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lundi 29 avril 2024

Frédérique Destailleur, présidente du directoire de la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes (CEAPC)

[Publireportage] La transition vers une finance durable est désormais un impératif pour les banques, appelées à jouer un rôle majeur face aux défis sociaux, économiques et environnementaux. Frédérique Destailleur, présidente du directoire de la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes (CEAPC), souligne l’importance d’une approche plus locale et responsable, au service des territoires. Interview.

Quels sont les grands principes de la finance durable ?

F. D. : Issue de l’accord de Paris, la finance durable se définit comme un « ensemble de pratiques financières orientées vers l’intérêt à long terme de la collectivité, » selon la Banque de France. Plus locale, plus responsable, elle embrasse les sphères de la finance verte, sociale et solidaire, en s’appuyant sur les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG).

Depuis quand la CEAPC s’est -elle engagée dans cette dynamique ?

F. D. : Depuis toujours ! De par leur histoire, les Caisses d’Epargne s’inscrivent pleinement dans cette dynamique. En pionnières, elles ont su accompagner les transitions sociétales, avec notamment la création du Livret A ou le lancement du premier livret dédié aux femmes. Aujourd’hui encore, nous veillons à favoriser une meilleure inclusion sociale, à travers nos programmes de soutien aux personnes protégées, via aussi notre politique de micro crédits ou encore pour les clients fragiles grâce au dispositif Finance & Pédagogie. A ces enjeux sociétaux s’ajoute bien évidemment le principe de gouvernance. Notre statut coopératif prend ici tout son sens, puisque nos sociétaires participent activement à la vie de notre caisse régionale. Par ailleurs, nos 346 agences et 11 centres d’affaires assurent une proximité d’écoute, y compris en zones rurales Enfin, dernier critère, l’environnement. En tant que banque, nous avons un rôle de premier ordre à jouer, tant dans le financement des projets de décarbonation, que dans l’accompagnement de nos clients.
Les entreprises ont vraiment tout intérêt à s’inscrire dans cette démarche durable. Celles qui tardent à prouver leur transformation risquent de voir leur image ternie sur les marchés. Avec à la clé, des conditions de financement moins favorables, une rentabilité dégradée et des difficultés de recrutement. En revanche, les entreprises vertueuses bénéficient, d’ores et déjà, d’un réel avantage concurrentiel.

Quels sont les différents dispositifs proposés par la Caisse d’Epargne ?

F. D. : D’abord notre modèle est local, et le local, c’est central ! Nous décidons, agissons et finançons au plus près des territoires, sans pression des actionnaires. En investissant localement, nous nourrissons une vision à long terme, au service de notre région et de ses habitants. C’est le cas notamment avec les Prêts à Impact social et/ou Environnemental (PISE), qui bonifient le taux, si l’entreprise atteint l’objectif extra-financier défini en amont. Au-delà de proposer des offres de financement à nos clients, nous leur permettons aussi de voir plus clair dans le diagnostic énergétique de leur logement ou pour les entreprises, dans la décarbonation possible des process industriels. Pour cela, nous leur proposons un soutien technique dans l’analyse de leur situation, dans la recherche de subventions, d’artisans agréés et dans le suivi des travaux. Début mai 2024, je vous le livre en avant-première, nous lançons également le Livret Transition Territoire (LTT), un produit innovant qui offre aux épargnants une traçabilité totale sur l’utilisation de leurs fonds, exclusivement dédiés à des projets locaux de transition environnementale.

La finance durable est-elle un modèle durable justement ?

F. D. : Le métier des banques, c’est finalement de financer la croissance économique. Cette croissance évolue aussi vers d’autres modèles comme les économies circulaire ou d’usage, en net contraste avec le modèle industriel linéaire. A nous de réfléchir pour repenser nos méthodes et répondre à cette tendance de fond. Dans cette optique, nous menons une réflexion commune avec la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC) afin d’explorer de nouvelles pistes d’actions pour tendre vers une économie plus régénérative…