déjà de l’émulation auprès d’autres grandes villes qui nous interrogent. Bordeaux peut devenir une ville pilote pour la frugalité et les constructions nouvelles, et dix projets démonstrateurs sortiront bientôt de terre. »

Côté habitat le permis de louer sera expérimenté dans trois secteurs dès le 1er janvier 2022, vers le cours de la Marne, le cours de l’Yser et Belcier. Il imposera aux propriétaires une visite pour vérifier la salubrité du logement avant de le louer. Le permis de diviser entrera en vigueur le même jour, et sera nécessaire pour toute réalisation de travaux de division pour « contenir la fragmentation excessive d’immeubles ou de logements en vue de locations temporaires ».

Maintenir la fiscalité et les investissements

Pour Claudine Bichet, « cette première année de mandat a surtout servi à prendre en main la gestion de la Ville ». L’adjointe au maire en charge des finances est revenue sur l’audit financier, présenté en février dernier pour « bénéficier d’un diagnostic clair et objectif ». A ce moment Pierre Hurmic avait fustigé « le manque d’anticipation » et « les dépenses somptuaires » de la précédente mandature. Malgré l’impact de la crise sanitaire pour Bordeaux, qui s’élèvent à 20M€ en 2020, Claudine Bichet l’a rappelé, la fiscalité sera stable « malgré un ralentissement des recettes de la Ville ».

Le montant des investissements est également maintenu au même niveau que sous la mandature de Nicolas Florian. « Dans un effort de relance économique, dans une volonté de rénover les bâtiments et équipements municipaux laissés à l’abandon pour beaucoup d’entre eux, et dans un objectif d’investir pour l’urgence climatique », a précisé l’adjointe au maire. Ce plan pluriannuel d’investissements s’élèvera, sur les six ans de la mandature, à 530M€. La moitié de ces investissements sera dédiée à la rénovation et à l’entretien de l’existant, et un tiers concernera l’adaptation de la ville au changement climatique.

Darwin, « gros dossier » du moment

Claudine Bichet est ensuite revenue sur « quelques gros dossiers complexes et transversaux hérités de nos prédécesseurs ». Elle a abordé le sujet du Crédit municipal épinglé récemment pour de graves insuffisances en matière de gouvernance. « C’est un sujet épineux que nous avons eu à traiter pour faire en sorte que l’établissement soit pérennisé et puisse continuer d’assurer son rôle social important pour la ville de Bordeaux. »

Mais le sujet inattendu a été celui du lieu alternatif Darwin. « L’écosystème joue un rôle absolument majeur sur notre territoire bordelais et notre nouvelle équipe y est extrêmement attachée », a souligné l’adjointe au maire. Pour rappel cela fait plusieurs mois voire années que Darwin est en conflit avec Bordeaux Métropole Aménagement, chargé de l’aménagement du quartier Bastide-Niel, notamment à propos de la route qui traverse le site et dont l’occupation est illégale. « Nous soutenons fortement l’activité déployée par cet écosystème, a martelé Claudine Bichet. C’est pour cela que nous travaillons depuis plusieurs mois à un double objectif : résoudre les difficultés de gestion quotidienne du site, et surtout mener un travail de fond avec Bordeaux Métropole et Darwin pour sortir du blocage et de l’enlisement des dernières années avec une occupation illégale du domaine public. » Si le sujet est complexe, des propositions précises seront formulées dans les semaines à venir pour régulariser la situation foncière, « le temps de se mettre d’accord sur une occupation pérenne ».

Les enjeux de la mobilité douce

Enfin, Pierre Hurmic est revenu sur « le rééquilibrage du partage de la rue » en favorisant les mobilités alternatives, pour réduire l’encombrement de la route et la pollution. Depuis son élection la nouvelle majorité a multiplié par deux le nombre de couloirs de bus, passant de 10 à 20 km dans Bordeaux. 10 km de pistes cyclables ont également vu le jour, ainsi que 1.500 arceaux pour le stationnement des vélos « sur les 9.000 envisagés ». En outre, l’édile a annoncé qu’un plan d’action de la métropole sur les mobilités alternatives sera dévoilé à l’automne prochain.