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De la ferme du futur aux nouveaux produits du territoire

Écosystème
lundi 19 février 2024

[Publireportage] Agrolandes, fort de son collectif d’entreprises, rassemble et fédère autour de projets d’innovation partagée sur cinq grandes thématiques que sont l’agriculture numérique, la biosécurité des filières d’élevage, le biocontrôle, la valorisation des co-produits et les énergies renouvelables. Des sujets au cœur de l’actualité et de l’agro-industrie de demain...

Initié et porté par le Conseil départemental des Landes, Agrolandes est un technopôle d’innovation dédié à l’agriculture et à l’agroalimentaire ancré sur son bassin de production de produits d’excellence au cœur des Landes, à Haut-Mauco. Il a pour vocation d’être à l’initiative de l’émergence de nouvelles filières de production et de valorisation, mais aussi de nouveaux services aux entreprises dans les domaines de l’agriculture, de l’agro-industrie, la bioénergie et la chimie verte.

Véritable écosystème bâti sur le réseau de 35 entreprises agri/agro actionnaires du GIE Agrolandes Entreprises, le technopôle est un accélérateur d’innovation au service de son territoire et de ses filières. Avec l’appui du Conseil Départemental des Landes, de la Communauté de Communes Chalosse Tursan, des chambres consulaires, du Crédit Agricole d’Aquitaine et des entreprises privées réunies au sein d’un GIE, Agrolandes accompagne au développement des porteurs de projets et d’entreprises des filières précitées, au sein de son bâtiment Agrocampus qui abrite une pépinière, un hôtel d’entreprises, des espaces de travail partagés et des salles de conférences (inauguration fin 2019).

Dynamiser l'innovation des entreprises par l'innovation partagée

Hervé Noyon, directeur général du GIP Agrolandes et Benjamin Lobet, directeur du développement des projets, expliquent la dynamique d’innovation partagée, facteur de développement économique du territoire.

Quelle est votre feuille de route ?
Hervé Noyon : Notre technopôle participe à la stratégie de développement territorial par l’innovation. Nous avons créé une dynamique pour fédérer des chefs d’entreprises autour de projets d’intérêt commun, avec actuellement 35 membres au sein du GIE Agrolandes Entreprises. Agrolandes a ainsi la mission de développer le territoire en rassemblant acteurs publics et privés autour de l’innovation dans les filières agricoles et agroalimentaires. Je lance d’ailleurs un appel aux entreprises qui voudraient rejoindre le parc d’activités Agrolandes. Nous leurs donnons de la force en les connectant à notre écosystème. Notre priorité ? L’accompagnement au développement par des projets d’intérêt commun et l’occupation de l’Agrocampus (bureaux et ateliers). Nous avons aussi un programme formation et un programme recherche avec un laboratoire de l’UPPA. Agrolandes 2024-2030, c’est aussi une offre immobilière avec la location d’espaces et une attractivité par l’investissement dans notre zone d’activité. Notre but ultime ? Contribuer à créer des entreprises fortes et des emplois pérennes. 

Quelles sont les forces d'Agrolandes ?
H. N. :
Les 35 entreprises associées à la gouvernance donnent force et crédibilité à notre structure. Ces chefs d’entreprise vraiment engagés pilotent notre démarche d’in- novation partagée. L’expertise des projets coordonnée par l’équipe du GIP est issue de chaque entreprise membre. Je dirais aussi l’animation de l’Agrocampus par l’équipe d’Agrolandes et la détection de start-up grâce à notre Grand Prix de l’Innovation. Notre collège innovation permet d’intégrer à nos échanges des entreprises adhérentes pour soutenir l’écosystème, comme CER France, EDF, SMI et GLHD.

Quelle est la stratégie projets d’Agrolandes ?
Benjamin Lobet :
Nos projets sont en lien avec la stratégie RSE des entreprises (Labeyrie, Aqualande, DRT...). Ce développement autour de l’innovation repose sur un modèle original d’innovation collective. Les projets doivent concerner au moins deux entreprises membres du GIE. Le but étant que chaque entreprise désigne un référent technique. Les projets peuvent naître de deux façons : soit l’équipe d’Agrolandes propose des sujets soit les entreprises exposent leur problématique. Il y a une mutualisation des moyens humains et financiers. Et nous retenons naturellement des projets qui n’engagent pas de concurrence entre les membres du GIE. 

