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Bordeaux Métropole : une santé financière « très solide » selon Moody’s

Écosystème
mardi 09 novembre 2021

L’agence de notation Moody’s qualifie la santé financière de Bordeaux Métropole de « très solide », et lui attribue une perspective stable, même en tenant compte de l’augmentation programmée du poids de sa dette.

Présenté fin septembre, le nouveau schéma des mobilités de Bordeaux Métropole se traduit par une dépense prévisionnelle d’1 milliard d’euros supplémentaire par rapport à la mandature précédente, avec un budget total alloué aux mobilités qui atteindrait près de 3,3 milliards entre 2020 et 2026, dont 1,6 milliard d’euros en investissement. Une enveloppe ambitieuse, pour laquelle le nouvel exécutif n’avait pas fait mystère de sa volonté de recourir plus largement à l’emprunt à partir de 2022. Avant de se lancer dans l’émission de titres obligataires, il restait cependant à faire valider la santé financière de Bordeaux Métropole, raison pour laquelle la collectivité a sollicité une évaluation de l’agence de notation Moody’s.

Le résultat, rendu le 5 novembre dernier, prend la forme d’un blanc-seing : Moody’s attribue à Bordeaux Métropole les notes Aa3/ Prime 1, avec une perspective d’évolution stable. « Les notations tiennent également compte des attentes de Moody's de l'alourdissement significatif du poids de la dette de la métropole pour financer son important plan pluriannuel d'investissement. Une gouvernance robuste ainsi qu'une dette au coût très abordable permettront à Bordeaux Métropole de supporter un poids de la dette plus important sans affaiblir son profil de crédit », indique Matthieu Collette, vice-président et analyste senior chez Moody's.

À raison d’emprunts prévisionnels de l’ordre de 300 millions d’euros par an, l’encours de la dette de Bordeaux Métropole devrait atteindre 1,6 milliard d'euros, soit 145% des recettes de fonctionnement à fin 2023, contre 84% en 2019. Selon l’agence, le ratio d'épargne brute restera à un niveau moyen élevé, mais acceptable, de 22% sur la période 2021-2023, avec des recettes de fonctionnement soutenues par la reprise de l’économie française, et une certaine flexibilité offerte par la taxe sur le foncier bâti ou la taxe Gemapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) pour compenser le manque à gagner dû à la réforme de la taxe d’habitation. « Parallèlement, Moody's s'attend à ce que Bordeaux Métropole continue à maîtriser étroitement ses coûts de fonctionnement, en lien avec le respect passée de la norme d'évolution contractualisée avec le gouvernement central, pré-crise sanitaire », indique l’agence.