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Le Studio Galion veut tester à Pau le modèle du collectif de créateurs

Stratégie
mardi 19 mars 2024

Maxime Rouyer, fondateur du Studio Galion | Photo Maxime Rouyer

Fondé récemment à Pau, le Studio Galion est un « collectif de créateurs », rassemblant six professionnels de la création de contenus multimédias pour les entreprises. Un modèle en plein essor, qui veut se passer de l'intermédiaire des agences de communication entre clients et créateurs de contenu, et qui est en général plutôt tourné vers les grandes entreprises.

« Aujourd'hui, les agences de com sont chères et font souvent appel à des indépendants », constate Maxime Rouyer. Vidéaste et spécialiste de la production de contenu, ce palois d’origine revenu récemment s’installer dans la capitale béarnaise, a voulu lancer à Pau un concept déjà bien implanté à Paris ou Bordeaux : celui du « collectif de créateurs ». Concrètement, il s’agit d’un regroupement en cabinet de créateurs indépendants de contenu, avec l’objectif de leur permettre de travailler directement avec les entreprises sans passer par l’intermédiaire d’une agence de communication. Au sein de ce collectif, baptisé « Studio Galion », « On a réuni six personnes, chacune avec une spécificité qui lui est propre, annonce-t-il. Un spécialiste des effets spéciaux, un développeur web, un réalisateur de films d'animation, un spécialiste du sound design et une illustratrice. Ce sont des gens qui ont des compétences très haut de gamme, premium, avec de super références. »

« Ce genre de collectifs se créent un peu partout, considère le vidéaste. Ils sont le prolongement naturel des agences de com, dont les prestataires de services, indépendants et intermittents, se disent de plus en plus qu’ils veulent se débrouiller tout seuls, directement avec le client. » Le modèle économique est simple, et fait ses preuves dans les grandes villes : « Pour le client, ça revient environ 50% moins cher, assure Maxime Rouyer. Dans une agence, vous payez le patron, la secrétaire… ». Fonctionnera-t-il au niveau local ? « Je n’ai aucune idée si globalement, ça a un intérêt au niveau béarnais », avoue Maxime Rouyer. Le collectif travaille à distance, seuls deux de ses membres sont domiciliés à Pau, et ses clients se trouvent dans toute la France.

Ambitions de développement

« Chacun d’entre nous est représentant du collectif, explique Maxime Rouyer. Quand l’un de nous trouve un client pour le collectif, il touche une commission sur le contrat, et les missions sont ensuite dispatchées entre nous ». Lui-même, prévoit donc de se concentrer sur le développement commercial en Béarn : « on va voir si certaines grandes boîtes locales ont les compétences et un intérêt à travailler avec nous, à utiliser ce genre de services un peu costaud que l’on va normalement trouver à Paris. Avec l’idée, conclut-il, d’élargir ensuite à Bordeaux et Toulouse. »

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