Midipile Mobility espère homologuer son véhicule électrique en 2024 - Premium

Deux ans et demi après ses débuts, Midipile Mobility a dévoilé, il y a peu, son futur véhicule électrique. Ou plutôt une nouvelle version, aboutie à 70%. « Un an après notre démarrage nous avions sorti un concept car, mais aujourd’hui notre produit a fait un grand pas vers la série », précise à Placéco Benoit Trouvé, fondateur de Midipile Mobility. Le véhicule, qui entre dans la catégorie des petits utilitaires légers, pèse un peu plus de 300 kg et permet d’aller jusqu’à 45 km/h. « Il fonctionne à l’électricité et comme un vélo électrique, il faut pédaler pour avancer », présente Clément Cernesson, ingénieur mécanique dans l’entreprise. Après avoir lancé une série de précommandes en 2022 lors du salon parisien VivaTech, Midipile Mobility a enregistré une quarantaine de souscriptions, auprès de clients utilisant dès à présent le véhicule. Des cas d’usage différents, permettant à la jeune pousse d’apprendre et d’améliorer son produit, avant d’obtenir l’homologation de sa voiturette à pédales. « Nous aimerions la faire catégoriser en quadricycle léger, c’est très précis, souligne Benoît Trouvé. Nous espérons avoir franchi cette étape en fin d’année prochaine, ce qui donnerait un peu le “go” au démarrage de la production. » En attendant et pour assurer ses besoins en financement pour les 14 à 18 mois à venir, la jeune pousse est en cours de levée de fonds pour essayer de collecter 2 millions d’euros. Logisticiens, artisans, commerçants, professions libérales ou encore associations : Midipile Mobility cible le marché BtoB urbain ou périurbain, avec un modèle de véhicule cargo. Que ce soit pour des déplacements dans l’espace public, ou sur des sites comme des hôpitaux, des aéroports ou des industriels. « Dans ce genre d’endroits le vélo cargo n’a pas réussi à percer pour une question de sécurité. On peut se dire qu’un véhicule à quatre roues, plus stable et fermé comme le nôtre fait le job », commente le fondateur. D’autant que le quadricycle peut emporter jusqu’à 300 kg de charge utile.Un déploiement concentriqueMidipile Mobility vise la commercialisation de 40 engins en 2024, puis 200 dès 2025. Pour les produire, la startup compte s’appuyer sur des partenaires industriels, comme c’est déjà le cas aujourd’hui avec la chaudronnerie Lespinasse, non loin d’Angoulême. « On devra s’adapter sur le terrain en ayant des showrooms au plus près des bassins de roulage, car la polyvalence de notre caisson arrière nécessite un service après-vente, mais on restera au plus près des modèles d’industrie lourde. Pour une raison simple - plus on fait de volume dans un endroit donné, plus le PRI [NDLR, prix de revient industriel] est faible. » Objectif, selon Benoît Trouvé : démarrer par un prix unitaire de 12.000 euros par véhicule, pour atteindre, à terme, 10.000 euros. « Nous avons une logique de distribution par ville. D’abord à Bordeaux et Angoulême, puis autour de nous. On se rend d’ailleurs compte qu’on ne s’installera pas forcément dans les très grandes agglomérations, mais plutôt dans des villes comme Limoges, Poitiers, Pau, Nantes ou Rennes, en grandissant de manière concentrique. » Pour installer une antenne en propre, Midipile Mobility devra atteindre un volume critique de 80 ou 100 véhicules. Sinon, elle sous-traitera la gestion du service après-vente. Si l’entreprise entend se déployer en priorité sur le marché français, elle prend d’ores et déjà la température ailleurs en Europe et notamment dans les pays du Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg), en Allemagne ou au Danemark. Et en parallèle, elle poursuit le développement de son produit, pour à terme permettre le transport de passagers, à l’instar d’un tuk-tuk. Midipile MobilityFondée en 2020Basée à Angoulême, incubée à Darwin7 salariés

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