Hélioparc annonce sa stratégie RSE pour 2024 - Premium

Vous avez défini l’année 2023 comme « un bon cru » pour Hélioparc. Par rapport à quelle référence ? Tout d’abord, par rapport à l’année dernière. On a retrouvé les niveaux que l’on avait jusqu’en 2021. Notre objectif est toujours d’accueillir entre 20 et 25 nouveaux projets par an, et en 2023 on a atteint ces objectifs. Ça n’avait pas été le cas l’année dernière, où les chiffres avaient été un peu plus faibles que d’habitude. Cette année est aussi un bon cru pour les entreprises déjà installées ici : certaines ont connu des croissances assez phénoménales. BS Digital, une entreprise qui utilise l’IA pour optimiser le fonctionnement des cabinets comptables, a été racheté par un gros éditeur français de logiciels… Ils étaient six à leur lancement. Ils sont aujourd’hui trente, ils seront bientôt cinquante. Ces croissance nous poussent, et c’est inédit, à accélérer la construction de nouveaux bâtiments.Vous faites référence au bâtiment Marie Curie, qui sera bientôt livré ? On lance en général un nouveau bâtiment tous les trois ans et demi. Là, on va réceptionner le bâtiment Marie Curie en avril, il est déjà commercialisé à 100%, et on a déjà lancé le projet du bâtiment suivant. Il sera baptisé Ada Lovelace, verra le jour au printemps 2026… et est lui aussi déjà commercialisé à 100%. L’année 2023 est aussi un bon cru par la qualité et la nature des projets que l’on a accueillis. Un qui nous tient à cœur, c’est TBH2, qui travaille sur l'hydrogène naturel à Sauveterre de Béarn. Nous avons aussi créé en 2023 l’incubateur Greenov, qui a connu un vrai succès, avec aujourd’hui sept ou huit jeunes entreprises qui y travaillent. Vous avez également validé le renouvellement du label technopole… Nous avons été audités au printemps 2023 et renouvelés pour six ans. La marque Hélioparc est reconnue : il y a des salariés d’entreprises hébergées ici qui disent, quand ils se présentent « Je travaille à Hélioparc ». Pour nous, ça veut dire quelque chose. Nous organisons des actions pour attirer les talents et les fidéliser. Nous avons aussi créé à Pau un maillage étroit avec tous nos partenaires, qui fait que quand un projet tech innovant naît ici, il nous revient automatiquement. De plus en plus, les gens viennent directement. Et nous avons des dirigeants d’entreprise, notamment des jeunes, lorsqu’ils reçoivent un client et qu’il vient à Hélioparc, ils disent que ça donne du crédit à leur entreprise. Et quand ils vont voir un grand donneur d’ordre et que leur adresse indique « Technopole Hélioparc », leur interlocuteur le voit comme un gage de sérieux, c’est une sorte de label.Trois missions RSEVotre rapport d’activité annonce également la mise en place d’une démarche RSE. Pouvez-vous nous en dire plus ?C’est une démarche que nous avons lancée en 2023. Nous avons commencé par un diagnostic de tout ce que nous faisons déjà, sans forcément l’avoir formalisé. Et ce diagnostic a abouti à un plan d’action qui sera déployé en 2024 autour de trois grandes missions. La première est d’accueillir de plus en plus de projets innovants à impact. On va durcir un peu nos critères de sélection, avec l’objectif qu’à cinq ans, on n’accueille pratiquement plus que des projets qui ont une coloration verte ou qui tiennent compte de ces enjeux. D’une part, parce que c’est le sens de l’histoire, mais aussi parce que toutes les politiques publiques vont dans ce sens-là. Rapidement, la Région Nouvelle-Aquitaine n’apportera d’aides aux jeunes startups que si elles ont un lien avec les transitions énergétiques et écologiques. C’est aussi dans cette démarche que s’inscrit l'incubateur Greenov, et l’appel à candidatures qui est toujours en cours.Avez vous prévu des actions sur votre fonctionnement interne ?C’est notre seconde mission, qui s’articule en deux axes. Le premier sera de réduire notre empreinte carbone. Nous allons mener des actions pour être beaucoup plus vertueux au quotidien : par nos achats qui favoriseront la proximité, notamment en restauration, par le fonctionnement de nos bâtiments, par nos relations avec les prestataires, le tri des déchets, la valorisation de modes de déplacement plus doux…Cela implique-t-il des travaux d’éco-rénovation sur le bâti, dont certains bâtiments datent des années 1960-70 ? Sur ce sujet, nous n’avons pas attendu. Cela fait une quinzaine d’années que tous nos programmes de grosse réparation sont orientés vers la performance énergétique des bâtiments. On a travaillé sur l'étanchéité des toitures, les châssis des fenêtres, les performances de la climatisation et du chauffage. Nous sommes aussi raccordés au RCU depuis janvier 2023. On a vu les résultats très rapidement sur les performances énergétiques, même si on n'arrive pas aux mêmes performances que celles des bâtiments récents. Le second volet de cette mission, c’est de sensibiliser les 170 entreprises d’Hélioparc à réduire leur impact carbone. Finalement, nous ne sommes que l’addition de nos 170 entreprises pensionnaires ! On va donc monter des animations, des ateliers, des concours de la mobilité, mettre en place beaucoup de communication, créer des livrables avec les bonnes pratiques, pour entraîner toutes les entreprises à participer.Et la troisième mission ? Elle concerne notre fonctionnement interne, et notre gouvernance. Nous faisons déjà beaucoup en matière de bien-être au travail, d’égalité femmes-hommes, mais nous voulons aller plus loin et vraiment travailler à notre fonctionnement et à la prise de décision. Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises sont dans l'obligation de suivre ces démarches RSE pour obtenir des marchés. Nous, nous n’étions absolument pas obligés de le faire. C’est vraiment une démarche volontaire. Sur l'ensemble des technopoles en France, Hélioparc est la première ou la deuxième à avoir lancé ce sujet, et de plus en plus de structures en France vont également se lancer dedans.Quel est votre premier horizon d’évaluation de toutes ces mesures ? On a commencé à travailler sur des indicateurs. Le plan d’action a été établi en fin d’année dernière. En ce moment, toute l’équipe est mobilisée, le service administratif et comptabilité travaille sur la partie achat et circuits courts, la partie immobilière travaille sur les bâtiments, ici, nous travaillons sur les missions de sensibilisation. Je pense qu’on pourra faire un premier bilan à la fin de l’année 2024.

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