Placéco Nouvelle-Aquitaine, le média qui fait rayonner l’écosystème

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

Nouvelle-Aquitaine : les quatre priorités d’action d'Etienne Guyot, le nouveau préfet

Écosystème
mardi 31 janvier 2023

Après avoir salué la presse, le nouveau préfet de Nouvelle-Aquitaine Etienne Guyot a listé ses priorités. Crédits : IN

Tout juste en fonction, le préfet de Nouvelle-Aquitaine a présenté ce matin ses quatre priorités d’action : la sécurité, le développement économique, la transition écologique et la cohésion sociale. Des dossiers sur lesquels il compte « avancer concomitamment ». La marotte du préfet Etienne Guyot : « être utile à nos concitoyens » et « améliorer la vie des gens ».

Nommé en début d'année, le préfet de Nouvelle-Aquitaine Etienne Guyot a pris ses nouvelles fonctions hier. Il a rencontré ce matin la presse et a passé en revue les dossiers qui seront au programme de son mandat. Il s'est déclaré « très heureux de revenir en Nouvelle-Aquitaine », soulignant que cela avait « du sens professionnellement », pour cet ancien préfet des Landes qui était en poste lors de la tempête Klaus. Une région avec qui il a eut des « contacts très fréquents » en tant que préfet de la région Occitanie et de la Haute Garonne, « nourris sur un certain nombre de sujets ».

Tout d’abord, l’eau, dans le cadre également de ses fonctions de préfet coordonnateur du bassin Adour-Garonne mais aussi de président du conseil d’administration de l’agence de l’eau Adour-Garonne. La montagne, en tant préfet coordonnateur du massif des Pyrénées, qui lui a donné l’occasion de suivre les travaux en Nouvelle-Aquitaine. Très attendu sur la question du GPSO (Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest) qui devrait se traduire sur notre territoire par la création de deux lignes à grande vitesse reliant Bordeaux à Toulouse d’une part et Dax d'autre part, l’ancien préfet coordonnateur a mis les pieds dans le plat : « je ne suis pas venu pour le GPSO, [...] mais je continuerai de m’en occuper avec ma casquette. » Sans oublier la viticulture, un « thème qui m’intéresse personnellement » avec l’intention de poursuivre les actions engagées par Fabienne Buccio, et un sujet d’actualité qu’il qualifie d’« extrêmement fort ». Le nouveau préfet se positionne dans une logique d’écoute, et prévoit de se déplacer en Gironde et en Nouvelle-Aquitaine. « Depuis la décentralisation, on est amené à travailler ensemble. » Alors, dans une logique de partenariat et sur l’ensemble des sujets, il veut « faire en sorte qu’on avance ensemble » avec la Métropole, les intercommunalités et « être dans le concret ». Concernant sa feuille de route, Etienne Guyot a identifié 4 priorités d’action « de rang équivalent ».

La sécurité, « la condition du vivre ensemble »

Ce que veut le nouveau préfet, c'est la sécurité « sous toutes ses formes ». Concernant la sécurité civile, il a évoqué le traumatisme des incendies, la protection des citoyens, des paysages et les enseignements à en tirer, la préparation de la saison estivale, avec dans le viseur les Etats Généraux dont une des réunions est programmée ce mois-ci. « Je compte m’investir énormément », affirme t-il. « La lutte contre la délinquance » où l’entente avec le parquet général est « très importante ». Il prévoit aussi d’aborder avec Pierre Hurmic le projet de contrat de sécurité intégré. Concernant les violences faites aux femmes, le préfet se dit « très attaché à ce que l’on continue de progresser ». Puis, pour terminer ce premier volet, la sécurité des grands événements à venir où les matchs de la Coupe du monde de rugby seront « en quelque sorte une répétition des JO ».

L’économie, l’emploi, la croissance

L'ancien directeur général de la CCI de Paris Ile-de-France, Etienne Guyot se dit « tourné vers le Grand Paris », et entend soutenir les entreprises notamment sur la question de l’énergie avec le bouclier tarifaire ou encore le guichet unique ; des mesures qu’il est important de « toujours plus faire connaître ». Dans le cadre de France 2030 (plan d’investissement de plus de 50 milliards d’euros), il s’agit aussi de « faire en sorte que les entreprises répondent aux appels d’offres », d’« aller les chercher [...] et de les accompagner ». Avec un focus également sur le contrat de plan région : « entre les entreprises, les universités et les centres de transfert, on peut avancer et toujours aller plus loin ». Enfin, il revient sur le secteur viticole, qui subit plusieurs : « nous allons faire le maximum pour aider cette profession », affirme t-il.

La transition écologique, moteur des mobilités

« La mobilité, c’est la vie : travailler, se former, partir en vacances. » La question des RER sur Arcachon et dans l’Entre-deux-Mers est « absolument fondamentale, [...] avec des travaux qui doivent être engagés rapidement ». Et le sujet de la LGV à nouveau sur la table « Je sais qu’il est contesté, [...] j’assume ce que j’ai fait, même si je sais qu’il y a des inquiets ». Et d’enchaîner : « Pour l’instant, le rapport n’est pas sorti, c’est un conseil et ce n’est pas forcément ce que décidera le gouvernement ». Outre les mobilités douces, il « assume ce besoin de routes, en même temps que ce soit fait à bon escient », et précise que pour la mise à 2x3 voies de l’A63, la concertation a débuté hier et se déroulera jusqu’à fin avril. Pour le POLT, « l’’enjeu c’est la modernisation » et précise qu’il ne s’est pas encore plongé dans le dossier mais « [va] le faire ».

Autre sujet, l’eau et ses enjeux pour une meilleure gestion de la ressource. Ce qui se traduira par un travail avec les agriculteurs, les industriels mais aussi les collectivités. Et si de nouvelles réserves sont créées, « elles doivent répondre à tous ». Et devant nous, 2050, avec « tous ces enjeux de ZAN » (zéro artificialisation nette). Et d’expliquer, « le ZAN, ne signifie pas geler le territoire ». Lorsque l’on crée un projet, c’est de se demander « qu’est-ce qu’on rend à la nature ? ». Le préfet affirme : « L’Etat sera comptable des équilibres ».