Sur quels sujets travaillez-vous ?
B. L. :
Ils peuvent concerner cinq domaines : l’utilisation du numérique dans les filières agricoles et agroalimentaires, la réutilisation des effluents industriels, la valorisation des co-produits (déchets et résidus des filières), la biosécurité dans les filières d’élevage, les énergies renouvelables. Actuellement, nous avons une vingtaine de projets actifs, tous collectifs. L’un d’eux a permis l’élaboration d’un algorithme commun à trois outils d’aide à la décision avec trois caméras différentes dans la filière élevage. Il s’agit de mesurer l’emplumement des volailles pour la Sasso, d’automatiser le sexage des truites pour Aqualande et le comptage des larves d’insectes pour Protifly. Notre équipe a défini le cahier des charges commun porté auprès de SMI-IA, membre du GIE et a sollicité un finance- ment auprès de la Région Nouvelle-Aquitaine.

En quoi REUSE est-il un projet-phare ?
B. L. :
Il concerne la disponibilité de la ressource en eau, un enjeu de territoire. Nous accompagnons les industriels dans la réutilisation de leurs eaux usées avec trois scénarios : la réutilisation sur le même site, la réduction de la consommation d’eau ou la réutilisation en dehors du site. Ce programme contient des audits de sites, des accompagnements individuels (étude de pré-faisabilité) et un programme de formation. Notre objectif ultime reste l’accompagnement à l’investissement des entreprises et à la concertation avec les collectivités et les services de l’État. Le programme, financé par la Région Nouvelle-Aquitaine, l’Agence de l’Eau Adour Garonne et le Conseil départemental des Landes, est conduit avec le bureau d’ingénierie Ecofilae, spécialisé en économie circulaire de l’eau. Ce programme court sur le long terme et une vingtaine de sites ont déjà été audités. Cinq entreprises (abattoir de canards, production de papier, cave viticole, chimie verte) vont investir dans des scénarios de réutilisation. Le site de Lafitte à Montaut devrait ainsi irriguer 70 ha de maïs.

Où en est la valorisation des co-produits ?
H. N. : Ce sujet à l’origine d’Agro- landes continue d’être travaillé. Nous proposons une caractérisation de tous les co-produits de nos entreprises associées pour les valoriser sur des marchés porteurs (alimentation humaine, cosmétique, alimentation animale, nouveaux matériaux ou matériaux biosourcés). Actuellement, des travaux sont en cours concernant les pépins de kiwis avec Sofruileg ou la plume de canards à valoriser dans la cosmétique et la nutraceutique. Nous avons d’ailleurs créé une chaire avec l’UPPA sur les matériaux biosourcés. Nous bénéficions ainsi d’un laboratoire à l’Agrocampus et travaillons avec la plateforme de l’IPREM à Pau.

Un mot sur la Ferme du Futur ?
H. N. : Nous y menons des expérimentions sur la biosécurité en élevage et les énergies renouvelables. Nous explorons les alter- natives à la désinfection et à la détergence. Notre objectif est d’identifier des process les plus biosourcés possible pour remplacer les produits de synthèse. Nous menons des expérimentations dans des bâtiments d’élevage, des ateliers de transformation ou des plateformes logistiques de transport d’animaux. Nous testons des produits issus du pin maritime (Action Pin), des process type ultrason, électrolyse de l’eau, ozone pour la désinfection. Nous proposons des programmes d’expérimentation à nos entreprises associées dans leurs structures. Enfin, notre projet de ferme-pilote a pour objectif d’observer le comportement des productions végétales dans un contexte d’agrivoltaïsme ici à Haut-Mauco.


Les entreprises du GIE

Jean-Louis Zwick, directeur du pôle agricole de Maïsadour et président du GIE Agrolandes Entreprises

Que diriez-vous d’Agrolandes ?
Jean-Louis Zwick : Le projet Agrolandes a historiquement été conçu pour créer dans les Landes un technopôle de recherche et d’innovation au service du territoire, de l’agriculture et de sa chaîne de production et de valeur. Notre technopôle a ainsi été initié par le Conseil départemental des Landes. Notre GIE Agrolandes Entreprises est ouvert à toute entreprise landaise ou qui travaille dans cette zone. Toutes les entreprises membres ont une activité qui interagit avec les filières végétales et animales.

Quel est l’intérêt du collectif d’entreprises ?
J-L. Z. : L’émulation naît de la diversité des entreprises car chacun partage ses problématiques. Le collectif fait émerger les projets innovants et élargit les possibilités d’innovation partagée. La communication autour d’Agrolandes permet aussi d’attirer de nouveaux adhérents. Notre écosystème favorise donc la mise en relation de différents publics : entreprises, chercheurs, collectivités...

