Placéco Gironde, le média qui fait rayonner l’écosystème

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

Unitec : en 2022, les startups ont maintenu une dynamique de recrutement

Écosystème
jeudi 26 janvier 2023

Stéphane Rochon, directeur général de la technopole Unitec. Crédits : Unitec

L’année 2022 a été signe de stabilité pour les startups passées par la technopole Unitec. Les recrutements et les financements non-dilutifs étaient en hausse, contrairement au nombre de dossiers de candidature déposés, qui retrouvent, eux, leur niveau d’avant-crise.

615 emplois de plus qu’en 2021, soit une hausse de 10%. L'année dernière, les startups qui ont été – ou sont encore – accompagnées par la technopole Unitec, ont continué de recruter, portant l’effectif global à 6.392 (soit deux fois plus qu’en 2016). Cinq startups tirent ces bons résultats : Amplitude Systèmes (laser femtosecondes, 50 recrutements), Yescapa (location de véhicules CtoC, 48 recrutements), Treefrog Therapeutics (cellules souches, 40 recrutements), NpMedical (dispositifs médicaux, 35 recrutements), et Jestocke (stockage de meubles, 21 personnes).

A lire également : Unitec - la dynamique emploi des startups reste positive en 2021

Dans le détail, plus d’un tiers des startups accompagnées par Unitec ont embauché l’année dernière – contre 15% en 2021. « C’est un bon signe, à plusieurs niveaux, commente à Placéco Stéphane Rochon, directeur général de la structure. Nous sommes face à une avancée phénoménale de tout un tas de nouvelles technologies, et le fait que des entreprises dans ce domaine embauchent, démontre leur savoir-faire. Et puis, c’est plutôt positif concernant la position d’un territoire, dans la grande bagarre commerciale et technologique. » 53% des startups ont, elles, conservé un effectif stable, et 10% sont en repli.

Des jeunes pousses pérennes

Sur les douze derniers mois, Unitec a accompagné 156 projets. « On peut s’occuper de startups qui ne sont pas encore immatriculées, jusqu’à certaines qui atteignent 1 ou 2 millions d’euros de chiffre d’affaires, au travers de l’accélérateur régional Up Grade dont on porte le fonctionnement », rappelle Stéphane Rochon. Pour autant, note la technopole dans son enquête annuelle, le nombre de dossiers de candidature déposés, est lui en baisse (142 en 2022 contre 175 en 2020 et 181 en 2021). Un retour à la normale, après deux années où le Covid-19 a fait exploser l’appétence à la création de projets. « Mais, plus que le nombre, c’est la qualité qui m’importe. Et à ce titre, 2022 a été une année tout à fait normale », souligne le directeur général d’Unitec.


Aujourd’hui, le taux de pérennité des startups suivies par la structure est de 86% à 5 ans, et de 69% sur les 33 ans d’activité d’Unitec. Un marqueur important, pour Stéphane Rochon, car selon le baromètre de l’INSEE de 2019, sur la création et la pérennité des entreprises (tous secteurs confondus), le taux de pérennité à l’échelle nationale est de 61% à 5 ans. « Cela souligne l’importance d’un accompagnement et d’une structure professionnelle, affirme notre interlocuteur. Pour n’importe quel territoire, il est indispensable d’avoir une stratégie autour de l’innovation – qu'elle soit de rupture, d’usage -, car c’est dans le sens de l’histoire. »

Hausse des financements non-dilutifs

Concernant les financements, 84 startups (suivies ou alumnis) ont levé 64,1 millions d’euros l’an dernier (contre 77,4M€ en 2021). Une diminution qui s’explique, selon le directeur général d’Unitec, par la baisse des valorisations, et l’allongement du temps nécessaire pour lever. « On sent que l’effet bulle est en train de se résorber. Il y a de l’argent, ce n’est pas le problème, mais une startup met plutôt entre 12 et 18 mois alors qu’avant on était sur 6 à 9 mois. » Un paramètre à prendre en compte, dans l’accompagnement de jeunes pousses, pour qu’elles ne se retrouvent pas à court de trésorerie avant d’avoir bouclé leur tour de table. « Ce qui est toujours en augmentation, par contre, c’est le financement en non-dilutif, reprend Stéphane Rochon. Nos startups ont rassemblé 22,2 millions d’euros l’année dernière, contre 14,5 millions d’euros en 2021. Le non-dilutif est ce qui permet de garder le contrôle d’une société, tout en ayant un effet levier très important, qui va favoriser les tours suivants. »

En 2023, Unitec entend poursuivre son soutien à l’écosystème local. Via notamment 4 à 5 appels à projets thématiques par an. « On vient d’en lancer un sur le numérique responsable, et il y en aura un autre à la fin du premier trimestre sur le secteur sportech », précise le directeur général. Stéphane Rochon poursuivra également un travail de structuration de la filière santé, via le récent incubateur Bordeaux Care Lab, « pour que ce domaine rayonne encore plus à Bordeaux ».

Sur le même sujet