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Les priorités de Nahima Selouane, nouvelle présidente de l’association FCE Pays basque

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lundi 17 juillet 2023
Les priorités de Nahima Selouane, nouvelle présidente de l’association FCE Pays basque

Nahima Selouane est la nouvelle présidente de l'association FCE Pays basque. Crédits : Anthony Michel

L’association Femmes Chefs d’Entreprises a renouvelé son bureau. À sa tête : Nahima Selouane, femme d’entreprise aux multiples casquettes. Pour Placéco, elle fait le point sur les priorités de son mandat.

Un nouveau bureau pour la délégation Pays basque de l'association Femmes Chef d’Entreprise. Une association historique, née après la Seconde Guerre mondiale. Un réseau de 2.200 adhérentes sur tout le pays, et une cinquantaine au Pays basque. Pour diriger cette antenne locale, c’est Nahima Selouane qui a été élue par ses co-adhérentes pour un mandat de deux ans, renouvelable une fois. Le reste du bureau est composée d'une vice-présidente en la personne d'Hélène Lhospice Mantet, la trésorière Céline Lespes, une vice-trésorière Cécile Borg, la secrétaire Delphine Romet et une community manager : Blandine Di Gleria.

Nahima Selouane est une cheffe d’entreprise aux multiples casquettes. Fondatrice d’une plateforme de courtiers, mais aussi au service de la RSE, avec deux sociétés de conseil et d’accompagnement. Et une énergie débordante, probablement le résultat de ses années d’athlétisme de haut niveau. Placéco Pays basque a pu échanger avec elle sur son projet pour FCE Pays basque.

Placéco Pays basque : Quelle est votre feuille de route pour ces deux ans de mandat ?
Nahima Selouane : Ma mission, aujourd’hui, c'est essentiellement de mettre en lumière l'artisanat local porté par des entreprises avec des femmes entrepreneures. Mais aussi de l'agriculture locale portée par des femmes parce qu'on oublie trop souvent qu'être agricultrice, c'est aussi être femme chef d'entreprise. Ma mission, c'est également de mettre en lumière la partie innovation dans tout ce qui est lié au monde de demain, tout ce qu'on appelle l'industrie du futur à horizon 2030, les entreprises à impact aussi portées par des femmes et je suis convaincue qu’il y en a sur le territoire et qu’elles sont cachées.

Et ça passe par quoi ?
Comme on l’a fait, on rend visite à des entreprises, comme Goicoechea à Ossès, dirigée entre autres par Maitena Goicoetchea (avec le reste de sa famille). On met en avant cette entreprise qui est locale, qui rayonne au niveau national et qui a un savoir-faire local et qu'elle préserve. On rencontrera d’autres entreprises comme ça très prochainement. On organise des rendez-vous thématiques tous les mois, donc on aborde des sujets comme la RSE ou le climat. Dans les entreprises que nous portons, on intègre ces notions pour être demain compétitives et le rester, parce que c'est un vrai enjeu pour toutes les entreprises. Et FCE, son but, c’est d'apporter des tuyaux qui puissent permettre à nos entreprises de continuer à exister demain. On met aussi en lumière des sujets comme le projet Luciole, porté par Sébastien Carré et son équipe qui est un super outil à destination des femmes qui subissent des violences. C'est plutôt très novateur et très utile pour la société. L'objectif de notre délégation Pays Basque, c’est de se rendre un peu plus visible et de fédérer, avec les autres associations qui existent sur le plan local parce que ce qui porte la voix, c'est de se réunir. Et comme on a la chance d'être dans une association nationale, forcément, on peut porter des choses plus loin.

Le reste des missions que vous portez chez FCE ?
Effectivement, d'abord, c’est sortir certaines femmes chefs d'entreprise de la solitude. Pour aller plus loin, il faut avancer ensemble. Ensuite, c'est de donner la possibilité de se réunir mensuellement et d'aborder des sujets qui concernent nos entreprises. Ça peut être d'ordre fiscal, juridique, économique, environnemental. Le recrutement aussi est un sujet. Tout ce qui concerne l'entrepreneuriat et qui nous concerne en tant que femmes chefs d'entreprise, parce que les réglementations, les lois changent très vite, et qu'on n'a pas tout le temps l'information à l'instant T. Et le fait d'être dans une asso où il y a toutes ces informations, ça peut être utile. La notion de partage est très forte, la sororité aussi. Et enfin, c'est aussi de pouvoir être à la pointe de l'innovation dans nos entreprises. Parce que c'est aussi l'avenir : la digitalisation, la numérisation. C’est un sujet inévitable et pour lequel aujourd'hui la femme est très peu accompagnée.

Pourquoi ça ?
Mais parce que ça coûte très cher de se transformer et que, en général, moins de 3% des femmes sont suivies financièrement par des établissements financiers ou des investisseurs. Et ça, ce n'est pas normal.

Il y a beaucoup de réseaux d’affaires, d’associations… C’est quoi votre valeur ajoutée ?
C'est une association, c'est du bénévolat. On vient pour partager son expérience, on vient pour prendre aussi de l'expérience, du conseil des copines, pour se retrouver aussi, faire des réunions thématiques et ensuite pouvoir partager un moment ensemble et ne pas parler que de l’entreprise. Notre association a des valeurs et une histoire qui remonte à l'après-guerre, et elle est d’autant plus importante qu’aujourd’hui après le Covid, on a moins de femmes qui créent leur entreprise. Après la guerre, les femmes se sont retroussé les manches, et elles ont su le faire, et aujourd’hui, faut pas qu’on perde du terrain, il faut fédérer toutes ensemble. On n'est pas là pour dire combien on a fait de chiffre d’affaires avec ce réseau, et ça c’est très important.