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Bordeaux Métropole : mobilité et habitat, panorama des projets 2023

Écosystème
jeudi 12 janvier 2023

Tramway, bus et RER métropolitain : les transports en commun figurent au premier rang des projets 2023 de la métropole - crédit Bordeaux Métropole

Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole, a profité de ses vœux à la presse pour balayer les grands projets portés ou attendus par la collectivité en 2023, au premier rang desquels figurent plusieurs grands chantiers liés à la mobilité, de la rocade au futur RER girondin.

En attendant l’avènement de la future ZFE bordelaise, dont les contours exacts devraient être arrêtés d’ici l’été, l’actualité métropolitaine sera marquée par la fin de plusieurs chantiers emblématiques, à commencer par la mise en service de l’extension du tramway A. Attendue pour le mois d’avril, elle placera l’aéroport à 35 minutes de la place Pey-Berland, et desservira le nouveau quartier Marne-Soleil, en pleine transformation à Mérignac, où plusieurs milliers de logements sont en cours de création. De quoi symboliser un « nouvel élan » pour la mobilité métropolitaine, en cette année 2023 où le tramway bordelais fêtera ses vingt ans, s’est réjoui mercredi Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole, lors de ses vœux à la presse.

De transports en commun, il sera également question dans la deuxième moitié de l’année, avec la mise en œuvre, dès septembre, du nouveau réseau porté par Keolis dans le cadre de la délégation de service publique conclue à l’été 2022 pour un montant record de 2,2 milliards d’euros. Au programme : une redistribution des bus, « avec une idée forte, la desserte 7 jours sur 7 de toutes les communes de la métropole, et pour beaucoup d’entre elles un service assuré jusqu’à 23 heures », indique le président. S’y ajouteront la mise en service de trois premières lignes de bus express, et le lancement d’une offre de transport en commun à la demande.

Sur le volet ferroviaire, plusieurs chantiers liés au développement du RER métropolitain (ou girondin) rythmeront l’année. D’abord, l’inauguration de la nouvelle halte Sainte-Germaine au Bouscat (en juin), puis le lancement des travaux des gares de Sainte-Eulalie / Carbon-Blanc et La Grave – Ambarès, deux des neuf nouveaux « pôles d’échanges multimodaux » qui doivent s’ajouter aux huit déjà installés sur la métropole. « J’ai confiance dans le RER, je crois que ce sera un moyen de forte capacité », réaffirme Alain Anziani, selon qui la réussite de cette nouvelle desserte ferroviaire passera tout de même par un réel travail sur la notoriété, le prix et la mise en place de vraies passerelles multimodales. Témoin de ce succès attendu, la ligne de car express reliant Bordeaux à Créon lancée en 2019 fédère déjà 700 voyageurs par jour selon la Métropole, qui prévoit le lancement d’une ligne vers le Blayais pour 2024 avec un objectif de 750 passagers quotidiens.

2023 : une année de ponts ?

Sur le volet des infrastructures, Alain Anziani a salué la fin, prévue en juin, des longs travaux de mise à 2x3 voies de la rocade, et annoncé la pose prochaine du tablier du futur pont Simone Veil, qui marquera symboliquement la jonction entre les berges de Bègles et de Floirac, en attendant la mise en service en 2024. D’ici là, c’est le chantier du pont routier Saint-Jean qui devrait prendre fin à l’automne, avec la création de voies dédiées aux transports en site propre. De quoi faire dire au président de la Métropole que 2023 est une « année de ponts », même si à ce stade, aucun nouveau franchissement n’est encore à l’étude. « On y réfléchit, mais la difficulté consiste à trouver les emprises disponibles », fait remarquer Alain Anziani. La consultation liée au projet de télécabines se poursuit quant à elle jusqu’au 13 février prochain, ce qui devrait permettre à la Métropole de proposer un projet de tracé au printemps.

Le nœud gordien de la création de logements

Sur la question toujours épineuse de la création de logements, l’exécutif métropolitain renouvelle sa posture volontariste, mais confesse ses difficultés. « On n’a pas de foncier », résume Alain Anziani, selon qui l’appel lancé en direction de l’Etat, via la préfecture, n’a permis d’identifier qu’une ou deux parcelles susceptibles d’accueillir des projets. Autre point d’achoppement récurrent : alors que le programme local de l’habitat (PLH) laisse des marges de manœuvre, c’est la non-acceptabilité des chantiers qui conduirait les maires à ne pas signer les permis de construire. « On y travaille, je reçois chaque maire un par un », indique le président, qui compte sur la 11e modification du plan local d’urbanisme (PLU) et l’enquête publique lancée à l’été pour faire bouger les lignes. « Je crois beaucoup à l’urbanisme de projet, on peut encore construire, mais pas n’importe où et pas n’importe quand », lance encore Alain Anziani, prenant l’exemple de Mérignac-Soleil, où la plus ancienne zone commerciale de la métropole doit progressivement céder la place à un quartier multifonctionnel.

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