Rénovation : Little Worker mise sur des outils numériques pour consolider sa croissance - Premium

Tandis que l’immobilier neuf traverse toujours une crise importante, les acteurs de la rénovation tirent autant que possible leur épingle du jeu. C’est le cas du Bordelais Little Worker, spécialiste depuis 2016 de la rénovation intérieure. Ou plutôt du « reconditionnement immobilier », comme aiment maintenant à dire ses équipes. Preuve de ce dynamisme : l’entreprise annonce une hausse de son chiffre d’affaires de 23 % en un an. « Nous avons toujours oscillé entre 25 et 30 millions d’euros, jusqu’en 2024 où nous avons dépassé ce seuil, avec un modèle plus rentable qu’avant », explique Théo Guyvarc’h, directeur du pôle immobilier. La conséquence d’une levée de dix millions d’euros bouclée en début d’année 2023 pour soutenir sa croissance. Ayant réintégré l’une de ses verticales dédiée à des solutions d’’investissement locatif clé en main, Ernest ; Little Worker propose aujourd’hui une offre de la recherche de bien aux travaux de rénovation. « Nous sommes contractant général, résume Théo Guyvarc’h. Le client contractualise directement avec nous, nous portons la responsabilité en cas de pénalités de retard ou autre. » La société internalise la conception architecturale, l’approvisionnement pour s’assurer de tenir le planning, et la conduite de chantier. Puis elle sous-traite la main d'œuvre auprès d’artisans. « Il y a quatre ans, nous avons aussi ouvert une offre de courtage en travaux, complète le directeur. Nous travaillons avec ces mêmes artisans pour répondre à une autre catégorie de clients, ceux qui n’ont pas besoin d’architecte ou d’un suivi, mais ont des petits projets de refaire une salle de bain, la peinture d’un salon… »De nouvelles agences en 2026Présente dans sept villes françaises (Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Lille, Nantes et Bordeaux son siège social), Little Worker a mené l’an dernier entre 600 et 700 opérations, dont un quart dans sa ville d’origine. La typologie des clients, elle, a beaucoup évolué ces deux dernières années, précise Théo Guyvarc’h. « Jusqu’à fin 2022, les investisseurs représentaient plus de la moitié de notre portefeuille, car le marché était très porteur. Depuis 2023, plus de 80% des projets concernent des résidences principales. » Dans un contexte de marché durci par la crise, comment se projette désormais Little Worker ? « Nous voulons doubler le nombre de nos partenaires et le chiffre que l’on réalise avec eux », affirme le directeur du pôle immobilier. Qui précise vouloir faire monter en puissance une plateforme lancée en 2024 : Little Worker Pro. Dédiée aux professionnels comme des agents immobiliers, des courtiers ou des gestionnaires de patrimoine, elle permet d’obtenir le chiffrage de travaux, ou d’accéder à la chasse immobilière réalisée par la société. « Le dernier outil que l’on a développé et sur lequel on mise fortement en 2025 concerne plus les acteurs de la rénovation. Ils sont touchés par les nouvelles lois contre les passoirs thermiques, et juste avec le numéro du DPE [ndlr, diagnostic de performance énergétique] ils peuvent générer deux ou trois scénarios pour transformer les biens », déroule notre interlocuteur. Si Little Worker affirme que son concept « plaît à l’étranger », la société reste prudente. Pas question de voir trop grand tant que le marché est en demi-teinte, la priorité est donnée à la consolidation de son activité. « L’ouverture de nouvelles agences en France se fera plutôt sur le premier semestre 2026. Ensuite, à moyen terme, nous verrons pour l’ouverture de villes européennes. Mais c’est toujours à l’étude », conclut Théo Guyvac’h. Little WorkerSAS fondée en 2016Siège social : Bordeaux 150 salariésCA : 30M€

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