Vélo en entreprise : Bee.Cycle étoffe son offre et assure sa croissance - Premium

Cinq ans après ses débuts, Bee.Cycle trace sa route et consolide sa croissance. Forte d’une dizaine de salariés, l’entreprise de leasing de vélos pour les entreprises a clôturé son troisième exercice, en septembre dernier, avec un chiffre d’affaires de 2,4 millions d’euros. Soit, précise son fondateur Jean-Christophe Melaye, « une croissance de 100% ». Et ce, sans avoir levé de fonds. « Pour nous c’est important, argue-t-il. On arrive à recruter, à grandir au rythme du marché. » Il faut dire qu’en 2019, lorsque la jeune pousse se lance, le « vélotaf » est beaucoup moins en vogue qu’aujourd’hui. Bee.Cycle vise d’abord les petites PME, décroche ses premiers clients. Et étoffe, au fur et à mesure, son offre. Pour être aujourd’hui une entreprise regroupant diverses offres de vélo, mais aussi de services. Cela va du vélo individuel, ou vélo de fonction, à des offres de vélos partagés. « On propose un logiciel de réservation, des cadenas connectés ou pourquoi pas un parking, égrène le dirigeant. On essaye de retrouver quelque chose de complet et de faire du sur-mesure. On fait en permanence de la veille. »Atteindre les 5M€ de CA en 2025 Aujourd’hui, ce sont quelque 250 clients répartis aux quatre coins de la France, qui font appel à l’entreprise. Des indépendants aux grands groupes : « BPACA nous a ouvert l’ensemble de leurs collaborateurs sur le territoire régional, se félicite Jean-Christophe Melaye. En un an nous avons déployé 300 vélos, soit 10% des salariés. » Mais en quelques années, le nombre de sociétés positionnées sur le vélo, a fortiori en BtoB, a grimpé en flèche. Au risque de fragiliser la pérennité de Bee.Cycle, comme peuvent le connaitre d'autres sociétés. « Des gens se sont lancés avec de bonnes et de moins bonnes idées. Tout le monde ne sera pas là à la fin, commente notre interlocuteur. Mais il y a un chiffre qui montre bien que le marché est gigantesque : il y a un million de vélos d’entreprise en Allemagne, et 15.000 en France. La concurrence ne nous fait pas peur - oui, c’est le Far west et tout le monde fait un peu ce qu’il veut dans son coin, mais cela va se concentrer, se rationaliser à un moment. On défriche un marché du vélo qui n’était pas du tout organisé pour les entreprises, et qui se structurera petit à petit. » Avec quatre autres acteurs français, Bee.Cycle a d’ailleurs créé la Fave - Fédération des acteurs du vélo en entreprise. Une entité qui doit permettre aux entreprises de « faire un peu de lobbying » auprès des élus nationaux. « Avant, on faisait partie de Mobilians, une grande association qui regroupe la voiture et les autres formes de mobilité. Personne ne nous entendait, car on était trop petits. Le fait d’être regroupés au sein de la Fave nous permet d’avoir l’écoute de certains députés. On essaye d’obtenir plus de réductions d’impôts par exemple », illustre le dirigeant. Aujourd’hui, l’un des leviers d’acquisition pour les entreprises comme Bee.Cycle est ainsi de permettre aux clients de bénéficier d’une réduction d’impôts de 25%, dès lors que le contrat de leasing s’étale sur un minimum de 36 mois. En attendant de voir sa demande exaucée, Bee.Cycle est confiante quant aux mois et aux années à venir. Avec un objectif de chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros cette année, puis de 5 millions d’euros en 2025. « On voit que les grands groupes s’y mettent. Là où avant, ils faisaient de la veille, aujourd’hui ils lancent des appels d’offres et sont dans la décision. Cela offre des perspectives énormes », se réjouit Jean-Christophe Melay. Qui conclut : « Encore à ce jour, 50% des déplacements d’un kilomètre se font en voiture. Ce ne sont que des habitudes, et le jour où on les change, on prend un vélo. »Bee.CycleSAS fondée en 2019Basée à Bordeaux10 salariésCA 2023 : 2,3M€

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