Lalou Multi devient Neo Sailing Technologies
Mathilde Lasson (directrice adjointe de Neo Sailing Technologies), Yous Josset (chargée RSE, logistique et événementiel) et Fabienne Baron (dirigeante) présentaient au Grand Pavois la nouvelle identité de Lalou Multi - crédit C. C-S
À la fois chantier et équipe de course au large, le médocain Lalou Multi a profité du Grand Pavois de la Rochelle pour dévoiler sa nouvelle identité de marque. Désormais baptisée Neo Sailing Technologies, la société veut mettre ses travaux autour des composites recyclages au cœur de sa stratégie, et prévoit de se doter d’un nouvel outil de production dédiée à de la petite série.
Que les passionnés se rassurent : en dépit de ce changement de nom, Lalou Multi n’abandonne ni sa propre équipe de compétition, ni son chantier du Verdon, d’où sortent les trimarans Océan Fifty et les monocoques Class40 engagés dans la Route du Rhum, et Lalou Roucayrol en reste l’un des skippers vedette. « Lalou Multi est associé à la course au large et à un type de produit, mais c’est restrictif par rapport à notre ambition. Nous avons donc choisi de nous mettre en rupture avec cette image historique, pour afficher nos nouvelles ambitions à horizon 2030, explique Fabienne Baron, directrice générale de l’entreprise qu’il convient désormais d’appeler Neo Sailing Technologies. Faire des courses, c’est génial, mais ce qui nous motive collectivement, c’est devenir l’un des acteurs qui va contribuer à réduire l’impact environnemental de notre filière ».
D’où ce nouveau nom, imaginé pour mieux mettre en valeur les développements, engagés de longue date par le chantier médocain, autour des technologies permettant non seulement de concevoir des bateaux de course à partir de matériaux moins polluants, mais aussi d’anticiper leur réutilisation en fin de vie. Le Class40 « Capitaine Alternance » de Lalou Multi, mis à l’eau début 2022, revendique ainsi le titre de premier monocoque de course au large bâti en composite recyclable, notamment grâce à l’utilisation d’une résine mise au point par le groupement de recherches d’Arkema à Lacq, en Béarn.
En dépit d’un bilan carbone présenté comme positif entre le recyclage et la création d’un nouveau composite, l’équation peut-elle s’équilibrer dans des environnements moins élitistes que la course au large ? « Notre objectif est d’abord de faire rentrer cet impact environnemental dans les usages du monde de la compétition. Nous allons ensuite nous structurer pour produire mieux, avec un nouvel outil dédié à de la petite série et à l’exploitation de fibres biosourcées », éclaire Fabienne Baron. Neo Sailing Technologies se fixe par ailleurs un objectif de réduction de 30%, à horizon 2030, des déchets liés à ses activités de production, en intégrant au sein de son chantier une ligne de recyclage. Pour atteindre ces différents objectifs, Neo Sailing Technologies, qui revendique aujourd’hui 28 collaborateurs et 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, prévoit de doubler ses effectifs d’ici 2030, et envisage de lever des fonds en 2024.
Sur le sujet, écouter aussi l'épisode de ZigZag, le podcast de Placéco, consacré à Lalou Roucayrol