Comment les CLEFE du Pays basque veulent se relancer - Premium

Installée à Itxassou, Andere Nahia (volonté de femmes en basque) accompagne depuis plus de vingt ans les femmes dans leur création d’activités. Il s’agit de projets d’entreprises - création et reprise - mais aussi d’association qui pourront voir le jour au Pays basque, dans le sud des Landes, mais aussi en Béarn ou encore de l’autre côté de la frontière. Cette association, qui accompagne une centaine de femmes par an, a décidé d’aller plus loin en remettant sous les projecteurs une solution de financement, le CLEFE. Le CLEFE, une solution de financement très locale Né en 1998, le CLEFE est un club local constitué de 5 à 20 personnes. Le principe ? Ce groupe de femmes et d’hommes, mettent en commun une épargne pour aider des créatrices d’entreprise situées dans leur secteur géographique. Chaque membre verse entre 15 et 50 euros par mois (en moyenne) pendant un an. A l’issue des 12 mois, la somme réunie est prêtée à une ou deux créatrices. Sous la forme d’un prêt d’honneur avec un taux d’intérêt « symbolique » défini par chaque CLEFE, cette manne pourra alors être utilisée pour « des besoins en fonds de roulement ou des besoins de trésorerie, de béquille non négligeable auprès des institutions financières classiques » est-il précisé dans un communiqué. Quant aux épargnants ou épargnantes, ils/elles peuvent récupérer leur mise ou alors décider de l’octroyer à d’autres projets. Au-delà d’un soutien financier, c’est aussi l’accès à un réseau.Si dans les années 2000 à 2010, il existait près d’une vingtaine de CLEFE sur le territoire, leur nombre aujourd’hui se compte presque sur les doigts d’une main. A l’initiative d’Andere Nahia, la journée « Faites des CLEFE » programmée le 18 novembre prochain à Itxassou (espace d’entreprise Habia) a un objectif clair. Il s’agit de redynamiser ces clubs, d’attirer un public en recherche de financement et recruter de nouveaux épargnants. « On voudrait rajeunir le mouvement, être plus visible, plus opérationnel et que les CLEFE travaillent ensemble » explique Marie-Pierre Arrieta, ex-présidente et aujourd’hui bénévole au sein d’Andere Nahia. La volonté serait de créer un événementiel tous les ans ou tous les 2 ans et de mettre en place pour chaque CLEFE « une stratégie de communication un peu plus construite et de faire ensemble quelque chose de partagée, pas uniformisée parce que les territoires ne sont pas les mêmes, avec des actions de communication un peu plus fréquentes » ajoute Marie-Pierre Arrieta. L’idée sous-jacente c’est de développer demain les CLEFE et de doubler d’ici cinq ou six ans le nombre actuel qui va bientôt évoluer. Les six CLEFE du Pays basque vont être rejoints par Neskak (fille en basque). Porté par Andere Nahia, ce CLEFE sera lancé officiellement lors de cette rencontre. Information et inscriptionAndere NahiaBasée à ItxassouEntre 80 et 150 adhérentes4 salariés à temps partiel Une vingtaine de bénévoles

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