FranchiSpark se positionne en « réseau social » de la franchise
La France compte 2.000 enseignes de franchise et 75.000 magasins franchisés. Photo d'illustration : Adobe Stock Funtap
Lancée en septembre, la jeune pousse FranchiSpark promet aux acteurs de la franchise de faciliter leur mise en relation et leur déploiement, en France comme à l’étranger. Si les services sont pour le moment gratuits, l’entreprise doit atteindre une masse critique avant de faire évoluer son modèle économique.
En moyenne, en France, trouver un franchisé coûterait entre 6.000 et 8.000 euros en comptant les frais annexes, et prendrait entre 4 et 6 mois. Ce constat, c’est celui d’Olivier Bagdassarian, qui a travaillé durant 25 ans dans le développement commercial de grandes enseignes. Alors, lorsqu’il prend connaissance du projet FranchiSpark, il rejoint l’aventure. « Tout vient de mes deux associés, explique celui qui est aujourd'hui président de la startup. André Combe est depuis très longtemps dans la franchise, et a développé un réseau dans le secteur informatique. Il a rencontré un avocat, Sébastien Duguine et après avoir échangé, ils se sont dit qu’il serait bien d’avoir un site qui regroupe l’ensemble des acteurs de la franchise. »
Alors, ils se lancent dans la création de cet outil. « Mais la théorie était différente de la pratique, car ça nous a pris deux ans et demie pour le développer », plaisante Olivier Bagdassarian. FranchiSpark, lancé officiellement le 1er septembre dernier, promet donc à ses utilisateurs de faire l’ensemble des tâches nécessaires à l’ouverture d’une franchise, depuis leur bureau. Il est accessible aux franchiseurs, aux candidats, aux développeurs de réseaux, et à tous les prestataires de services annexes (avocats, comptables ou fabricants de mobilier). « Nous avons inclus trois acteurs supplémentaires, complète notre interlocuteur. Les agents immobiliers, car la clef d’une franchise, c’est le local ; les demandeurs d’emploi, et les investisseurs. » Les utilisateurs du site internet peuvent ensuite se contacter gratuitement.
L'international, levier économique majeur
Pour le moment, l’objectif de la startup est d’attirer un nombre suffisant de profils. Et de dépasser, d’ici la fin de l’année 2023, les 500 enseignes franchisées, inscrites. « Aujourd’hui, tous profils confondus, nous sommes à 200 utilisateurs, précise Olivier Bagdassarian. Environ 70 franchises, 80 prestataires de services et une vingtaine de développeurs réseaux. Pour les demandeurs d’emploi, nous cherchons à développer des partenariats pour attirer les utilisateurs… Quant aux candidats à l’ouverture de franchises, c’est au salon de la franchise, en mars, qu’aura lieu le véritable lancement de notre activité. »
Une fois l’audience attirée, FranchiSpark fera évoluer sa plateforme, mais aussi son modèle, « courant 2023 ». En plus de la publicité, des services payants seront ajoutés : les webinaires, payants pour le moment, deviendront premium, les agents immobiliers qui peuvent mettre autant d’annonces qu’ils le souhaitent, se verront limités ; et plusieurs services annexes seront déployés. « Ça, c’est une partie de notre modèle économique seulement, reprend le président de la jeune pousse. Mais la plus grosse partie concerne l’international. »
L’entreprise a noué un partenariat avec le réseau FCI (Front consulting international), présent dans 25 pays à travers le monde, qui lui assure des contacts qualifiés en Amérique, du Nord et du Sud, et en Europe. « Cela permet à des enseignes françaises d’avoir un développement international accéléré et sécurisé, car en temps normal on ne sait pas toujours chez qui on tombe, résume Olivier Bagdassarian. Nous avons l’exemple de l’enseigne Le Comptoir de Mathilde, qui est en train de se développer en Espagne grâce à un contact FCI trouvé via FranchiSpark. » Le franchiseur reverse ensuite une commission à la startup, sur les droits d'entrée du franchisé, à l'ouverture de chaque franchise.
Pour assurer son développement, FranchiSpark cherchera des leviers financiers dès l’année prochaine, « sans que ce soit forcément une levée de fonds ». Le but : faire du site internet une référence, en France comme à l’étranger, car aujourd’hui, l’Hexagone serait « la porte d’entrée » du continent européen en matière de franchises. On y trouve 2.000 enseignes de franchises, et 75.000 magasins franchisés, pour un chiffre d’affaires annuel de 62 milliards d’euros. « On dit souvent que si on réussit à se lancer ici, on réussira partout. Pour nous c’est important de se positionner comme plateforme internationale dans ce domaine », conclut Olivier Bagdassarian.