Comment Groupama utilise le soutien au sport amateur dans sa stratégie territoriale - Premium

Comment Groupama envisage les partenariats avec le sport amateur ?Nous avons trois angles d’approche. Le premier, c’est l’angle économique direct, un partenariat pour développer notre activité, par exemple en proposant une assurance à prix préférentiel à tous les adhérents d’un club. Le second, c’est le partenariat d’image : nous investissons des fonds, du temps, pour améliorer la visibilité de notre marque, à la fois physiquement et en ligne, sans en attendre un retour immédiat en termes de business. Enfin, il y a les partenariats événementiels, de type foires et salons. À Laruns, à Aramits, la fête du fromage, c’est un moment très fort pour les territoires. Ce sont des initiatives locales sur lesquelles on est présents parce que ça correspond à ce que nous sommes, quelque chose que l’on fait de façon volontaire. C’est la traduction d’une volonté d’être près de territoires. Quand on soutient un match de rugby un dimanche après-midi à Navarrenx, c’est typique de nos choix. On est fiers d’être à leurs côtés, et ça incarne aussi le positionnement de notre marque.Comment identifier les clubs que vous souhaitez soutenir ?Groupama d’Oc couvre 14 départements, principalement en Occitanie mais aussi les Pyrénées-Atlantiques et les Landes… Dans le 64, nous avons quarante caisses locales avec en moyenne 2000 sociétaires. C’est une force, un maillage territorial très dense, qui nous donne beaucoup de sollicitations venant du territoire, nous permet de tisser de nombreux partenariats, d’être un acteur de la vie locale aux côtés de corporations, de professions, d’associations, dont des clubs sportifs amateurs. Ceci dit, être aux côtés des clubs amateurs n’est pas juste un choix par défaut qui découlerait passivement de notre organisation. C’est un vrai choix stratégique, actif, qui correspond à notre ADN, à nos racines rurales, territoriales.Qu'en est-il de l'efficacité de ces partenariats en termes commerciaux ?Je vais vous répondre avec un exemple. Dans quelques semaines, on va signer un partenariat avec un club de football amateur dans un village béarnais. Nous leur donnons 500 euros pour acheter des ballons. Et je suis prêt à parier que nous aurons plus de contacts et de prospects commerciaux en un mois de ce partenariat qu’en une saison avec un club professionnel ! Autre exemple : récemment, nous avons lancé l’opération « Au cœur du rugby » : un appel à candidature pour tous les clubs de nos 14 départements qui auraient une école de rugby, pour leur faire gagner des ballons qui porteront leur logo et le logo Groupama. Nous avons sélectionné l’équipe de rugby féminine de Mourenx. Pour eux, recevoir quinze ballons, c’était complètement incroyable. On a fait récemment des sacs soigneurs pour un autre club. Ils nous ont coûté 260 euros chez Intersport… et la présidente du club était ravie. Ces partenariats à petite échelle sont incroyablement importants pour les clubs amateurs. Ils ont des sujets de ressources, pour eux, investir 5.000 euros pour 25 maillots de cyclisme par exemple, ça n’est pas neutre. Pour le groupe, c’est évidemment plus facile. Les petits clubs sont beaucoup plus facilitateurs de relation, de contact personnel. Et nous, cela nous permet de renforcer notre visibilité, d’investir dans les territoires.Mais attention, cela fonctionne si vous animez le partenariat, si vous avez un référent, qui entretient la relation avec le club. Se contenter de revenir tous les ans signer un nouveau chèque, ça n’a pas de sens !Comment assurer que les décisions sont prises de façon cohérente et éviter qu’au final, toutes ces petites dépenses finissent par s'accumuler ?Il y a un budget d’animation qui est attribué à chaque caisse locale, proportionnellement au volume de ses cotisations. Dans chaque caisse, le président décide avec ses commerciaux locaux, des actions qu’il veut mettre en place. Au niveau départemental, il y a une supervision qui s’assure de la bonne exécution et de la cohérence des budgets. Le département peut aussi soutenir des initiatives, en totalité ou bien en complément des caisses locales. Le groupe peut aussi intervenir sur des partenariats d’envergure… mais c’est déjà un autre sujet, on parle alors de sponsoring sportif traditionnel, ce que nous faisons aussi !

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