Bayonne : Akira boucle une première levée de fonds et fait entrer deux actionnaires - Premium

Une première pour Akira. La société qui porte le nom du cultissime film d'animation japonais vient en effet de réaliser sa première levée de fonds. D’un montant confidentiel, ce premier tour de table a permis de faire entrer Definvest (fonds de la Direction Générale de l’Armement) et MBDA (acteur majeur de la Défense) au capital de la société bayonnaise spécialisée dans la conception et fabrication de systèmes de conversion d’énergie et des bancs d’essais techniques. Akira assemble et teste plus de 250 machines tournantes (moteurs, turbines, boîtes de transmissions, machines électriques) par an et a déjà développé 250 bancs d’essais chez ses clients depuis sa création en 2003. Au terme de cette levée de fonds, les nouveaux actionnaires restent minoritaire au sein de la structure.« L'objectif c'est de montrer notre implication dans l'industrie de défense au delà des aspects financiers », explique à Placéco, Sylvain Loumé, fondateur d'Akira. Quelque part, en faisant entrer ces acteurs-là, on donne des gages sur les orientations de l'entreprise ». En effet, en faisant entrer ces fonds, la société veut montrer son implication dans le secteur de la défense, qui compte actuellement pour un tiers de son activité, avec des développements récents. « Certains projets passent de phase de développement en phase de production », justifie le chef d'entreprise. Le reste de l'activité se partage relativement équitablement entre l’aéronautique et la moto.Un moyen aussi d’accompagner le développement de son activité, actuellement sur une croissance de 35% sur les trois derniers exercices de 2022 à 2024, et accompagner l’évolution de la production unitaire et prototype vers du « build to spec » , autrement dit « on conçoit un système et on le produit, ce n'est plus de l'unitaire mais de la série » . Une transition menée depuis plusieurs années par l’entreprise jusqu’alors spécialisée dans le prototypage.Une extension de 2.300 m²Dans cette même perspective, et en marge de cette levée de fonds, la société poursuit son développement physique. En effet, Akira, installé dans l’enceinte de la Technocité à Bayonne, est en train d'agrandir son site. « On savait depuis qu’on est arrivé qu’on allait avoir besoin de plus de place, notamment vis à vis de l’augmentation d’activité », justifie le fondateur de l’entreprise. Ainsi, en plus de son bâtiment actuel de 1.700 m², la société est en train de faire construire juste derrière un autre bâtiment d’une capacité totale de 2.300m². Ce deuxième édifice est en cours de construction sur un terrain acquis dans le cadre d’un bail à construction auprès de l’agglomération Pays basque. Le nouveau bâtiment sera justement consacré à la production de pièces. « La stratégie de l’entreprise, c’est d’aller vers cette mini-production », explique Sylvain Loumé. Le bâtiment doit être achevé d’ici la fin de l’année et entrer en service dès l’année prochaine. Un nouveau site qui viendra en complément de l’activité d’usinage réalisée déjà par un site composé de 7 collaborateurs à Bergerac, acquis en croissance externe il y a quelques années. L’investissement total pour l’extension bayonnaise est de 2,2 millions d'euros hors machines. La société y ajoute à peu près 800.000 euros pour des moyens d’essai et équipements industriels. Un tiers de la somme totale sera réservée pour le site de Bergerac.Innovation sur l'hydrogèneUn investissement important pour répondre aux perspectives de l'entreprise. « Elles concernent notamment les composants mécatroniques complexes, la propulsion aéronautique innovante et les systèmes de production d’énergie compact », déroule Akira dans un communiqué. À ce sujet, l’entreprise peut s’appuyer sur la plateforme d’essais Turbolab, installée à deux pas, sur la zone de la Technocité, dont elle est un partenaire majeur et qu’elle partage avec l’ESTIA. De quoi lui permettre de plancher sur les innovations de demain, comme celles déjà validées, concernant les essais de son turbogénérateur à hydrogène. Sur le moyen-long terme, l'entreprise veut continuer de croître. Actuellement composée d’une soixantaine de salariés, l’entreprise se verrait atteindre la centaine d’ici dix ans. « On n’est pas non plus expansionniste », nuance le chef d’entreprise. En parallèle de ses activités actuelles, la société garde un œil sur « le secteur du spatial », mais se considère déjà « très diversifiée ».

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