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Immobilier : faut-il plutôt investir à La Rochelle ou au Pays Basque ?

Écosystème
jeudi 17 juillet 2025
Immobilier : faut-il plutôt investir à La Rochelle ou au Pays Basque ?

Biarritz se positionne comme la ville la plus chère de Nouvelle-Aquitaine. Crédit photo : Adobe

En 2025, le littoral français affiche des contrastes en matière d'immobilier. Biarritz et ses prix vertigineux, Bayonne plus accessible et La Rochelle qui joue la carte d’un compromis patrimonial entre coût élevé et qualité de vie.

Le marché immobilier national affiche un léger regain au premier semestre 2025 (+0,1 % d’offres en transaction, prix/m² en recul de -1,8 %). Les villes côtières, elles, se distinguent par des dynamiques spécifiques marquées par des écarts de prix et de rendement locatif parfois spectaculaires. Dans ce panorama contrasté dressé par l’Observatoire Guy Hoquet, La Rochelle apparaît comme un marché qui reste attractif. Elle est placée 20e sur 25 dans le classement des villes littorales, derrière Marseille, Perpignan et Calais qui sont le top 3 et devant Bayonne (22e) et Biarritz (25e).

À lire également : Foncier, La Rochelle deuxième ville la plus chère de Nouvelle-Aquitaine derrière Biarritz

En 2025, Guy Hoquet distingue globalement trois profils de villes côtières. Les marchés haut de gamme tels que Cannes ou Biarritz, à forte valeur patrimoniale mais prix records. Les marchés intermédiaires, tels que Quimper et Le Havre, équilibrant accessibilité et rendement. Les marchés émergents, comme Perpignan ou Calais, très accessibles et à haut rendement. La Rochelle, avec son prix/m² élevé et son rendement modéré, ne relève d’aucune de ces extrêmes. La ville se rapproche des marchés intermédiaires haut de gamme qui en fait un achat avant tout patrimonial.

La Rochelle : la qualité de vie

À La Rochelle, 2.956 biens ont été recensés au premier semestre 2025. Le prix moyen au m² est de 5.191 euros, nettement au-dessus de la moyenne nationale dans l’ancien (3 290 euros/m²). Le rendement locatif brut (3,37 %) est inférieur aux meilleures villes côtières (plus de 5 % à Perpignan, Calais ou Dunkerque) et même au rendement moyen des villes littorales étudiées. Le score d’attractivité affiche 35/100, reflet d’un positionnement intermédiaire moins tourné vers la rentabilité brute que vers la valorisation patrimoniale et la qualité de vie.

Biarritz : la valeur patrimoniale au prix fort

Biarritz reste l’archétype des destinations haut de gamme. Avec un prix moyen de 8.825 euros/m², elle confirme sa place parmi les plus chères du littoral français. Pourtant, la rentabilité locative y est très faible : seulement 2,49 %, soit la plus basse du classement de l’Observatoire Guy Hoquet. Le score d’attractivité est à l’avenant, 11 sur 100, signe d’un marché ultra-tendu où l’offre reste rare (1.709 biens recensés). Si Biarritz n’est pas un marché de rendement d'après l'Observatoire, c'est un investissement patrimonial fait pour conserver et valoriser sur le long terme.

Bayonne : l’alternative plus accessible

À quelques kilomètres de là, Bayonne offre un visage plus abordable du Pays Basque avec un prix moyen de 4.752 euros/m², soit presque deux fois moins qu’à Biarritz. Malgré cette accessibilité relative, la rentabilité locative y reste limitée ( 3,27 %). Le score d’attractivité (32 sur 100) traduit un marché qui demeure sous tension. L’offre reste réduite (1.448 biens recensés) et la demande est soutenue, alimentée par l’attractivité touristique et la qualité de vie. Bayonne peut séduire les investisseurs souhaitant s’implanter au Pays Basque sans viser le très haut de gamme. 

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