Informatique : le patron du groupe Aurora dévoile sa feuille de route - Premium

La croissance d’Aurora, acte II, ou comment ce jeune groupe girondin entend accélérer et se développer pour rayonner sur le territoire régional. Petit retour en arrière. Acte I, scène 1, la société Esis Informatique voit le jour en 2017, fondée par plusieurs associés autour des prestations de services informatiques pour les entreprises et les collectivités territoriales : conseil en acquisition de matériel informatique, gestion et maintenance du parc. Scène 2, un an plus tard, création de PandaERP, un intégrateur de solution ERP et CRM de gestion d’entreprise Dolibarr, notamment à destination des TPE. Scène 3, il y six mois, le groupe Aurora voit le jour, à la fois pour créer une ombrelle commune aux deux premières entités mais aussi pour « porter le projet de rachat d’une autre structure », ajoute Anthony Nguyen, l’un des fondateurs et dirigeants.« On est une petite structure, dans un marché très concurrentiel. Le seul moyen d’avoir une croissance assez signifiante c’est la croissance externe », explique-t-il. Dès janvier dernier, les premiers contacts sont noués et l’opération a été signée fin septembre. « Nous ciblions une structure spécialisée dans la réparation et le reconditionnement de matériel informatique, hyper complémentaire de l’activité d’Esis Informatique », décrypte l’entrepreneur. Aurora met donc la main sur la société Ateya Informatique. Fondée en 2002 et basée à Bègles, employant une demi-douzaine de personnes, elle est l’une des rares en France à être tiers mainteneur agréé Toshiba (Dynabook) et Lenovo.Back Market pour les professionnels« Notre vision est que nous devons proposer à nos clients des solutions RSE afin de les accompagner sur l’impact écologique de leur parc informatique et de créer une économie circulaire sur ce que nous vendons. Notre objectif ? Apporter des solutions de réparation sous et hors garantie mais aussi de reconditionnement, être un peu comme un Back Market pour les professionnels, en émettant des documents de revalorisation », déroule Anthony Nguyen. Rayonnant principalement en Gironde, cette nouvelle filiale est appelée à déployer ces ailes sur l’ensemble de la région Nouvelle-Aquitaine d’ici fin 2025, afin de proposer des solutions assez complètes pour les grandes DSI. « Boosté pendant la période covid et le boom du télé-travail, le marché informatique connaît un tassement de ses ventes doublé de l’impact du manque de certaines matières premières ou composants. En outre, la loi Agec oblige les grands groupes à reconditionner ou revaloriser leur parc, à terme », analyse le dirigeant, pour qui le contexte est porteur. Dans ce cadre, l’effectif d’Ateya Informatique devrait doubler en quelques années.Au soutien de cette acquisition, Aurora vient de boucler une levée de fonds « de plus d’un million d’euros », sous forme de dette auprès de la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique. L’option capital risque ou business angels a été écartée « par choix des quatre associés, on ne voulait pas que les chiffres soient le nerf de la guerre. On a consulté quatre ou cinq banques, à l’exception d’une, toutes nous suivaient. Parmi celles-ci, la BPACA voulait l’exclusivité sur l’opération », raconte le dirigeant. Afin d’optimiser le fonctionnement, le groupe envisage de rassembler l’ensemble des structures sous un seul et même toit, d’ici 2024. À cette fin, la direction cherche de nouveaux locaux, environ 500m², quelque part sur ou entre Bègles et Bordeaux Lac.Acte III en préparationAvant le rachat d’Ateya, Aurora réalisait 800.000 euros de chiffre d’affaires, un niveau plus que doublé après croissance externe, entre 1,7 et 1,8 million estime Anthony Nguyen. « On pense pouvoir atteindre 2 millions cette année », grâce aux synergies et apports commerciaux croisés immédiats. Pour grandir, Aurora va se doter de nouvelles agences, induisant le recrutement de profils assez techniques. Les zones de Mont de Marsan, Bayonne ou encore Poitiers sont ainsi ciblées. « Il faut un certain poids de clientèle professionnelle et de collectivité », calcule-t-il. En fonction du volume d’affaires, le regard pourrait également se tourner vers Limoges, La Rochelle… « Si la digestion se passe bien, on espère d’ici deux-trois ans faire d’autres acquisitions », dévoile notre interlocuteur. « On veut créer un groupe avec des super synergies, pour apporter des solutions complémentaires avec cette vision RSE de l’informatique et ainsi gagner des parts de marché ». À horizon 2029, Aurora pourrait réaliser 5 millions d’euros de chiffre d’affaires.Aurora GroupeSiège social : BordeauxEffectif : une quinzaine de personnesCA : environ 1,7 M€

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