Comment Macompta.fr veut devenir leader des solutions de gestion pour les TPE ? - Premium

Comment est née Macompta.fr ?Avant j’étais expert-comptable en région parisienne. J’ai créé mon cabinet en 1993 avec une quinzaine de personnes pour gérer la comptabilité des petites entreprises. Dans les années 2000, la diffusion d'Internet pour le grand public a déjà changé pas mal de choses dans le traitement des documents comptables. Puis, en 2007, avec l'un de mes clients, j’ai créé une interface sur un site internet pour permettre à mes clients de saisir eux-mêmes leur comptabilité. Il y avait d’un côté le chef d’entreprise qui a son tableau de suivi des opérations avec sa manière de faire et de l'autre celle de l’expert-comptable complètement différente avec le traitement des documents. L’idée était donc que le travail d’analyse réalisé par le chef d’entreprise soit réutilisé par le cabinet comptable pour gagner du temps. On a lancé un module de comptabilité, puis un logiciel de facturation. En 2013, il y a eu l’arrivée du cloud. On a rajouté tout ce qui est déclaration fiscale. On est partenaire EDI de l'administration fiscale, ce qui nous permet de leur envoyer directement les déclarations et paiements de l’entreprise. On propose aussi des produits qui s’adressent aux experts-comptables avec des outils collaboratifs. C’est toute la philosophie de Macompta.fr - aider les petites entreprises et les associations à simplifier leur gestion. Qu'est-ce qui vous a poussé à vouloir entrer en bourse le 5 mars dernier ?La principale motivation, c'était l'actionnariat des salariés. Chez nous, ceux qui ont plus de trois ans d’ancienneté ont droit a des actions gratuitement. Cependant, c’est bien beau d’avoir des actions mais si vous ne savez pas ce que ça vaut et que vous ne pouvez pas les vendre, ça ne sert à rien. Donc ça nous semblait assez cohérent avec l'actionnariat salarial d’être coté en bourse. L’objectif aussi est de gagner en notoriété. Et à plus long terme, d’ici deux ans, ce sera de lever des fonds pour financer notre développement. Aujourd'hui on équilibre nos résultats, on est bénéficiaire et on s'autofinance mais on fait face à des concurrents qui sont des multinationales donc on a besoin de projets de croissance. Comment faites-vous la différence face à vos concurrents pour maintenir une croissance ?On a démarré avant les autres. En 2007, ce n’était pas du tout dans l’air tu temps de mettre des logiciels dans le cloud. Il y avait une certaine méfiance. Il y avait peu d’entreprises sur ce créneau et les majors n’y étaient pas. Le fait d'avoir commencé tôt nous a permis de développer une clientèle et d'avoir des résultats équilibrés. On reste aussi une petite équipe, ce qui nous permet d’être réactifs et plus agiles que les multinationales pour sortir de nouvelles fonctions. Grâce aussi à mon expérience de plus de vingt ans d’expert-comptable, j’ai une bonne connaissance des besoins des petites entreprises. On ne fait pas des usines à gaz, l’objectif est vraiment de créer des produits simples d’utilisation et moins chers que les autres. On reste centré sur notre clientèle. « Nous travaillons aussi sur l'intégration de l'IA » Sur quoi travaillez-vous actuellement ?On vient de lancer une application qui s’appelle Note de frais. Elle est gratuite et peut intéresser aussi les salariés. Cela permet depuis son smartphone, par exemple, de scanner ses tickets de caisse et la reconnaissance optique de caractères va détecter automatiquement le total HT et TTC, la TVA, la date… Les dépenses sont catégorisées et stockées en ligne. Depuis peu, nous travaillons aussi sur l’intégration de l'IA dans le support client et tout ce qui est imputation comptable. On sent que ce sont des sujets sur lesquels il faut être présent. La facture électronique est également un chantier vraiment très important pour les entreprises car l’avenir ce n’est pas seulement d’envoyer les factures sous la forme de fichiers, mais aussi de les récupérer. En parallèle, il y a la refonte de notre interface pour la rendre plus fluide et plus intuitive afin d’améliorer l’expérience client, ainsi que la déclinaison de nos logiciels de comptabilité en applications. Le but est d'avoir tout un écosystème pour gérer tout ce qu'il y a à gérer. Votre objectif est de devenir leader des éditeurs de logiciels de gestion pour les petites structures d’ici cinq ans. Où en êtes-vous et quelle est votre stratégie pour y arriver ?Nous allons développer de nouvelles fonctionnalités sur nos produits tout en améliorant celles qui existent. Dans le domaine de la paie, nous avons une dizaine de conventions collectives et nous allons étendre leur nombre. Sécuriser encore plus est un gros enjeu également dans la paie, et depuis le lancement de notre produit, on essaie vraiment d'améliorer cela. On consacre aussi plus de moyens pour les commerciaux et pour la communication en faisant de la publicité à la télévision, sur Internet, en participant à des salons professionnels… Cela permet de développer notre notoriété. En matière d’effectif, nous avons une croissance de 30% par an donc on pourrait être une centaine d’ici cinq ans. Cette année nous avons sept à huit postes ouverts. Nous cherchons des développeurs back et front, des chefs de projets, chefs de produits dans le domaine de la facturation, de la comptabilité et de la paie. On essaye de développer notre marque employeur pour attirer des salariés en proposant des conditions de travail agréables. La croissance continue.Sylvain Heurtier a vendu son cabinet comptable et j’ai choisi de s'installer à La Rochelle en 2015 pour son cadre de vie et son dynamisme. Macompta.fr a démarré en 2007 avec quatre personnes et compte aujourd’hui : 40 salariés, environ 20.000 clients et plus de 25.000 utilisateurs en France, en Outre-mer et quelques-uns en Afrique francophone. En 2023, l'entreprise a réalisé 2,5 millions d'euros de chiffres d’affaires et atteindra cette année environ 3,2 millions.Macompta.fr4 rue Louis Tardy à Lagord40 salariésCA 2023 : 2,5 millions d'euros

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