Animalerie : Zoomalia nourrit sa croissance au multicanal - Premium

Avec un budget annuel moyen de l’ordre de 1.000 euros consacré à leurs animaux de compagnie, les propriétaires ont-ils modifié leurs habitudes de consommation en raison de l’inflation ? « Nous avons enregistré beaucoup de ventes d’accessoires pendant le Covid, où les gens avaient du temps. À l’inverse, en période d’inflation, on observe un recentrage sur l’essentiel, donc l’alimentation », commente Pierre-Adrien Thollet, PDG et fondateur de Zoomalia, distributeur landais spécialisé dans les produits d’animalerie vendus en ligne. « Nous avons été très réactifs dès 2022 sur les mesures d’optimisation de nos coûts, et hyper proactifs sur la mise à jour de nos tarifs », ajoute-t-il.Entre autres leviers, Zoomalia a ainsi ajusté son catalogue pour mieux mettre en avant ses marques de distributeur, sur lesquelles l’enseigne dispose de marges de manœuvre supérieures. « Nous avons aussi été aidés par notre logistique internalisée, qui nous permet d’offrir beaucoup plus de choix au consommateur, et donc toute une longue traîne de produits offrant de meilleures marges », ajoute Pierre-Adrien Thollet. Résultat des courses : Zoomalia boucle 2023 sur un chiffre d’affaires de plus de 93 millions d’euros, réalisé à 80% en ligne. Soit une croissance de 86% sur trois ans, que l’entreprise landaise entend désormais doper en renforçant son réseau physique. Passer de 37 à 122 magasins d’ici 2028« Nous sommes avant tout un pure player, mais le sujet du magasin est en réalité relativement ancien chez nous, puisque nous avons ouvert notre premier point de vente en 2016 », indique le fondateur. Un deuxième magasin, lancé en 2018, valide le concept, et conduit Zoomalia à ouvrir, entre 2021 et 2023, 35 magasins dans l’Ouest de la France, pour environ 9 millions d’euros d’investissements. « Notre conviction est la même depuis le départ, les deux canaux se complètent, vous ne venez pas chercher le même service en ligne qu’en magasin », ajoute Pierre-Adrien Thollet, selon qui l’enseigne physique sert à la fois d’outil de conquête, mais aussi de fidélisation pour les clients Web locaux. Zoomalia envisage de ce fait un développement de son réseau « en tâche d’huile », au gré des opportunités, d’abord sur le grand Ouest, puis en direction du Nord et de la région parisienne, pour atteindre un parc de 122 boutiques d’ici 2028. Huit ouvertures sont déjà en cours ou programmées pour l’année en cours. « Nous ouvrons principalement dans des retail parks, en sachant que notre modèle est assez flexible, puisqu’il est orienté plutôt sur des petits points de vente », indique le PDG. À ce stade, Zoomalia reste fidèle à sa logique d’ouvertures et de magasins opérés en direct, mais ne ferme pas la porte à un modèle plus distribué. « Nous n’avons pas de système de franchise en vue, mais nous recevons des demandes, notamment sur des zones où nous n’avons pas prévu d’aller en direct. Je commence à y réfléchir », confie-t-il. Un agrandissement du siège à l’étudeCôté logistique, Zoomalia gère ses 40.000 références et les 600.000 produits de son stock depuis les 21.000 m² de son entrepôt de Saint-Geours-de-Maremne, dans lequel un million d’euros ont été investis depuis 2021. « Notre logistique est globalement mature, et prête pour la croissance des cinq prochaines années, mais il y aura sans doute des petites évolutions. Nous avons par exemple investi dans un bras robotique pilote, qui palettise les colis et évite entre 800 et 1.000 tonnes de charge par mois aux manutentionnaires. Le test ayant été concluant, nous le dupliquerons peut-être », illustre Pierre-Adrien Thollet. L’entreprise devrait toutefois investir dans l’agrandissement de ses bureaux, pour accompagner la croissance de ses effectifs. « Nous relançons les études pour un projet de l’ordre de 1.000 m² d’ici deux ans. »Zoomalia vient notamment de recruter cinq développeurs pour nourrir ses chantiers du moment : la fidélisation, avec la mise au point d’un programme visant à récompenser non seulement les achats, mais aussi l’engagement sur le site et les avis clients, et l’intelligence artificielle, perçue comme l’un des leviers pour développer les ventes à l’international, qui pèsent aujourd’hui 15% du chiffre d’affaires Web de l’entreprise. Si Zoomalia fait encore figure de challenger dans le retail face au géant allemand Maxi Zoo (plus de 300 magasins en France, 600 visés en 2028), la société landaise entend par ailleurs poursuivre ses développements de façon indépendante, sans toucher à son haut de bilan. « Notre business plan est autofinancé à cinq ans, y compris pour le remboursement de la dette bancaire souscrite pour l’ouverture de nos magasins les plus anciens. Notre ADN, c’est la rentabilité, nous ne cherchons pas à doper la croissance, mais à construire brique par brique quelque chose de solide », conclut Pierre-Adrien Thollet.ZoomaliaFondée en 2010 CA 2023 : 93M€ 300 collaborateurs

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