Rion-des-Landes : un projet de renaturation soutenu par la MAIF - Premium

C'est un projet qui était dans les tuyaux depuis de nombreuses années. En 2019, la ville de Rion-des-Landes a défini une stratégie de revitalisation du centre-bourg, à 10 ans. La collectivité a souhaité s'engager sur un programme de requalification des espaces publics, tout en intégrant la biodiversité dans son projet. Celui-ci comprend notamment la désimperméabilisation des zones de stationnement, la plantation d'arbres, la mise en œuvre de techniques alternatives pour la gestion du pluvial ou encore le renforcement de la trame végétale. Un plan qui vise à lutter contre les îlots de chaleur urbains et les inondations en cas de forts orages et tempêtes, de plus en plus fréquents dans la région. Des travaux en trois phases« Les travaux ont débuté en septembre de l'année dernière. C'est un projet qui se déroule en trois phases. La première a démarré avec l'aménagement de la grande place des Droits de l'Homme. Sur place, les sols ont été changés avec des bétons qui permettent d'éviter les ruissellements. La société Materrup est intervenue sur ce point. De nombreuses plantations ont été installées, avec l'aide d'un paysagiste. L'idée est d'éviter les effets d'îlots de chaleur », précisent les porteurs de projet. « Aujourd'hui nous sommes dans la phase 2 qui a débuté en janvier. Les ouvriers aménagent la voie douce qui va des écoles au stade. Une installation qui devrait permettre aux familles d'aller à pied ou en vélo, de manière sécurisée jusqu'au groupe scolaire. Cette seconde phase devrait se finir en juin de cette année », est-il encore précisé.« Puis la phase 3 débutera et durera jusqu'en 2025. Le but est de réaménager la rue du commerce. Actuellement, les gens se garent devant les commerces. Demain ça ne sera plus possible. Ça a généré quelques tensions au départ mais finalement les habitants ont compris l'intérêt de cette mesure. » Le but derrière cette démarche : favoriser également l'attractivité du centre-ville et des commerces. « Précision enfin : les différentes plantes et arbres qui ont été mis en terre ont été choisis pour leur esthétisme, le but est que le rendu visuel soit beau, mais aussi et surtout parce que ce sont des végétaux qui sont capables de résister au changement climatique. Aujourd'hui, nous savons que certaines plantes ne peuvent plus survivre dans certaines conditions. »Yves Pellicier, président de la MAIF. Crédits : Emmanuel Pain/ MAIF « 10% de la valeur créée par la MAIF revient à la planète » Un projet qui a été porté par la ville de Rion-des-Landes et soutenu par plusieurs acteurs publics ou investisseurs, comme l'Agence de l'Eau, le Fonds vert mais aussi notamment par la MAIF. « Notre groupe va financer la moitié du projet : sur les 2,5 millions, 502.000 sont investis par la MAIF et la CDC Biodiversité sur l'aspect renaturation, en plus d'un financement de 250.000 euros que nous avons également apporté », explique Yves Pellicier, président de la MAIF. « L'idée pour nous est de ne pas être le seul financeur mais de prendre part à un projet plus global, qui implique des acteurs locaux et d'être dans une dynamique d'émulation. » Vendredi dernier, plusieurs représentants du groupe se sont déplacés à Rion-des-Landes pour acter la mise en œuvre du projet. « La transition écologique est le défi du siècle. Aujourd'hui les entreprises doivent s'impliquer et en 2023, nous avons pris des mesures au niveau du positionnement de la MAIF. Notre assemblée générale a voté le dividende écologique. Concrètement pour nous, c'est une traduction de la volonté de notre société de réinventer le partage de la valeur. Ainsi, 10% de la valeur créée par le groupe MAIF est donnée à notre actionnaire principal : la planète », affirme Yves Pellicier. A noter que le dividende écologique se répartit entre deux volets : des actions de régénération de la biodiversité : c'est le fonds MAIF pour le vivant. Et le second est celui de la solidarité climatique. « Le but est d'accompagner nos sociétaires les plus vulnérables vis-à-vis de l'urgence climatique », précise encore le président de la MAIF. Le projet de Rion-des-Landes s'inscrit dans le premier volet. « En 2023, nous avons choisi trois projets : un projet de renaturation écologique d'une rivière dans le Maine-et-Loire, un autre de préservation des milieux méditerranéens et le troisième, c'est celui de Rion-des-Landes. Ce sont des projets que nous avons sourcés et choisis avec la CDC Biodiversité », détaille Yves Pellicier. Dans les mois à venir, de nouveaux projets seront sélectionnés et obtiendront également le soutien de la MAIF. « A noter enfin, et c'est important pour nous : nous essayons autant que possible de faire appel à des entreprises locales pour accompagner ces projets, comme ça a été le cas à Rion-des-Landes où des sociétés comme les Pépinières de L'Ermitage ou les Pépinières Chauviré sont intervenues. »

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