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Bordeaux Angels : qui sont les 9 startups en recherche de financements ?

Écosystème
mercredi 09 mars 2022

L'entreprise Hestiam est l'une des neuf sélectionnées par Bordeaux Angels. Crédits : MB

Bordeaux Angels a tenu, ce mercredi 9 mars, sa première séance de « pitch ». Neuf entrepreneurs ont présenté leur activité et leurs besoins de financements, à des chefs d’entreprise et des business angels venus les rencontrer.

« Nous constatons des trous dans la raquette pour les entreprises qui ne sont pas des startups, et qui ont besoin de franchir un palier dans leur développement. Elles ont besoin de tutorat, de chefs d’entreprise qui viennent les accompagner. C’est là la vocation de Bordeaux Angels », a présenté en préambule Patrick Seguin, président de la CCI Bordeaux Gironde et de cette nouvelle entité. Comme nous vous l’expliquions en début de semaine, l’association a récemment vu le jour à l’initiative de la CCIBG et du Club des Entrepreneurs. Et pour lancer officiellement son activité – mettre en relation des chefs d’entreprise en recherche de financement avec des business angels, neuf porteurs de projets sont venus à la CCI présenter leur activité. Robotique, digital, santé… Les secteurs représentés étaient divers. Pour Jean-Paul Calès, fondateur de Cap Ingelec et président délégué de Bordeaux Angels, « il faut essayer de sourcer des entreprises du numérique, mais pas seulement ».

Financer, mais surtout accompagner

« L’idée, a repris Patrick Seguin, n’est pas de mettre des grandes sommes. Mais surtout de mettre à disposition des contacts, des savoir-faire. Car ouvrir la porte d’une banque ou d’un réseau ne se fait pas comme ça ; et nous devons faire en sorte que les pépites, les belles entreprises de notre territoire trouvent des réponses à leurs demandes. » C’est d’ailleurs pour cela que David Puech, vice-président de France AutoTech, a rejoint le cercle des business angels. « J’investis depuis plusieurs années dans des entreprises, et je suis là pour trouver des pépites locales dans le domaine de l’auto ou de la mobilité, a-t-il expliqué à Placéco. Et puis, c’est toujours instructif de rencontrer des entrepreneurs même si pour ma part je suis dans une verticale précise. » Un avis partagé par Natacha Pauillac, elle aussi business angel au sein de l’association. « Je suis là pour apporter une expertise professionnelle, pour m’impliquer, au-delà de faire des investissements. Nous avons vu des dossiers de qualité, des univers et des besoins différents. Pour ma part je me suis retrouvée dans la présentation de Sisterhome [NDLR, voir ci-dessous], maintenant, il faut discuter ! »

Les entreprises participantes

Cog.Engines : basée chez EMSFactory sur la technopole Montesquieu, la jeune pousse conçoit et commercialise des cobots – des robots qui collaborent avec les humains. Après avoir déployé un premier produit dans l’usine de VDLV, l’entreprise recherche 600.000 euros en seed pour étendre sa commercialisation à l’échelle nationale, avoir un apport de réseau et renforcer sa R&D.

Hestiam : basée à Bordeaux, l’entreprise conçoit une solution pour réduire les risques d’accident au travail. Sa technologie, sous la forme d’un boîtier, permet de s’adapter selon les besoins des clients – et de toucher un grand nombre de secteurs d’activité. Ses dirigeants souhaitent boucler un tour de table à 500.000 euros (dont la moitié déjà sécurisée par Bpifrance et la Région Nouvelle-Aquitaine), pour renforcer leur présence en France puis se déployer dans les pays frontaliers.

Sisterhome (ex-La Voyageuse) : la plateforme bordelaise permet de mettre en relation des « voyageuses solo » avec des hébergeuses certifiées ; pour permettre aux femmes de voyager et d’aller à la rencontre d’habitants locaux en se sentant en sécurité. La startup compte aujourd’hui 2.000 hébergeuses, 1.000 voyageuses pour 7.000 rencontres. L’entreprise veut lever 400.000 euros pour s’étendre en Europe.

Bluenav : l’entreprise arcachonnaise est spécialisée dans la motorisation hybride ou électrique de bateaux. Sa technologie permet d’équiper toutes sortes de navires, à usage personnel ou professionnel. Les bateaux-taxis bordelais sont d’ailleurs équipés de ces moteurs. Bluenav cherche 1 million d’euros dont la moitié est déjà sécurisée, pour industrialiser leur production et poursuivre leur commercialisation.

Ooviiz : la jeune pousse développe un logiciel Saas de gestion des ressources humaines pour l’industrie culturelle et de la communication. Des secteurs très larges qui comptent en France 700.000 personnes, dont les deux tiers sont en free-lance ou en intermittence. La solution permet de recruter des professionnels et de planifier leur temps de travail. Ooviiz recherche 500.000 euros pour changer d’échelle, dont 50% sont en passe d’être sécurisés.

Sit Up : l’entreprise conçoit et produit des lits médicaux innovants. Ils permettent à des personnes en perte de mobilité – notamment dans les EHPAD -, de se lever facilement et sans aide humaine. Les lits sont fabriqués presque intégralement en Gironde, et l’entreprise est en cours de marquage CE. Elle cherche à boucler un tour de table de 300.000 à 550.000 euros.

Solikend : basée à Biarritz, la plateforme permet des réservations solidaires d’hôtels. Partant du constat que les établissements affichent rarement un taux d’occupation de 100%, elle leur propose de mettre des chambres à la location. L’intégralité du prix de vente revient ensuite à l’une des cinquante associations partenaires. Solikend revendique plus d’un million de nuits solidaires mises en vente. Ses cofondateurs n’ont pas de besoins financiers immédiats, et sont en train de dimensionner leur future levée de fonds.

Tcheen : basée à Bordeaux, la jeune pousse est spécialisée dans l’événementiel écoresponsable. Via sa plateforme, elle met en relation clients et prestataires ; en s’assurant que ces derniers respectent bien leurs engagements environnementaux. Après un chiffre d’affaires 2021 de 51.000 euros, Tcheen veut lever 300.000 euros pour se déployer à l’échelle nationale.

V8te : spécialiste du vote sécurisé en ligne, V8te se positionne sur une activité en libre-service – plutôt qu’une prestation de services. L’entreprise bordelaise travaille d’ores et déjà avec des structures comme Médecins sans frontières, la RATP ou Orpi. Son fondateur souhaite boucler un tour de table de 800.000 euros dont 250.000 euros déjà sécurisés en non-dilutif.

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