L'Aquarium de La Rochelle se prépare pour la saison estivale - Premium

« L’Aquarium de La Rochelle est né de la passion de mon grand-père, René Coutant, pour le monde marin », amorce Ambre Bénier, directrice du site. Depuis sa création en 1970 dans le quartier des Minimes, puis en 2000 au Bassin des Chalutiers, c’est en famille que travaillent les Coutant. Après leurs parents, ce sont aujourd’hui les petits-enfants Mathieu Coutant et Ambre Bénier qui sont aux manettes. Et c’est toujours en famille qu’ils en ont fait le site le plus fréquenté de la Charente-Maritime et l’un des plus visités de France. Quelque 800.000 visiteurs arpentent chaque année les couloirs de l’Aquarium dont 40% en saison estivale. Pour se préparer à cette période charnière, Ambre Bénier et son cousin Mathieu Coutant sont rodés : « La phase de recrutement a débuté en janvier » indique la directrice. Les équipes seront principalement renforcées à l’accueil. L’effectif global du site passera de 70 employés en saison creuse (restaurant et boutique inclus) à une centaine pendant l’été. « Nous avons cette chance de ne pas connaître de problématique de recrutement. Nous offrons une qualité de travail agréable. C’est une fierté de travailler dans notre établissement. Nous sommes exigeants, c’est vrai, mais l’exigence est un gage de qualité », ajoute la dirigeante. Les employés recrutés seront principalement des étudiants. Pour fluidifier le trafic, l’Aquarium ouvrira ses portes à 8h30 dès le 22 juillet au lieu de 10h00 actuellement.L'Aquarium passe de 70 employés à une centaine en été. Crédit photo : Aquarium de La Rochelle8000 m² de surface et 82 aquariums, ça s’entretient ! L’Aquarium est ouvert 365 jours sur 365. Une raison simple, il faut soigner les animaux et les nourrir quotidiennement : cela représente 150 tonnes de nourritures distribuées depuis l’ouverture du site. Pour cela, une équipe de 8 soigneurs et biologistes marins s’affairent pour le bien-être animal dans 82 aquariums. Également, 7 techniciens veillent au bon fonctionnement des 18km du réseau aquariologique. L’entreprise vient d’acquérir deux pompes à chaleur. Un investissement de 300.000 euros « nécessaire pour réduire la consommation électrique », indique la directrice. Dans une optique de diminuer ses coûts, la société est également en train de négocier un contrat avec EDF afin d’installer de nouveaux panneaux solaires sur le toit. « Notre objectif serait d’en avoir sur une surface de 800m² pour baisser notre dépendance énergétique », continue-t-ellePourquoi l’Aquarium attire-t-il autant de monde ? D’après l’entreprise, « 40% des 800.000 visiteurs viennent spécialement à La Rochelle pour visiter l’aquarium, soit 320.000 visiteurs qui dépensent en moyenne 56 euros par jour et 18 millions de retombées annuelles. Les hôtels et commerces voisins enregistrent 30% de chiffre d’affaires en plus depuis l’ouverture du site ». Si l’Aquarium de La Rochelle est aussi fréquenté c’est surtout parce qu’il n’a rien à envier aux zoos marins. Les visiteurs le savent, ici pas de dauphin, pas de phoque ou d’otarie. « Notre entreprise est très engagée. On ne recherche pas la croissance, l’important pour nous c’est de soigner nos animaux tout en couvrant nos charges et que le lieu reste accessible au plus grand nombre », assure Ambre Bénier qui ne souhaite pas communiquer le chiffre d’affaires de l’entreprise avant d’ajouter « notre grand-père voulait ouvrir un lieu dans lequel le prix d’entrée servirait à soigner les animaux. » C’est là que se trouve toute la valeur ajoutée du site : la préservation animale. « C’est la raison d’être du lieu. » Sur les 600 espèces et les 12.000 animaux qu’héberge l’Aquarium, tous sont traités avec soin. « On n’accueille pas de mammifères marins parce que nos aquariums ne sont pas dimensionnés pour ça. Un dauphin, par exemple, traverse les océans et n’a rien à faire, enfermé dans un petit espace ». Preuve du bien-être des animaux et fait rare dans l’enfermement animalier : « les animaux se reproduisent au sein de l’aquarium ». Ambre le sait, elle a un rôle à jouer auprès du public qui « souvent a une méconnaissance de la mer et qu’il faut alerter à la fois sur les animaux marins mais aussi sur l’environnement dans lequel ils vivent ».Sur les 800.000 visiteurs annuels, 40% se déplacent l'été. Crédit photo : Aquarium de La RochelleCESTM : Le centre d'études et de soins pour les tortues marinesCe que l’on sait moins, et qui fait pourtant « partie de l’ADN de la société », c’est que l’Aquarium de La Rochelle soigne et relâche les tortues marines qui viennent s’échouer sur nos côtes. Sur les sept espèces existantes dans le monde, quatre peuvent être rencontrées sur le littoral atlantique français : la Luth, la Caouane, la Verte et la tortue de Kemp. Depuis sa création, le site développe un programme d’observation et de recherches en faveur de ces animaux repérés sur la façade Manche-Atlantique, le CESTM (centre d’études et de soins pour les tortues marines) soutenu par le ministère en charge de l’Environnement et de l’Office français de la biodiversité. Depuis 1988, le CESTM a observé 549 tortues Luth échouées et 1536 Luth en mer ainsi que 804 Caouanes, de Kemp et Vertes en détresse. Le centre a également soigné et remis à l’océan plus de 350 tortues. « C’est une fierté pour nous, c’est ce qui font les valeurs de l’Aquarium ». Quelque 30.000 scolaires visitent chaque année l’Aquarium de La Rochelle, un certain nombre d’entre eux participent à des remises à l’eau de tortues.Le CESTM a pour but de préserver les tortues marines. Crédit photo : Aquarium de La Rochelle

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