Quelle est sa valeur ajoutée ?
J-L. Z. :
Faire émerger des problématiques communes à plusieurs entreprises et identifier des sujets transversaux d’innovation, comme les recherches actuelles autour de répulsifs biosourcés pour gérer les ravageurs des cultures. Le projet associe agriculteurs, fédérations de chasse et sylviculteurs. Enfin, le futur d’Agrolandes concerne les travaux sur la transition agroécologique et énergétique.

Fabien Chevalier, directeur général de Laffite et vice-président du GIE
« Agrolandes contribue à l’attractivité des Landes car le technopôle parvient à séduire de la matière grise dans la durée. C’était l’objectif initial et c’est une réussite à cultiver qui s’accentue de jour en jour. Le projet est né d’un groupe d’entrepreneurs de l’agroalimentaire il y a 10-12 ans à Saint-Sever. Nous avions des problématiques communes dont l’innovation. Henri Emmanuelli et les élus du territoire nous ont soutenus pour donner naissance à ce lieu afin de travailler ce sujet collectivement. Pour construire les filières de demain, il faut partir des besoins et des attentes sociétales du consommateur. Nous sommes tous animés par une envie de travailler des projets collectifs même si nous sommes parfois concurrents ou dans des domaines très éloignés. La force d’Agrolandes c’est enfin de s’adapter aux problématiques d’actualité des entreprises membres du GIE. »

Xavier Labat, PDG du groupe Labat
« Agrolandes nous permet de partager l’innovation, même si nous sommes parfois concurrents, tout en bénéficiant de financements publics. En mutualisant cette innovation, nous avons accès à des moyens plus importants et des bureaux d’études. L’équipe d’Agrolandes est précieuse pour nous mettre en relation avec les bons interlocuteurs afin de conduire ces projets d’innovation partagée. »

Stéphane Dargelas, président du groupe Aqualande
 « Agrolandes nous apporte l’échange avec des pairs du monde agricole et agroalimentaire, même si ce n’est pas du poisson. Nous avons des sujets et des problématiques en commun comme la réutilisation des eaux industrielles. Agrolandes nous permet d’accompagner notre R&D interne, d’aller chercher des partenaires technologiques ou des études accessibles grâce au collectif. Ensemble, nous sommes plus forts. »

Jean-Marc Candau, directeur d’Aquitaine Légumes Surgelés
« Nous avions identifié un co-produit sous forme d’hydrogel dans les eaux de process du maïs doux sur notre site de Saint-Sever. Bastien Affre, ingénieur du CNRS au sein de l’équipe d’Agrolandes, l’a caractérisé comme un amidon aux propriétés technologiques intéressantes. Et il a cherché des voies de valorisation. La première utilisation comme colle biosourcée est lancée avec Paulette Intérieurs et ses papiers peints. La prochaine étape consiste à quantifier notre gisement et à identifier d’autres débouchés landais. Des tests sont en cours pour initier un projet intégrant cette colle dans le processus de fabrication de sièges. Des discussions sont également engagées avec des industries de la cosmétique. »


Le grand prix de l'innovation

Déceler l'innovation en faveur de l’agriculture et l’agroalimentaire

Le GIP Agrolandes a créé son Grand Prix de l’Innovation pour accompagner des projets innovants en recherche et développement au service de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Ce Grand Prix de l’Innovation a pour vocation de révéler et valoriser les futurs talents, d’inventer de nouveaux usages et de promouvoir l’innovation sur le territoire landais. En 2023, la seconde édition du Grand Prix de l’Innovation avait également pour objectif de connecter les porteurs de projets avec les dirigeants d’Agrolandes Entreprises et les décideurs landais. En juin dernier, deux lauréats ont ainsi été primés. L’entreprise Traille a reçu le Grand Prix pour sa valorisation de la laine du Sud-Ouest, jusqu’alors considérée comme déchet. L’entreprise a créé une gamme de ouate isolante naturelle, alternative au polyester utilisé pour isoler les vêtements. Le second Prix de l’Innovation a été décerné à Osiris pour Oscar, le premier robot d’irrigation autonome et polyvalent pour les cultures d’industries européennes.

Contacts :
Adresse : GIP Agrolandes Développement 1003, allée Jean-d’Arcet 40280 Haut-Mauco
Téléphone : 05 54 07 11 10
E-mail : contact@agrolandes.fr
Internet : agrolandes.fr