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Après les ateliers collectifs, qui pour porter le projet de mentorat au féminin ?

Écosystème
lundi 25 mars 2024

160 femmes ont participé à l'événement organisé au Connecteur de Biarritz. Crédits : Indarra & Suzanne Agency

Le 5 mars, 160 femmes ont participé à une journée dédiée à l’entrepreneuriat au féminin. Yoga, table ronde et surtout atelier de codéveloppement en vue de créer ensemble le cahier des charges pour la création d’un mentorat au féminin. Les contours bien dessinés, reste à trouver l’acteur pour le porter.

L’atrium du Connecteur était bien rempli à Biarritz le 5 mars dernier. À quelques jours de la journée internationale pour le droit des femmes, le fonds de dotation Indarra réunissait des femmes dans le secteur économique et associatif pour créer un mentorat au féminin. « La situation d’une femme dans l’entrepreneuriat n’est pas la même qu’un homme, il y a de nombreux freins, extérieurs, et aussi ceux que se mettent les femmes », rappelle Virginie Choquart, directrice du fonds de dotation Indarra. À cette invitation, 160 femmes ont répondu et dix associations du territoire (Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Gers). Ensemble, elles ont participé à une séance de yoga, des prises de paroles, retour d’expérience sur les difficultés rencontrées par des femmes cheffes d’entreprises. Mais le cœur de la journée, c’était la troisième partie de la matinée : les ateliers de codéveloppement.

En effet, 17 tables rondes animées par autant de facilitatrices, ont permis à plusieurs femmes de bâtir ensemble le cahier des charges d’un mentorat au féminin. Pendant une heure et demie, elles ont pu répondre à toutes les questions que soulève la création d’un tel dispositif, pour qui, où, comment, etc. « Le pourquoi était notre postulat de départ », sourit Virginie Choquart. Une nécessité qui s’est effectivement imposée à toutes les participantes ayant souhaité mettre la main à la pâte dans ce dossier.

À la fin de cette matinée, une première restitution en direct a été réalisée auprès des participantes, un livrable sera prochainement édité à partir des réponses apportées.

Un mentorat pour qui ?
Ainsi, les participantes se sont exprimées sur les destinataires d’un tel programme. Il en ressort qu’il pourrait s’adresser à des femmes chefs d’entreprise au début de leur parcours entrepreneurial. « Comme il y a beaucoup de projets, on retiendra ceux avec un modèle économique déjà fixé » souligne Virginie Choquart. Des femmes qui pourraient donc « matcher » avec une cheffe d'entreprises plus aguerrie et qui leur accorderait du temps pour les aider à dépasser les freins. « Une femme accompagnée pourrait devenir mentor à son tour, quelques années plus tard » suggère Virginie Choquart.

Sous quelle forme ?
Pour que les femmes puissent être mises en contact a été mis en avant la solution de créer des formes de promotion d’un an, pendant lequel les deux femmes seraient mises en relation, avec des rendez-vous récurrents. Mais pas seulement. Ce qu’il ressort de ces ateliers, c’est aussi la volonté de proposer aussi des ateliers de groupe et aller même jusqu’à organiser des événements networking en réseau. « Car souvent les femmes se retrouvent isolées parce qu’elles ne priorisent pas cet enjeu », reprend la directrice de Indarra.

Où ?
Les participants se sont globalement entendus sur la notion de la localisation de ces mentorats. « Il y a une vraie volonté de proximité », souligne Virginie Choquart. « Il a été question de 30 km de distance maximum entre la mentor et la mentorée ».

Restera à trouver les mentors, et les critères pour les recruter. « Ça fait partie des questions à avancer », poursuit-elle. Car une fois le retour de cette journée d’atelier retranscrite, livrée sous forme papier, et présentée notamment devant la CCI, la mission du fonds de dotation s’arrête. Le projet devra donc être récupéré par un organisme ou une association pour sa mise en œuvre.

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