Mérignac : avec son parc d’activités Ecosph’Air, Aventim mise sur la mixité d’usages - Premium

« Pour l’instant, nous tenons à la fois le budget et le calendrier, même si nous avons eu quelques tensions sur l’approvisionnement en bois », confie Axel Motte, directeur Aquitaine du promoteur lillois Aventim, qui présentait lundi l’avancement et les perspectives du parc d’activités économiques Ecosph’Air, situé chemin du Phare à Mérignac. Un projet de 46.000 m², sur un terrain de 10 hectares racheté fin 2020, situé en plein cœur de l’opération d’intérêt métropolitain (OIM) Bordeaux-Aéroparc, à deux pas du campus de Thalès, de l’usine Dassault, et à proximité immédiate de la future Cité des savoirs aéronautiques ainsi que du prochain siège de Bordeaux Technowest. Et pour se faire une place de choix dans une zone aéroportuaire en plein développement, Aventim mise sur deux arguments principaux : la mixité et le confort d’usages.Créer un lien serviciel Sur le premier volet, le promoteur a fait le choix d’une programmation qui associe des bâtiments dédiés au tertiaire, des locaux d’activité, et des espaces de services, destinés par exemple à accueillir une crèche ou un restaurant. « À terme, il y aura plusieurs milliers de travailleurs sur le site, il nous semblait primordial d’amener un lien serviciel, à l’échelle du parc mais aussi du quartier », estime Axel Motte. Aventim y associe une conception présentée comme écoresponsable, avec 40% d’espaces en pleine terre, la création de corridors écologiques et des lisières boisées favorisant la biodiversité, des toitures recouvertes de panneaux photovoltaïques et l’installation de citernes permettant la récupération des eaux de pluie à destination des sanitaires.Les plateaux du programme Arko se prêtent à la division grâce à des réseaux CVC accessiblesDeux des six opérations prévues sur le parc sont déjà enclenchées. La première, baptisée Arko (coûts travaux de 15,3 millions d’euros), représente 9.600 m² répartis entre trois bâtiments jumelés, avec une construction qui mêle dalles béton et murs à ossature bois, avec des vitrages sur toute la hauteur des plateaux, des réseaux CVC apparents pour éviter les faux plafonds et des terrasses qui représentent 10% de la surface totale. Si les livraisons doivent encore s’échelonner du printemps 2023 au printemps 2024 pour les trois paires de bâtiments, l’ensemble a déjà été cédé à la foncière Inéa, qui a débuté dans le courant de l’été sa propre commercialisation. L’opération Cedrus (5,3 millions d’euros de coûts travaux) réunit quant à elle 6.500 m² de locaux d’activité répartis entre plusieurs bâtiments qui héritent d’une ossature métallique limitant le nombre de poteaux nécessaires dans les cellules. En attendant les dernières livraisons prévues pour la fin de l’année, deux entreprises ont déjà pris possession des lieux, à commencer par la filiale française du britannique Panorama Antennas, qui a déménagé de ses anciens locaux de Mérignac. Cedrus accueille également une antenne de la société parisienne Incub’Ethic, chargée de déployer et d’animer une implantation locale du programme européen Mobil’Ethic, qui vise à mettre en place et encourager l’utilisation de solutions de mobilité douces ou partagées à l’échelle d’un parc d’activités.Cedrus propose des cellules d'activité avec ossature métal, dalle à fort tonnage et toitures photovoltaïquesUn programme achevé d'ici 5 ou 6 ans La suite du programme Ecosph’Air prévoit une nouvelle opération tertiaire sur le modèle d’Arko, une opération baptisée Oléa pour 6.000 m² de locaux d’activité, et un volet centré sur les services. « Nous en avons encore pour cinq ou six ans », sourit Axel Motte, qui planche sur le projet depuis l’arrivée eu promoteur lillois dans la région en 2019. « À l’époque, nous avons fait le pari de nous développer dans d’autres métropoles, et Bordeaux nous a paru à la fois très dynamique et très engagée dans les problématiques de développement durable », salue-t-il. Marie Récalde, adjointe au maire de Mérignac déléguée au développement économique, a confirmé lundi l’accueil chaleureux réservé au projet : « Nous sommes sur une zone d’activités renouvelée, où l’on peut travailler mais aussi s’épanouir. C’est l’illustration de la façon dont on peut refaire de la ville sur la ville, en valorisant un ancien site de remblai ».

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