Dax : un bassin à 9,9 millions d’euros pour une meilleure gestion de l’eau
Marc Brasquet, détaille le fonctionnement du futur bassin de rétention. Crédit photo : Yannick Revel
À la pointe du stade Maurice Boyau, les travaux du bassin de rétention arrivent bientôt à leur terme. Ce projet financé à 75% par l’agglomération du Grand Dax permettra de gérer eaux pluviales et eaux usées. Visite d’un chantier hors norme.
Difficile d’imaginer l’ampleur du chantier lorsque l’on circule sur le boulevard attenant. Pourtant, les travaux menés ici n’ont rien de commun. Au ras de la route débute un giga bassin aux dimensions de 50 mètres de longueur, 20 de largeur et 5 de profondeur. « C‘est un chantier d’importance qui nous permettra de gérer cinq millions de litres d’eau usées et pluviales », se réjouit Julien Dubois, président de l’agglomération du Grand Dax lors de sa visite le 3 février dernier.
En pleine capacité au printemps 2026
C’est la dernière ligne droite pour pénétrer dans ce bassin qui sera bientôt inaccessible. Pour l’instant à ciel ouvert, l’ouvrage sera refermé en avril prochain. « Viendra ensuite la phase d’équipement, puis débutera une période d’essai et de montée en puissance du mois d’octobre 2025 à mars 2026 », détaille Marc Brasquet, directeur du service public de l’eau. L’équipement devrait donc fonctionner en pleine capacité au printemps 2026. « Ainsi la pluie qui tombe parfois en quelques heures pourra être régulée et renvoyée dans le système ».
Une fois recouvert, le bassin accueillera un skatepark sur le toit. Crédit photo : Yannick Revel
Ce secteur géographique avait bien besoin d’un tel équipement. « C’est une zone qui constitue un point bas sur l’agglomération, avec énormément de flux d’eau », explique Marc Brasquet. Avec ses 5.000m³, le site traitera « un tiers des eaux de la ville de Dax mais aussi celles venant des communes d’Yzosse, Narrosse et Candresse ». Une fois drainée dans le méga réceptacle, l’eau se voit régulée, traitée et réorientée vers l’Adour par des canalisations acheminant jusqu’au pied du Pont Neuf.
Un skatepark sur le bassin
Parmi les entreprises intervenant sur cette opération, Etchart est habitué de ce type de chantier. C’est même l’un des métiers historiques du groupe basque originaire d’Irissarry. « Habituellement, on réalise des bassins de rétentions entre 1.000 et 3.000m³, là c’est un plus gros travail », souligne Paul Mondragon, ingénieur chargé d’affaires chez Etchart. « Nous avons coulé 2.000m³ de béton et utilisé 240 tonnes d’acier », détaille-t-il pendant que ses collègues montent de grands étais, semblables à des échafaudages. Ces derniers seront ensuite déposés dans le bassin et serviront pour établir la charpente soutenant la chape venant refermer la grande boîte de béton.
Puisque la dernière face de ce parallélépipède rectangle se trouvera au ras de la rue, un aménagement est prévu pour l’exploiter. L’appel d’offres est en cours pour équiper cette surface d’un skate parc, juste derrière les poteaux de rugby du terrain d'entraînement.