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Régionales : tractations tendues autour du second tour

Écosystème
lundi 21 juin 2021

Le second tour des régionales en Nouvelle-Aquitaine prendra-t-il la forme d’une quinquangulaire ? Le président sortant Alain Rousset a fait état de négociations très tendues avec ses anciens alliés Verts. Le Républicain Nicolas Florian exclut quant à lui tout rapprochement avec la candidate de la majorité présidentielle.

Qui, parmi les cinq candidats éligibles au second tour des élections régionales, acceptera de céder du terrain ? Alors que les différentes formations ont jusqu’à mardi, 18 heures, pour déposer leurs listes, les négociations semblaient peu avancées, lundi en fin de journée.

Négociations tendues entre PS et EELV

Alain Rousset, président sortant crédité de 28,84% des voix à l’issue du premier tour, qui appelait dimanche soir au rassemblement autour de sa candidature, a envoyé vers 17 heures un communiqué fustigeant à la fois le fonds et la forme des tractations engagées avec la liste écologiste de Nicolas Thierry. « Ce lundi, aucun accord n’a pu être signé. Il n’y avait manifestement aucune volonté d’accord tant les exigences et le ton employé étaient incompatibles avec une possibilité de négociation », y écrit Alain Rousset.

En 2015, socialistes et écologistes avaient réussi à formaliser une alliance au lendemain du premier tour, grâce à un accord octroyant aux Verts une large place sur les listes d’Alain Rousset, ainsi que deux sièges de vice-président et plusieurs engagements portant sur les dossiers épineux tels que les lignes à grande vitesse. En 2021, la donne est différente : avec 12% des voix au premier tour, la liste emmenée par Nicolas Thierry réalise un score deux fois supérieur à celui d’il y a six ans, et se sent donc en droit d’augmenter le niveau de ses exigences, quitte à envisager de s'allier avec un autre candidat. 

Pas d'accord entre LR et LREM

A droite, Nicolas Florian, tête de liste Les Républicains créditée de 12,46% des voix, a annoncé dès dimanche soir qu’il refusait l’idée d’une alliance avec la liste LREM emmenée par Geneviève Darrieussecq, arrivée en troisième position du premier tour avec 13,71% des suffrages exprimés.

Lundi, l’ancien maire de Bordeaux a réaffirmé sa position lors d’un point presse, soulignant que la majorité présidentielle sortait affaiblie de ce premier tour à l’échelle nationale. « Nous sommes dans une démarche de reconstruction du centre droit dans la région, il n’y aura pas de fusion de liste avec qui que ce soit. On fait ce que l’on dit, c’est une question de clarté, de cohérence et de respect de la parole donnée », a déclaré Nicolas Florian. Le candidat n’a tout de même pas écarté aussi rapidement la question d’un rapprochement avec le Mouvement de la Ruralité, emmené par Eddie Puyjalon et la figure médiatique de Jean Lassalle, qui a créé la surprise en raflant 7,3% des voix. « Ça a été assez naturel de se demander si on pouvait travailler ensemble, mais on s’est vite rendu compte que ça n’avait pas de sens », a commenté la tête de liste LR, invoquant la nécessité de « veiller à l’unité de notre famille politique ».

Geneviève Darrieussecq s’est pour sa part déclarée dimanche soir prête à accueillir à bras ouverts « tous ceux qui se reconnaissent dans ce projet de proximité, ce projet de développement de la région », selon les propos rapportés par France Bleu.

Contrairement à la région PACA, où la gauche a décidé de se retirer pour ne pas favoriser le Rassemblement national, les 18,21% réalisés en Nouvelle-Aquitaine par la liste emmenée par Edwige Diaz n’ont motivé aucun abandon, et laissent espérer aux différents candidats des scores significatifs au second tour, gage d’un poids plus important dans les débats liés à la politique régionale des six prochaines années.