Datxa Kombucha veut doubler son CA en 2024 - Premium

Datxa Kombucha est « partie pour saturer l’appareil de production » annonce Clément Lemoine-Scelles cofondateur avec Grégoire Collet-Mojaisky et Alexandre Fillon de la jeune pousse installée à Anglet. Spécialisée dans la fabrication de kombucha bio non filtré et non pasteurisé, elle a pour objectif en 2024 de doubler sa production, de continuer sa diversification et de lever à nouveau des fonds. Une 3e levée de fonds entre 600.000 et 800.000 eurosEn 2023, la jeune pousse a réalisé 225.000 euros de chiffre d'affaires. En nombre de bouteilles, cela correspond à un peu plus de 100.000 soit 30.000 litres vendus. En 2024, elle compte doubler son CA. Pour se donner les moyens de ses ambitions, Datxa Kombucha prévoit de lancer une 3e levée de fonds dès le début de l'été auprès d'« investisseurs et banques, c'est toujours un mix des deux. En priorité, on ira voir les banques parce qu'elles financeront la partie investissements et la partie travaux, par contre les banques en général ne financent pas le reste » explique le dirigeant. Outre de se doter de locaux plus grands expérés au printemps prochain, cette opération va permettre de recruter trois personnes dont deux commerciaux, de « financer du marketing et accélérer le développement ». Elle pourrait représenter une enveloppe estimée entre 600.000 et 800.000 euros. Une distribution en directe mais aussi via des relais Créée à l'automne 2021, Datxa Kombucha a lancé la commercialisation de sa boisson artisanale réalisée à partir de thé ou d’infusions fermentés en 2022. Naturellement pétillant et sans alcool, ce kombucha bio non filtré et non pasteurisé s’adresse aux restaurateurs avec qui elle travaille principalement en direct via l’agence paloise des Transports Gauthier (STG). Mais aussi depuis le printemps dernier, via deux distributeurs en produits frais : le grossiste nantais Promus et le parisien spécialisé dans le snacking Good Eating. « Comme on a un produit qui doit être stocké au frais, en livrant à Paris ou Nantes, on était obligé de fixer des francos, des minimums de commandes assez élevés qui mettaient en difficultés certains restaurateurs pour stocker les bouteilles. De trouver des distributeurs en local, ça nous permet d’améliorer les conditions de vente auprès de nos clients et de leur permettre de commander des petits volumes donc de faire des réassorts de quelques colis plutôt que de commander de grosses quantités qui sont compliquées à stocker pour eux. Ils sont à la fois distributeurs et logisticien pour nous, ils nous permettent soit sur leur portefeuille de clients soit sur les nôtres de livrer de plus petits volumes » développe le cofondateur. Il ajoute : « On peut imaginer dans quelques années, les distributeurs de boissons seront structurées pour distribuer les boissons fraîches, le kéfir, le kombucha, etc. aujourd’hui ce n’est pas le cas. Pour l’instant, on est obligé de s’adresser aux distributeurs qui sont organisés pour les produits frais. Ce sont en fait des distributeurs, traditionnellement de fruits, légumes, crémerie, ce que l’on appelle 4e et 5e gamme, des produits transformés frais aussi, et on leur rajoute une nouvelle famille de produits qu’ils n’ont pas l’habitude de vendre qui est la boisson vivante ». Après Nantes, Paris, Bordeaux est aussi dans le viseur. Des négociations sont en cours avec deux distributeurs « ça peut faire un effet de levier, à la fois améliorer les conditions de vente auprès de nos clients, livrer plus vite peut-être et des plus petits volumes, et aller chercher aussi leur portefeuille clients ». Mais aussi le sud est : « c’est une zone qui est assez loin de nous et qui est assez coûteuse à livrer, ce serait aussi pratique d’avoir un distributeur sur ce secteur » complète Clément Lemoine-Scelles.« On a une ambition nationale »« On a une ambition nationale puisqu’il y a un effet saisonnier sur la côte basque. Il y a une différence flagrante et très importante de demandes entre l’été et l’hiver. Pour lisser un peu tout ça, aller chercher des clientèles dans les grandes villes qui elles font des ventes globalement toute l’année, ca permet d’avoir des écarts moins importants sur un produit qui est frais » explique le dirigeant. Et contrairement à la bière, le kombucha a une DLC (date limite de consommation) de 5 à 6 mois. « Le kombucha est meilleur quand il est bu frais, fraichement produit, on a intérêt à avoir une production à l’année donc on va chercher les marchés au niveau national » explique le cofondateur. Le kombucha de Datxa peut aussi être commercialisé en marque blanche qui représente un potentiel assez important mais dont le pourcentage sur le chiffre d'affaires reste « pour l'instant minimal entre 5 et 8% mais le potentiel est assez important. Il y a beaucoup de demandes pour ça, dans le monde du kombucha ça se fait beaucoup » précise le dirigeant. Et pour une moindre part, Datxa Kombucha s'adresse aussi aux particuliers « C’est entre 10 et 15% du chiffre d’affaires à l’année, via notre site marchand ou à l’atelier avec de la vente sur place » précise Clément Lemoine-Scelles.Lisser l'activité grâce à la diversification Pour passer d’une activité saisonnière à une activité à l’année, Datcha Kombucha mise aussi depuis sur la diversification. Elle s'oriente vers l’épicerie salée avec la fabrication de miso dont la durée de fermentation est d'environ huit mois. « On a fait l'année dernière une production que l'on a commencé à commercialiser avec beaucoup de succès cette année, et on a relancé une production plus importante avec des misos qui seront prêts à l'automne prochain. C'est un produit qui pourrait nous permettre de dynamiser les ventes en hiver en plus de valoriser la matière » explique le cofondateur. Conditionné en petits pots, ce miso [ndlr, condiment japonais] est produit à partir de sarrazin issu de la fabrication du kombucha. Il peut être utilisé pour faire des marinades, des bouillons, des vinaigrettes ou encore des recettes sucrées. « Dés le départ quand on a créé Datxa, on s'est tout de suite fixé comme objectif d'avoir le minimum de pertes, de maximiser l'utilisation des matières premières et de transformer en produits, en condiments, en tartinable, de faire des petits pots, permettant de valoriser les pertes de citron, de sarrazin, de thé » déroule Clément Lemoine-Scelles. Et enchaîne : « On a des projets pour développer du compost fermenté, qu'on appelle le bokashi. On a plein de projets qui visent à valoriser l'ensemble des matières premières qui sont utilisées dans l'atelier pour les transformer et nous permettre de créer des produits finalement à plus forte valeur ajoutée ». Datxa KombuchaBasée à Anglet3 salariés225.000 euros de CA en 2023

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