Croissance externe et visées européennes au menu de Wedrivit - Premium
La location de voitures vintage, cœur de l'offre. Crédit : Wedrivit
Spécialisée dans la location de voitures de collection entre particuliers, Wedrivit annonce aujourd’hui l’acquisition d’un concurrent : Rétro Balades. Une nouvelle étape dans la stratégie de croissance de la plate-forme bordelaise, qui va s’appliquer à devenir rentable sur le territoire national, avant de dupliquer le modèle en Europe.
Portée par la société Classic Hub, fondée il y a un peu plus de quatre ans et basée à Bordeaux, la plate-forme Wedrivit passe la troisième. Spécialisée dans la location de voitures anciennes, elle accélère avec la réalisation récente d’une acquisition. Cette opération de croissance externe concerne la société Rétro Balades. Pilotée via la SAS éponyme dont le siège a depuis été rapatrié du Morbihan à Bordeaux, cette plate-forme concurrente exerce son activité au travers de quatre agences : La Rochelle/Ile de Ré, Royan/Ile d’Oléron, Guérande/La Baule et Vannes/Golfe du Morbihan. Ce faisant, Wedrivit se renforce sur le secteur ouest de la France « où elle n’était pas la plus développée », confie Hubert de Villeneuve, fondateur et président de la SASU girondine. Et de dévoiler les ressorts qui ont motivé ce rachat : « ça n’est pas vraiment une question de taille, il y avait une seule personne, 30 voitures inscrites pour une cinquantaine de locations en 2022… mais ça nous a intéressé parce que c’est une activité qui fonctionne un peu différemment, à l’ancienne, avec pour chaque agence des propositions de circuits touristiques. »
Une approche différente, alors que Wedrivit, en « Airbnb de la voiture de prestige », se focalise sur la location en elle-même, avec ou sans chauffeur. Autre différence : les propriétaires inscrits sur Rétro Balades sont aussi « plus réactifs, ça nous intéresse ». Chacun gardera néanmoins sa spécificité, son identité et sa propre plate-forme web. L’ambition de Wedrivit étant ici de faire grandir son acquisition à ses côtés. Ce qui passera dans un premier temps par du travail « en back office, sur l’automatisation des process, le suivi des réservations. Et ensuite en reproduisant le modèle dans d’autres villes françaises », explique le dirigeant.
Ce rachat intervient alors que la plate-forme bordelaise n’a pas traîné en route depuis sa levée de fonds de 200.000 euros réalisée l’été dernier. Cette manne a notamment permis de renforcer l’équipe, qui est passée de 5 à 8 personnes, avec des renforts sur le marketing et le commercial. Il y a aussi eu un gros travail « de long terme » sur le SEO, de visibilité sur le terrain en participant à des salons (de l’automobile ancienne, du mariage…). En un an, le nombre de véhicules référencés est passé de 1.000 à plus de 1.400, « c’est en dessous de notre objectif mais ça reste un bon résultat ». Une progression que la direction entend accélérer à la faveur d’une décision validée dans le courant de l’hiver : élargir le référencement auprès « de voitures plus récentes, toujours des véhicules plaisir mais qui gardent un côté collection », confie Hubert de Villeneuve. Au-delà de la « location plaisir », des mariages, shootings et tournages de cinéma, ses principaux secteurs de performance, Wedrivit commence aussi à séduire les agences événementielles, les opérations de team building et cherche à percer sur l’offre cadeaux (Saint-Valentin, Fête des mères ou des pères…).
Devenir leader (et rentable) en France, reproduire le modèle en Europe
Autant de développements qui ont permis à Wedrivit de comptabiliser en 2022 près de 1.000 jours de location, chiffre en hausse d’environ 50% par rapport à 2021. Sur le premier trimestre 2023, la plate-forme a enregistré « une croissance organique de 40% de son volume d’affaires », rythme dont elle fait son objectif annuel. « Nous devenons un acteur conséquent mais nous ne sommes pas encore le leader national, ce que nous espérons devenir d’ici fin 2024 », pose le président. C’est aussi à cet horizon que l’entreprise espère atteindre la rentabilité. Ce qui supposera de disposer de 3.000 véhicules référencés. Un chiffre qui correspond à une moyenne de 30 véhicules par département, « ça nous permettra de répondre à tous les types de demandes ». Une fois la rentabilité hexagonale atteinte, Wedrivit prévoit de se lancer à la conquête de l’Europe. Et s’y prépare : elle prévoit d’étudier le marché l’année prochaine et de commencer à contacter quelques prospects. Au soutien de cette prochaine étape, une nouvelle levée de fonds devrait être réalisée. Au-delà, Wedrivit garde un œil sur le développement du rétrofit. « Chaque trimestre, on constate qu’un nouveau modèle de véhicule ancien a été homologué pour ça. On suit de près l’évolution du rétrofit et on aimerait se positionner là-dessus. »
Wedrivit
SASU Classic Hub
Création en mars 2017
Effectif : 8 personnes
CA : NC
