Bordeaux : entre 17 et 20 millions d’euros pour rendre la gare Saint-Jean plus accessible - Premium

L’évolution de la fréquentation du pôle d’échanges de la gare Saint-Jean, inauguré en 2011, a-t-elle été sous-évaluée ? À en croire les chiffres actuels et surtout les projections, la question se pose : 11 millions de voyageurs par an en 2014, 26 millions en 2022… Et entre 31 et 34 millions en 2030. Une croissance due notamment au développement du RER métropolitain, mais aussi à l’arrivée de la ligne à grande vitesse qui relie Bordeaux à Paris. « La gare Saint-Jean, en comparaison avec les autres gares françaises de même taille, est celle qui enregistre la plus forte hausse de fréquentation, avec 8,5% », commente ainsi Claude Mellier, vice-présidente de Bordeaux Métropole chargée des grandes infrastructures de transport routières et ferroviaires. Alors, pour remédier aux problématiques d’accessibilité, la Métropole a validé en décembre 2022 un plan-guide d’aménagement, issu d’une étude de faisabilité pour l’adaptation du pôle d’échanges, réalisé par la SNCF en partenariat avec Bordeaux Métropole, la Ville de Bordeaux, le Conseil régional et l’EPA Bordeaux Euratlantique. Montant global du projet : entre 17 et 20 millions d’euros d’ici 2030. Si tous les chantiers ne sont pas encore arrêtés, et se dérouleront par phases, certains sont d’ores et déjà annoncés, dont un dès cette année : le doublement de la capacité de la vélostation côté Belcier, sous maîtrise d’ouvrage de la SNCF, pour un montant estimé à 500.000 euros (18% financés par Bordeaux Métropole). Au programme également, à plus long terme, la création de lieux de vie autour de la gare. « Sur ce point, il s’agira d’implanter des activités économiques autour de la gare, sociales aussi comme un centre de santé par exemple, esquisse l’élue métropolitaine. Des structures qui prennent en compte les besoins de la population - riverains et voyageurs. »Permettre une meilleure circulationAutre axe de réflexion : « La pacification de la rue Domercq ». Une ambition qui reste à préciser, souligne Claude Mellier. « Cette rue est bien entendu utilisée par les voyageurs, mais aussi par les Bordelais, dans leurs déplacements quotidiens. Aujourd’hui, il est envisagé de l’apaiser notamment en supprimant le transit. Vous ne pourriez pas l’emprunter, elle pourrait n’être accessible que pour aller à la gare. Le débat est engagé mais ça n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, et rien n’est encore tranché », tempère-t-elle. Quoi d’autre ? L’amélioration de la desserte pour les bus et les cars, entre autres, et notamment rue des Terres de Borde (côté Belcier). Une zone de la gare encore trop peu utilisée par les voyageurs et usagers, qui privilégient l’entrée principale. « Si on se base sur l’analyse de flux actuelle, la population vivant du côté Belcier devrait progresser d’ici 2030. On veut développer autrement - et mieux - cet accès à la gare, même si on sait que le côté ouest, historique, restera toujours le plus emprunté », commente Claude Mellier. Sur ce point, insiste-t-elle, « l’un des problèmes que la SNCF doit résoudre, c’est la circulation dans la gare. Il est de plus en plus difficile de se déplacer dans les souterrains, l’idée serait très certainement d’aller vers l’utilisation d’un autre souterrain, même si rien n’est arrêté ni officiel ». Également, les arrêts de tramway situés devant la gare pourraient être déplacés de quelques dizaines de mètres, vers le pont sur lequel circule le tramway, pour désengorger le parvis de la gare.Vers une vraie gare routière ? Alors que la gare Saint-Jean dispose d’une halte routière, pourrait-on voir, à terme, une vraie « gare » routière dont les capacités de flux seraient plus importantes qu’aujourd’hui ? « C’est un peu l’Arlésienne, ce sujet, plaisante Claude Mellier. Cela fait des années qu’on en parle. Mais il semblerait que l’on avance vers la possibilité d’avoir un terrain, et d’avoir une concession qui serait mixte. Au rez-de-chaussée, il y aurait un parking pour les voitures, et au-dessus, des bureaux. » Un projet encore vague, qui pourrait voir le jour entre le pont de la Palombe et les voies ferrées. En résumé, les futurs contours du pôle d’échanges de la gare Saint-Jean se dessineront réellement une fois les études d’avant-projet terminées. Une phase soutenue à 50% par l’Union européenne dans le cadre du programme CEF, Connecting Europe Facility, qui s’élève au global à 2,3 millions d’euros (études d’avant-projet et projet du pôle). Elle comprend une étude de flux de voyageurs, une concertation publique réglementaire qui devrait démarrer en septembre, un diagnostic environnemental, ou encore des diagnostics sur le périmètre de l’opération. « En plus, jusqu’à maintenant, l’Etat au travers du préfet n’était pas associé à la réflexion. Désormais, c’est très récent, le préfet est directement engagé dans le suivi de l’évolution du pôle d’échange, ce qui donne à ce dernier une dimension locale, régionale et nationale », se réjouit l'élue. Les travaux, eux, ne devraient pas démarrer avant 2027.

Bordeaux : entre 17 et 20 millions d’euros pour rendre la gare Saint-Jean plus accessible - Premium

Sur le même sujet

Un métro ? Bordeaux Métropole veut en avoir le cœur net

Vélo en entreprise : Bee.Cycle étoffe son offre et assure sa ...

Lepty parie sur une techno aluminium-air pour des batteries ...

Club Résolution : le mécénat sera à l’honneur le 4 juin

RV le 20 mars : Placéco invite Anne-Catherine Péchinot, DG d ...

Profession’L revient à Bordeaux les 13 et 14 mars

Le Rallye des Pépites revient à Bordeaux pour sa 10e édition

RV le 31 janvier : Placéco Live avec Christian Maviel, PDG d ...

David Djaïz et Élisabeth Laville, invités des Rencontres RTE ...

RV le 18 octobre : Placéco Live avec Nicolas Béraud de Betcl ...

Jeux vidéo : Horizon(s) revient pour une seconde édition à B ...

La chronique innovation : Treefrog Therapeutics veut aider les patients atteints de Parkinson

En images : la 2e édition de Résolution, au Palais des Congrès de Bordeaux

La chronique innovation : Agena Space veut mettre en orbite ses satellites légers

New Space : Aerospacelab France change de nom et maintient son calendrier

La chronique innovation : Comerso revalorise les invendus au profit d'associations

DigitÉco #11 : votre IA, open source ou propriétaire ?

La chronique innovation : Les Nouvelles Fermes réinventent l'aquaponie urbaine