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Transmission de fermes : Maïsadour et les MFR explorent de nouvelles pistes

Écosystème
mercredi 15 mai 2024

Nicole Hautbois, présidente de la MFR de Mont, Daniel Peyraube, président de Maïsadour, Nadine Darribeau, présidente de la MFR d’Aire-sur-l’Adour et Christophe Bonno, directeur général de Maïsadour - crédit Maïsadour

Faire se rencontrer étudiants enclins à la reprise et cédants d’exploitations agricoles, dans l’optique de préparer un accompagnement adapté : tel est le sens de l’accord signé mercredi entre Maïsadour et les maisons familiales rurales (MFR) de Mont et de Aire-sur-l'Adour. Un outil indispensable pour Daniel Peyraube, président de la coopérative agricole, selon qui le succès de la transmission passe par un parcours personnalisé.

Comment mettre le pied à l’étrier à un étudiant qui ne dispose d’aucune structure, mais souhaiterait se projeter dans la reprise d’une exploitation agricole ? « Près de 30% des exploitations de notre coopérative devront être transmises dans les cinq à dix années à venir, et l’on sait que le processus d’installation s’essouffle, il est donc indispensable de trouver de nouveaux ressorts », commente pour Placéco Daniel Peyraube, président de Maïsadour. Mercredi, la coopérative landaise a formalisé l’un de ces nouveaux ressorts avec les deux maisons familiales rurales de Mont et de Aire-sur-l’Adour.

Objectif affiché : favoriser la rencontre entre les apprenants ayant formulé le souhait d’un projet de reprise à horizon de moins de dix ans, et des cédants n’ayant pas encore identifié de repreneur potentiel. « Nos aînés ont structuré des filières et des exploitations qui sont sécurisantes pour quelqu’un qui rentrerait dans le métier, ce que les écoles n’expliquent pas forcément », ajoute Daniel Peyraube.

Détecter les besoins d’accompagnement

Pour les deux MFR, qui forment chacune environ 200 apprenants et ambitionnent de participer au renouvellement agricole, ce partenariat offre une piste supplémentaire de débouché professionnel aux étudiants, jeunes ou moins jeunes. « C’est une opportunité de rendre nos filières attractives pour nos élèves qui ont un projet d’installation, mais qui n’ont pas de structure familiale à reprendre ou une structure limitée », se réjouissent Nadine Darribeau, présidente de la MFR d’Aire-sur-l’Adour et Nicole Hautbois, présidente de la MFR de Mont.

Reste à accompagner l’éventuel projet de reprise une fois le premier contact établi. Un sujet sur lequel Maïsadour promet d’assurer son suivi technico-commercial, renforcé par le dispositif de la Charte Jeunes Adhérents de Maïsadour sur une durée de cinq ans. Un accompagnement indispensable pour Daniel Peyraube, qui le présente comme un prolongement - et une forme de garantie de succès - aux outils publics et parapublics d’aide à l’installation.

« Le volet installation est évidemment important, mais il ne répond pas toujours aux attentes du futur agriculteur. D’une certaine façon, il faut faire du cousu main, c’est-à-dire entrer dans la particularité du projet pour personnaliser l’accompagnement », estime le président. Qui illustre : un passionné d’élevage peut n’avoir aucune compétence en gestion, ou aucune ressource financière pour soutenir une reprise coûteuse du fait des bâtiments dédiés, alors qu’un profil axé gestion peut découvrir, parfois trop tard, qu’il n’a finalement pas la fibre de l’éleveur. « Voir le candidat à la reprise pendant son stage permet d’identifier ce dont il aura besoin », résume-t-il.