Terr'Arbouts : le projet franchit une nouvelle étape - Premium

C'est un projet qui continue de faire débat. Dans les Landes, Terr'Arbouts était en suspens, en attente d'un premier feu vert. Il l'a finalement obtenu la semaine dernière, après un report en octobre dernier. La Commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF) qui s'était réunie pour l'occasion, avait soulevé plusieurs interrogations il y a un mois et demandé des garanties, notamment sur le bail et le suivi de l’engagement zéro phyto. 1.300 hectares de surface agricole productivePour rappel, la genèse du projet Terr'Arbouts était celle de l'association Patav (Pujo Arbouts territoire agrivoltaïque), celle de 35 agriculteurs qui s'étaient fixé un objectif « zéro phyto », avec une échéance de dix ans. Pour y parvenir, ils s'étaient rapprochés de la société Green Lighthouse Développement, dont le cœur de métier est de créer des fermes agrivoltaïques de grande ampleur. Ensemble, ils ont travaillé sur un projet qui leur permet de préserver leurs rendements, tout en produisant de l’électricité solaire.Ainsi, depuis plus de quatre ans, l'équipe multiplie les concertations et a fait part de sa volonté de rendre le projet le plus transparent possible. « Éviter, réduire et compenser. Le projet a été co-construit, en accord avec les élus de communautés de communes, avec les collectivités, les institutions, les associations locales mais aussi avec les populations », a affirmé Jean-Marc Fabius, PDG de GLHD. En tout, ce sont 53 permis de construire qui ont été déposés pour ce projet qui pourrait s'étendre sur 1.300 hectares de surface agricole productive.Un premier prototype a été implanté à Haut-Mauco. Crédits : Lauriane Negron Des interrogations qui demeurentDe son côté, le syndicat agricole Modef, la Confédération paysanne et l’association de protection de l’environnement la Sepanso ont signifié leur opposition à ce projet, se référant à l’avis de l’Autorité environnementale. Cette dernière a indiqué dans un communiqué que « les principaux enjeux environnementaux du projet sont les risques de dégradation de qualité et de fonctionnalité des sols agricoles, la gestion qualitative et quantitative de la ressource en eau sur le long terme en particulier dans le contexte du changement climatique ; mais aussi l’insertion paysagère du projet, le maintien des continuités écologiques et le recyclage des panneaux photovoltaïques en fin de vie. » La Commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers, elle, a finalement donné, il y a seulement quelques jours, un avis favorable au projet avec prescriptions. Celles-ci portent notamment sur le « respect du statut du fermage et du maintien d’une activité agricole sans usage de produits phytosanitaires sur les parcelles des exploitants agricoles Patav, situées sur le territoire de l’aire d’alimentation des captages. » Une enquête publique avant validation des permis En réponse, Jean-Marc Fabius, a réaffirmé sa volonté de faire de ce projet un projet fédérateur, qui doit être avant tout collectif et à l'échelle territoriale. « Aujourd'hui il y a encore des questionnements. Nous les entendons et nous allons les prendre en compte, les uns après les autres. Il y a des prescriptions et des engagements qui sont demandés. Nous allons y répondre également. C'est notre travail », a t-il martelé. « Nous portons une innovation, un projet d'ampleur et nous souhaitons le redire, la concertation que nous avons mise en place depuis quatre ans, continuera, même après l'enquête publique. »C'est d'ailleurs la prochaine étape pour l'équipe de Terr'Arbouts, après la validation de la CDPENAF. « Nous sommes en attente de l'enquête publique, période durant laquelle un panel d'enquêteurs va se pencher sur les actions qui ont été menées depuis 2019 », détaille Jean-Marc Fabius. Le PDG de GLHD espère obtenir une réponse favorable d'ici le début de l'année 2024. Enfin, dernière étape, celle de la validation des permis par la préfecture des Landes « Nous aurons ensuite la phase du financement, qui est une partie majeure du projet, puis, nous l'espérons, le démarrage de la construction. »

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