Cybersécurité : Altospam déménage son siège social à Bordeaux - Premium
L'entreprise compte recruter 35 personnes dans les années à venir, pour, à terme, quintupler son chiffre d'affaires. Crédits : Altospam
La TPE Altospam, spécialiste de la lutte contre les spams et historiquement toulousaine, installe son siège social à Bordeaux. Elle entend quintupler son chiffre d’affaires dans les années à venir, tout en maintenant un haut niveau de R&D. Explications.
L’histoire d’Altospam remonte en 2002, lorsqu’un ingénieur en cybersécurité se lance dans l’entrepreneuriat, à Toulouse. Durant deux ans, il développe un système de lutte contre les spams, avant de le commercialiser. Composée d’une équipe de 10 techniciens et ingénieurs en cybersécurité, Altospam croît, au fil des ans et du bouche à oreille. Jusqu’à compter 350 revendeurs, très majoritairement en France mais aussi aux quatre coins du monde ; et un portefeuille de 4.500 clients. Des petites sociétés, des indépendants souhaitant protéger leur messagerie électronique, mais aussi des ETI ou des communautés de communes (comme la métropole de Toulouse) et des associations. « Ce sont des typologies très variées car aujourd’hui, les attaques commencent à 95% par un email. Et qu’on soit une TPE ou une société du CAC 40, le résultat est le même si on n’est pas équipé », explique Vincent Saint-Martin, dirigeant d’Altospam depuis 2022. Cet entrepreneur, fondateur de la startup Une voiture à louer, rachetée ensuite par Ouicar, a souhaité reprendre une entreprise dont le dirigeant partait à la retraite. « J’avais des exemples autour de moi d’amis qui avaient fait ces démarches, et je me suis dit que ce serait une belle aventure entrepreneuriale », met-il en avant.
Doubler son portefeuille clients en 2023
Un an après cette acquisition, l’entreprise annonce déménager son siège social à Bordeaux. Une évidence pour son dirigeant, qui y vit lui-même. « La ville est particulièrement attractive pour notre secteur, la Région Nouvelle-Aquitaine est très engagée notamment avec le cyber campus qui compte beaucoup d’adhérents. Cela crée une émulation, nous donne l’opportunité de trouver des compétences », résume notre interlocuteur. Car Altospam entend accélérer sa croissance. Et recrutera 35 postes dans les années à venir, notamment pour renforcer la partie commerciale et le marketing. « Jusqu’à maintenant l’équipe était restée petite, c’était une sorte de “dream team” avec une technologie hyper forte. Mais ils n’ont jamais travaillé la vente », résume le CEO, qui compte mettre l’accent sur l’image et la marque Altospam. La TPE entend ainsi doubler son portefeuille client chaque année, et compte sur une éducation des chefs d’entreprise aux problématiques de cybersécurité. Car si la grande majorité a intégré le besoin d’antivirus pour protéger les ordinateurs, « tout le monde n’a pas encore le réflexe pour les boites mail, alors que c’est finalement une guerre économique », met en avant Vincent Saint-Martin, qui rappelle que « certaines PME ne se sont jamais relevées d’une attaque par ransomware ».
L’objectif affiché est ambitieux : quintupler le chiffre d’affaires de la TPE, qui est de 2 millions d’euros. Pour cela, en plus du volet marketing, Altospam entend maintenir un niveau de R&D soutenu, en investissant annuellement un quart de son CA. Vincent Saint-Martin : « L’entreprise a bâti sa réputation sur deux critères, son très haut niveau de filtrage, et la qualité de son service client. Mais les “hackers” sont constamment en train d’innover, l'intelligence artificielle laisse entrevoir de nouvelles opportunités… Et nous devons anticiper pour ne pas être qu’en réaction à ces attaques, mais trouver de nouvelles technologies. » Altospam revendique d’ailleurs une souveraineté de ses solutions, car l’ensemble de ses serveurs sont hébergés en France.
Altospam
Créée en 2002
Basée à Bordeaux
10 salariés
CA : 2M€
Contact : info@altospam.com
