Purenat lève 1,5 million d’euros pour son tissu dépolluant - Premium

Et de deux. Après avoir clôturé un premier tour de table en mars 2023 à 1,1 million d’euros, Purenat réitère. La deeptech, installée à Bayonne, qui conçoit une solution de textile dépolluant sans charbon actif vient en effet de lever 1,5 million d’euros en dettes et subventions. Un nouveau financement qui va permettre de poursuivre le développement de la solution de Purenat. En effet, les deux associées Manon Vaillant et Natacha Kinadjian-Caplat ont lancé la start-up en 2020 avec une mission en tête : créer le premier textile actif du marché qui détruit les polluants de l’air, sans charbon actif, soit une solution 100% durable. Un textile à base d’un nouveau matériau biomimétique et breveté, qui aurait vocation à être intégré dans de nombreux systèmes de traitement de l’air fixe ou mobiles.Dette et subventionLa première levée de fonds en 2023 a permis de passer le pilote industriel. « Cette deuxième levée, c’est pour mettre en route la production en mini série » précise à Placéco Manon Vaillant, cofondatrice de Purenat. En effet, après avoir déménagé, de ses locaux historiques d’Arkinova à Anglet pour s’installer à la Technocité à Bayonne, l’objectif est de passer à l’étape supérieure, le lancement de la production. Pour ce faire, la société va investir dans un outillage machine, grâce à une nouvelle dette bancaire de 680.000 euros obtenus auprès du CIC Sud-Ouest, Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique, du Prêt participatif France Active Investissement et enfin du Bureau de Développement Économique Adour. « Tout au long de l’année, il va y avoir plusieurs rounds d’investissements machines, on va commencer par une petite unité qui sera mise en route mi-2024 et monter en échelle petit à petit » explique la cofondatrice.Le reste de la somme, 800.000 euros vient de l’Aide au Développement Deeptech de Bpifrance, répartis entre 200.000 euros de subventions et 600.000 euros d’avance remboursable. Un financement réservé à la poursuite de la R&D du produit. « Pour aller plus loin et approfondir la connaissance de la technologie et multiplier les marchés » justifie Manon Vaillant.Premiers contrats en coursCar depuis son lancement, la société a précisé ses marchés. Initialement tourné vers le tertiaire, Purenat a dû déplacer son curseur. « Le sujet de l’air y est trop peu considéré, uniquement sous le scope des particules, ça évolue mais c’est lent » explique Manon Vaillant. « Ça reste une cible, mais on l’abordera probablement plus lentement ». En attendant, Purenat a mis sa focale sur l’industrie. « Il y a aussi un besoin, mais l’ouverture de l’enveloppe budgétaire et un accès à l’innovation culturellement plus facile » poursuit la cofondatrice. Des industriels soumis notamment à des enjeux de décarbonation. Ainsi, Purenat cible tous les fabricants et industriels de très nombreux secteurs d’activité, allant de l’automobile, aux déchets et recyclage, ou encore l’aérospatial. La société angloye se veut une alternative au charbon actif « dont la production vient presque exclusivement d’Asie ».Aujourd’hui, elle signe ses premiers contrats. « Pas de vente en série, uniquement des chantiers pilote » précise la cofondatrice. Des contrats pour lesquels elle cherche encore de nouveaux clients « qui consomment une grande quantité de charbon actif, et tributaire de cette matière, qui a un lourd impact carbone et qui représente une maintenance lourde et coûteuse ». Si les identités des premiers clients pilotes est gardée confidentielle, la société travaille entre autres avec de grosses unités de traitement d’air, station d’épuration. La société se penchera sur la question d’une éventuelle nouvelle levée de fonds en fonction des premiers contrats. L’année prochaine, Purenat aimerait aussi étudier la possibilité d’internaliser également la première étape de préparation de la solution, actuellement sous-traitée à Pau. L’équipe est composée actuellement de sept personnes dont les deux associées, qui viennent d’ouvrir un poste de commercial pour justement déployer les ventes pilotes cette année. En fonction du développement, Purenat pourrait recruter « deux autres postes rapidement au second semestre ». PurenatCréée en 20206 salariés CA: 0€ Technocité Bayonne, 9 Rue Pierre Georges Latecoere, 64100 Bayonne

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