Cap'études mise sur La Rochelle et ouvre une seconde résidence - Premium

Quentin Anglaret est directeur commercial de LWS Hospitality qui pilote le développement de Cap’études en France.Pourquoi Cap'études parie sur La Rochelle ? Le besoin de résidences étudiantes en France est important. À La Rochelle, il y a surtout 14.000 étudiants et un taux d'équipement assez faible. En effet, les résidences privées ne sont pas nombreuses. Il y en a six au maximum. De plus, nous nous sommes surtout développés sur les villes de taille moyenne comme Angers, Besançon, etc. car nous proposons des prix dans la fourchette basse du logement et cela correspond au pouvoir d'achat de ces villes. Nous connaissons bien ces villes, étant nous-même basés à Valence, dans la Drôme. On sait qu'ici les étudiants, avant de décider s'ils prennent un logement sur le lieu d'études ou s'ils restent au domicile, il se demandent s'ils font ou pas les trois quarts d'heure de route chaque matin, est-ce que le coût du logement et du trajet dépasse ou pas celui d'une résidence sur place. Vous avez déjà une résidence à La Rochelle. Quel est son bilan ? Notre première résidence rochelaise, qui va s'appeler Newton, a été livrée en 2018. Son bilan est positif. Elle affiche un taux de location de 65% à 75%, c'est le taux moyen dans ces villes. Les cycles d'études à La Rochelle s'étendent sur 14 à 18 mois. Les investisseurs qui font ensuite de la location apprécient cette durée. La Rochelle est une ville dynamique donc on peut aussi accueillir les jeunes actifs ou doctorants qui arrivent en cours d'année car certains cycles d'écoles démarrent plus tard que la rentrée. Son taux d'occupation est de 97,7% (taux de surface louée ou utilisée par rapport à la quantité totale de surface disponible). Il est parmi les plus forts taux de notre parc. C'est aussi ce qui nous a poussé à continuer d'être présents à la Rochelle. Quelles sont les raisons de ce fort taux d'occupation sur La Rochelle ? Cela résulte de la conjonction de deux facteurs : le faible taux d'équipements privés et la difficulté de construire dans la ville. Les fonciers pour les étudiantes ne sont pas légion à La Rochelle. C'est l'ancien actionnaire principal de Cap étude (Réalités, bien implanté à La Rochelle) qui nous a proposé le terrain. Nous sommes présents dans dix villes en France : à Marseille, Lyon, Aix, Roannes, Clermont-Ferrand et Rennes. En termes de nombre de lots, La Rochelle représente 8% de notre parc (190 appartements sur les 2.209 en France).À lire également : Foncier : La Rochelle, deuxième ville la plus chère de Nouvelle-Aquitaine derrière Biarritz Comment travaillez-vous avec l'écosystème rochelais pour vous implanter ? Une partie de notre remplissage se joue par notre capacité à avoir des liens avec les écoles ou les universités dans les villes où on n'est pas encore présents. Les promoteurs avec qui nous travaillons nous indiquent s'il y a potentiel. Nos critères d'implantation sont le volume d'étudiants, le taux d'équipements privés de la ville, l'emplacement du foncier par rapport aux écoles et le profil de la population étudiante pour savoir si elle est « décohabitante ». On sait que certaines filières, comme les lettres, littératures, sont faiblement décohabitantes, c'est-à-dire que les étudiants de ces filières restent plus souvent habiter chez leurs parents. Alors que Sciences Po ou les filières d'ingénieurs sont très décohabitantes car les gens sont prêts à venir de loin pour suivre ces études.À lire également : L’Agglo de La Rochelle cherche des aménageurs pour trois ZAC Sur quoi Cap'études se démarque-t-il de ses concurrents ? Nous estimons que notre « avantage concurrentiel » provient du fait que l'on intervient sur toute la chaîne de valeur du constructeur. Nous avons un service pour vendre à des investisseurs. Cap'études fait signer le bail commercial puis loue et sous-loue aux étudiants. Nous avons aussi un syndic, une assistance à la comptabilité pour le propriétaire. Nous avons l'expérience du LMNP (revenus locatifs de locaux meublés) depuis plus de 20 ans. De plus, on se charge de la vente lorsque le propriétaire veut vendre. Cela nous oblige à un cercle vertueux dans l'entretien des résidences. Et pour les locataires, ce qu'ils apprécient ce sont les services associés (laverie connectée avec système de planification, coworking, salle de sport…) et surtout il y a un régisseur présent sur place et garant de la sécurité. Sa présence rassure les parents des jeunes adultes locataires et permet à ceux-ci de s'adresser une personne physique s'ils ont une demande. Ces services justifient les prix des loyers. Le problème du logement à La Rochelle ne concerne pas uniquement les étudiants. Les salariés aussi sont touchés. Avez-vous des projets de diversification pour répondre à ce problème ?Pas en tant que tel mais nous pouvons répondre à des besoins de salariés grâce à notre formule court-séjour, de un à six mois, (électricité, assurance, eau comprises) pour les jeunes salariés ou les salariés en mutation. Notre autre société, Live&Co, a une activité d'appart'hotels. Avez-vous des projets d'implantation dans la région ? On a vraiment envie de s'implanter à Bordeaux et nous avons un projet en cours à Poitiers pour lequel on est en discussion sur du foncier.

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