Comment Gallium creuse son sillon de l’efficacité énergétique - Premium

De l’énergie à revendre, pour permettre aux autres de ne plus la gaspiller. C’est en substance le mantra de Guillaume Maillen. Diplômé de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour mais aussi de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne, ancien de la société viennoise Boutineau (Groupe Sorégies) spécialisée dans les services d’efficacité énergétique, cet ingénieur en bâtiment a fondé en 2019 l’entreprise Gallium Ingénierie. Aujourd’hui hébergé au sein de Domolandes, à Saint-Geours de Maremne, ce bureau d’études fluides, thermique et environnement accompagne les maîtres d’œuvres - professionnels, pas de clientèle de particuliers - publics et privés à tous les stades des projets en neuf ou rénovation, de l’étude de faisabilité au diagnostic/audit, en passant par la phase de conception ou l’assistance à maîtrise d’ouvrage. Employant huit personnes (dont deux alternants), l’entreprise a déjà été impliquée sur plusieurs chantiers phares, notamment auprès du centre hospitalier de Dax. Ou plus récemment, dans le cadre de la rénovation du port de Capbreton, pour réaliser le cahier des charges en vue de la modernisation des 250 bornes énergétiques (électricité et eau). Rayonnant principalement sur la zone Landes, Béarn, Pays basque où elle réalise 90% de son activité, elle pousse parfois au-delà, jusqu’à Châtellerault par exemple pour une mission d’audit énergétique et architecture (BIM exploitation) pour le compte du groupe Thales.C’est justement via un autre établissement de ce groupe que Gallium Ingénierie s’est vu confier « une grosse mission » sur Sophia Antipolis, incitant la jeune pousse landaise à se doter d’une agence Sud-Est. La direction et le développement de cet essaimage ont été confiés à Loïc Walrave, connu sur les bancs de l’Ecole des Mines. Se focalisant sur son navire amiral landais, Guillaume Maillen veut en élargir les compétences, pour en faire « un bureau d’études généraliste, ce qui va supposer d’intégrer des compétences en matière de conception structurelle et d’architecture » et donc de recruter en conséquence. « Nous avons une vision assumée de la construction et de la rénovation », argumente le dirigeant qui veut « dérouler cette feuille de route et proposer du clef en main ». Une feuille de route résumée simplement : « avoir le projet le plus optimisé que possible sur l’empreinte carbone ». Une ambition qui viendra soutenir une croissance annuelle de 30 à 40% observée depuis quatre ans, l’entreprise réalisant environ 450.000 de chiffre d’affaires actuellement.Rémunération conditionnée à l’amélioration énergétiqueL’autre pied sur lequel l’entrepreneur veut faire avancer ses convictions s’appelle InviséO. Quèsaco ? « C’est une société qui développe des systèmes logiciels de management de l’énergie, couplés à des outils digitaux intelligents fabriqués en France, tels que des capteurs de température, d’hygrométrie ou encore de CO2 », illustre le dirigeant. « L’idée est de générer de la donnée pour piloter par le système, avec une promesse simple : dès qu’on déploie, avec une faible intrusivité, nous garantissons un minimum de 20% d’économie d’énergie dès la première année », vante Guillaume Maillen. Pour l’heure en phase de développement et de test sur trois sites pilotes, cet outil devrait prendre vie dès la fin de l’année via une « première vraie version commercialisable » reposant sur une technologie qui tient la route et permet de signer de premiers clients. Une seconde itération est attendue dès avril 2024, avec des évolutions notamment en matière d’interface utilisateur et de fonctionnalités.Concernant le modèle économique, l’entrepreneur veut s’écarter de la facturation par abonnement, très usitée avec ce genre de solutions. « Ça fonctionne très bien, mais ça “encapsule” et ce n’est pas vers quoi je veux tendre », résume-t-il. Un autre choix a donc été fait : une soulte de départ puis un complément de rémunération lié à l’atteinte d’objectifs d’économie d’énergie. Dans un premier temps, InviséO sera proposé aux exploitants de bâtiments publics de plus de 1.000 m², soumis au décret tertiaire. « Ce terreau réglementaire sera notre premier terrain de jeu », confirme le dirigeant, qui ne ciblera les bâtiments privés que dans un second temps. « Ils ne s’y mettront que quand ils seront contraints par la loi », jauge-t-il. Afin d’accompagner ses projets, qui devraient l’amener à doubler son effectif d’ici trois ans, le groupe Gallium étudie la possibilité de procéder à une levée de fonds série A dans le courant de l’année prochaine, notamment pour accélérer la commercialisation d’InviséO.Groupe GalliumCréation en 2019Siège social : Saint-Geours de Maremne (Domolandes)Effectif : 8 personnesCA : environ 450 k€

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