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Papeterie de Bègles : Etex préfère Global Hygiène au projet des anciens salariés

Stratégie
lundi 03 janvier 2022

Une partie des 92 salariés de la Papèterie de Bègles porte un projet de reprise sous forme de coopérative - crédit Association Avenir Papeterie de Bègles

Le groupe belge Etex, propriétaire de la papeterie de Bègles, a finalement préféré le projet de reprise du bourguignon Global Hygiène à celui porté par ses anciens salariés via l’association Avenir Papeterie de Bègles.

Le verdict est finalement tombé peu avant Noël pour les anciens salariés de la papeterie de Bègles réunis autour d’un projet de reprise du site fermé en mars dernier par son propriétaire actuel, le groupe belge Etex. « Alors que nous avions formulé une nouvelle proposition auprès d’Etex qui répondait à ses attentes, les représentants du groupe nous annoncent ce jour qu’il rompt les négociations avec nous au prétexte qu’il opterait pour une solution alternative », a annoncé l’association Avenir Papeterie de Bègles le 23 décembre dernier.

À leur projet coopératif, baptisé Origami et centré sur la valorisation de papiers et de cartons sous forme de matériaux d’isolation, Etex a finalement préféré la proposition portée par le groupe bourguignon Global Hygiène, spécialisé dans les produits d’hygiène pour collectivités et professionnels, avec qui les négociations courent depuis plus de neuf mois. D’abord engagées de façon exclusive jusqu’au 31 juillet, elles avaient été prolongées de façon ouverte jusqu’au 31 décembre, ce qui avait permis à l’association d’entrer officiellement dans la course à la reprise. Elle fait notamment valoir que son projet n'implique pas le démantèlement et la reconstruction du site existant, contrairement à celui porté par Global Hygiène. 

D’après la mairie de Bègles, c’est par l’intermédiaire de l’EPA Bordeaux Euratlantique que se noue la transaction, via la signature d’un protocole d’accord avec Etex portant sur l’acquisition du foncier, en vue de permettre la concrétisation du projet industriel de Global Hygiène sur une partie du site. « Je me félicite de la pérennisation et la sauvegarde de l’industrie papetière à Bègles par cet accord entre Etex, Global Hygiène et l’EPA Bordeaux Euratlantique » commentait le 24 décembre Clément Rossignol Puech, maire de Bègles et vice-président de Bordeaux Métropole, tout en admettant attendre encore « de connaitre précisément les termes de l’accord de reprise et l’évolution de l’ensemble du site ».

« Je comprends la déception des salariés. Ils ont travaillé de longs mois pour proposer une alternative. Leur projet était ambitieux et novateur. Nous les avons accompagnés pour mobiliser tous les acteurs. Aujourd’hui, j’appelle le groupe Global Hygiène à imaginer un avenir commun avec les anciens salariés qui ont beaucoup à apporter au projet », ajoute le maire de Bègles. Une démarche d’ouverture à laquelle semblent enclins les anciens salariés du site, en dépit de leur « immense déception ».

« Soit le repreneur ne va pas au bout de son projet et dans ce cas le projet Origami redeviendra une alternative crédible face au risque d’un échec social, industriel et environnemental. Dans cette hypothèse, nous attendons d’Etex qu’il ne précipite pas le démantèlement des installations. Soit le repreneur réalise son projet et nous nous tournerons vers lui pour explorer les pistes de conservation et de développement de l’emploi papetier », fait valoir l’association, qui prévoit de rencontrer mardi le maire de Bègles et le président de Région, Alain Rousset, avant de s’exprimer plus largement sur le sujet mercredi matin.

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