Pays Basque Industries « Le logement devrait quasiment être un objectif prioritaire » - Premium

Déjà quatre ans pour Pays Basque Industries. L’association réunissant les industriels du Pays basque organisait ce jeudi son assemblée générale. À cette occasion, Thibault Hourquebie, directeur général et les membres du bureau, se sont succédé au micro pour commenter les activités et chiffres de l’association. Pays Basque Industries dont le conseil d’administration a été en grande majorité renouvelé. Pays Basque Industries est revenu sur les projets déjà réalisés. C’est le cas par exemple de la plateforme d’échanges et de partage entre industriels Partekatu. Pour ce nouveau mandat, l’association va proposer les services d’un groupement d’achat, et la possibilité pour les industriels de souscrire à une adhésion à un CSE externalisé.Aujourd’hui l’association réunit 57 industriels du territoire, représentant plus de 900 millions d’euros de chiffre d'affaires, 4.500 emplois sur 15 filières. Placéco Pays basque a pu échanger avec son président, et PDG de la société Lauak, Mikel Charritton. Quatre ans après son lancement, quel bilan de l’action de PBI et quelles perspectives ?Le bilan est très positif parce qu'on a démarré d'une feuille blanche après la démarche Territoire d'industrie et aujourd'hui, on compte quasiment 60 membres qui représentent presque 1 milliard de chiffre d'affaires. C'est la première satisfaction, déjà au niveau de la mise en relation des membres, avec un très fort présentéisme comme ce soir avec 80% des membres présents. Au-delà du réseau, il y a des projets. Il y a Partekatu, une plateforme collaborative sur laquelle on partage des CV, des documents qualité/production, etc. Et donc ça, c'est une réussite qu'on continue à alimenter. Après, il y a Iparla sur le recyclage des déchets plastiques. Il y a tous les Gemba Walk qu'on réalise, ces visites d'entreprises sur le terrain, mais aussi les conférences comme avec Bertrand Picard par exemple ou le représentant du Shift Project qu’on a pu rencontrer.C'est quoi finalement les attentes des industriels? Quels sont finalement leurs freins au développement?Alors ça a été mentionné, il y a clairement le sujet du logement. C'est vrai qu'on a un rôle à jouer, je pense, beaucoup plus actif sur le logement. J'en parle souvent à Sylvie Durruty, vice-présidente à l'agglomération. Je sais qu'il n'y a pas de baguette magique pour répondre à cette problématique, mais c'est vrai que beaucoup de membres m'en parlent et encore à cette assemblée générale. Il y a la question du foncier d’entreprise, comme avec Lynxter qui recherche 1000 mètres carrés, mais aussi les logements pour salariés. Très clairement, on sait qu'aujourd'hui, on a de plus en plus de personnes qui veulent venir au Pays Basque et qui ne viennent pas pour des questions de manque de logement ou de prix prohibitifs. Alors je sais que l'agglo mène des actions, notamment pour limiter les locations saisonnières. Mais je pense qu'il faut quand même accélérer sur le sujet et proposer des solutions. Et il y a des terrains au Pays basque. C’est une question de volonté politique, et de modification de PLU. Le Pays basque est assez vert, il y a des terrains, mais beaucoup de terrains agricoles, donc il faut trouver notamment un équilibre entre industrie et agriculture.« J’ai des remontées de mes membres sur ces hausses d'impôts. Nous sommes apolitiques, néanmoins, en tant que président de l'association, je ne peux pas ignorer ces sujets » Pourtant, la question du logement ne fait pas partie des objectifs mentionnés dans les priorités de l’association. Ça devrait être quasiment un des objectifs prioritaires. Mais c'est éminemment politique. Et l'association est jeune, et je pense qu'on fait de belles choses. Elle monte en puissance en termes de nombre d'adhérents, salariés, chiffre d'affaires et je pense qu’au fil du temps, on va s'emparer de ces sujets politiques en collaboration avec l'agglo. Car on a aussi vocation à être en bonne entente avec l'agglo. Donc il faut arriver à trouver un équilibre qui est juste parce qu’on souhaite participer à Territoire d'industrie 2 et être force de proposition, orienter la politique de développement économique de l'Agglo. Donc ça, c'est vraiment le premier objectif. Et après, si on parle de sujets qui fâchent un peu, je dirais qu’il faut qu'on arrive aussi à maintenir une entente cordiale avec l'agglo. C'est toute la difficulté du sujet.L’une des missions initiales de l’association, c’était de réunir industriels et institutionnels autour de la table pour être sur la même page. C’est une réussite de ce côté-là ? Avec la vice-présidente de l’agglomération en charge du développement économique, ça se passe très bien. Elle est hyper proactive, elle sait ce qu'est une entreprise et ce qu’est l'industrie. Ce que je dirais, c'est qu'elle est un peu seule au niveau de l'agglo et que de manière générale, que ce soit les élus, les représentants de l'agglo, la connaissance des entreprises pourrait être plus forte et améliorée à tous les niveaux. Et je pense que si Sylvie n'était pas aussi seule, on aurait davantage de possibilités de collaborations au développement avec l'agglo. Donc ça, c'est l'axe connaissance des entreprises. Et puis après il y a l'axe aussi lobbying d’abord sur la question du logement, mais aussi sur les impôts. J’ai des remontées de mes membres sur ces sujets-là avec des impôts en hausse. Alors je sais que la CCI s’est emparée du sujet. Aujourd'hui, nous sommes apolitiques. Néanmoins, en tant que président de l'association, je ne peux pas ignorer ces sujets. Parce que l'association a pour objectif d'accompagner le développement des entreprises sur le territoire. Si on augmente les impôts, ce n'est pas de nature à développer les entreprises sur le territoire. On peut parler aussi d'engagements qui n'ont pas été tenus, notamment sur le versement transport, etc. Donc je dirai que c'est mi-figue mi-raisin. Justement la CCI ainsi que les organisations patronales ont dénoncé la hausse des impôts et lancé une pétition pour s’y opposer, PBI va appeler à la signer ? On n'a pas vocation à le faire au niveau de l'association. Par contre, je ne peux pas empêcher certains membres de l'association à titre individuel ou au titre de leur entreprise de le faire. Mais je ne pense pas que ce soit notre responsabilité aujourd'hui de signer cette pétition. Même si c'est un sujet qui nous préoccupe.Nouveau CA de PBIAkira - Sylvain Loumé Artzainak - Michel Etchebest BMS Circuits - Karim Mahe CAPB - Sylvie Durruty CCI Bayonne - Marc Chauveau EPTA France - Jean-Marc Abbadie Estia - Patxi Elissalde Ferme Elizaldia - Leyre LoyathoLauak - Mikel Charritton Groupe Lopitz - Mathieu Pourrillou Sarl Xoko - Pantxoa Bimboire Somocap - Fabrice Sorhouet Sokoa - Timothée Acheritogaray

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