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Transfrontalier / agroalimentaire : ORHI+ pour continuer de renforcer l’économie circulaire

Écosystème
lundi 15 avril 2024

Un nouvel ORHI (ORHI+) pour « renforcer la durabilité de la région transfrontalière en encourageant la collaboration entre les entreprises et les pouvois publics. » Crédits : Adobe Stock

Un nouvel ORHI vient de voir le jour : ORHI+. Mis en place par un consortium de neuf organismes d’Euskadi, de La Rioja et des Pyrénées-Atlantiques, ce dernier vise à « renforcer la durabilité et la circularité des activités économiques du territoire transfrontalier » précise en tant que membre ce ce groupement la CCI Bayonne Pays basque dans un communiqué. Avec ce nouveau dispositif, qui s’appuiera sur quatre nouvelles thématiques, il s’agit de continuer à soutenir le secteur agroalimentaire vers une économie plus circulaire.

Depuis mi-mars, ORHI+ a pris le relais de « son antécédent à succès » ORHI. Développé de 2018 à 2021, ce dernier « a contribué à l'évolution du secteur agroalimentaire sur le territoire POCTEFA vers une économie plus circulaire, en identifiant des solutions innovantes et en facilitant leur implantation ultérieure ». Si son activité « était concentrée sur les ressources en matière organique et plastique présentes dans la chaîne de valeur alimentaire », ORHI+ a pour vocation de continuer «  à encourager le développement durable » en s’appuyant sur de nouvelles thématiques.

Quatre axes identifiés

ORHI+ codéveloppera des actions autour de quatre axes thématiques : la valorisation des sous-produits du secteur agroalimentaire, la production de biomatériaux/produits, la valorisation des déchets plastiques à la fin de leur cycle de vie et enfin l'optimisation des procédés. Et dans le cadre du soutien à l’application de solutions au développement de projets de démonstration, sept d’entre eux seront réalisés « sans rejeter la possibilité que de nouveaux projets soient exécutés » : la valorisation de la laine dans les produits techniques, la valorisation des poulets de déchet, la production de biomatériaux grâce à la valorisation des sous-produits alimentaires et forestiers, la fabrication de produits avec des biocomposites, la gestion des déchets plastiques issus de l'agriculture et de l'élevage, l'amélioration des processus avec la technologie des nanobulles et enfin le traitement des déchets organiques par le processus de fermentation Bokashi.

Un nouvel outil pour les pouvoirs publics ?

ORHI+ prévoit le développement d'un nouvel outil qui s’adresserait aux pouvoirs publics. Celui-ci aurait pour vocation de les aider « dans la prise de décision et la sélection de projets afin de définir la priorité de leurs actions dans le domaine de l'économie circulaire, ainsi qu'une méthodologie d'innovation dont le but est d’accompagner les entreprises à évoluer vers l'économie circulaire ». Autre avantage, il « englobera des activités de veille thématique et internationale pour la recherche et l'analyse de solutions innovantes et de bonnes pratiques liées aux sujets visés par le projet ». Egalement prévu, le lancement d’un « appel à projets pilote en vue de la concession d'aides destinées à soutenir le développement de modèles d'affaires dans l’économie circulaire ».

Un rôle pour chacun des partenaires du consortium

Cofinancé à 65% par l’Union européenne dans le cadre du programme Interreg VI-A Espagne-France-Andore (POCTEFA 2021-2027), le projet ORHI+ a été mis en marche par un consortium de neuf organismes d’Euskadi, de La Rioja et des Pyrénées-Atlantiques. Chacun de ces partenaires aura un rôle à jouer :
- l’expérience du centre technologique au service des transitions APESA, par ailleurs désigné comme coordonnateur, « servira pour tester et optimiser une méthode de conservation et de traitement des biodéchets »,
- l’école d’ingénieurs ESTIA aura pour mission de contribuer « à la mise en pratique de la méthodologie d’écoinnovation et au développement de prototypes qui utilisent des biopolymères et des composites polymères à base de fibres naturelles et de matériaux à base de mycélium »,
- l’entité publique ADER (agence de développement économique de La Rioja) sera « chargée de définir une ligne d’aides collaborative pour faciliter le développement de projets régions d’économie circulaire » mais aussi « coordinateur de différentes missions d’entreprises »,
- le consultant en ingénierie Entaina « testera la valorisation du sarment pour le transformer en contenants et emballages alimentaires biodégradables, en remplacement du plastique »,
- Axalko (créateur de cadres de vélo haut de gamme avec des fibres naturelles et du bois) se consacrera à la « fabrication de produits avec des biocomposites en appliquant les innovations et les technologies développées pour créer des produits de consommation »,
- le fabricant Solteco (recyclage des plastiques et transformation en profilés ou mobilier urbain) « travaillera dans le domaine de la gestion et du recyclage des déchets plastiques pour l’utilisation par le secteur agricole et de l’élevage »
- la CCI Bayonne Pays basque « participera à la création d'outils pour l'intégration des critères d'économie circulaire dans les marchés publics et accompagnera les projets de valorisation des sous-produits du secteur agroalimentaire »,
- Saiolan (organisation à but non lucratif dont la mission est de dynamiser et d’aider les entrepreneurs) « responsable de coordonner la veille sur différents domaines d’intérêts  comme le développement de différents projets de démonstration en dirigeant le développement de deux d'entre eux »,
- Aclima Basque Environment Cluster interviendra en tant que « responsable des activités de communication du projet et participera à la promotion des outils d'écoconception et des solutions d'économie circulaire entre les entreprises ».

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