La Barre du Territoire, vecteur de l'attractivité montoise - Premium

Comment est né le réseau ?Il y a quelques années, je suis arrivée dans une sorte d'impasse au niveau professionnel. Pas parce que je n'avançais plus, mais parce que je m'ennuyais et que j'avais envie de me réinventer. Je voulais me sentir utile. Et puis, tout est parti d'une discussion entre amies. Avec Chloé Nadiras, responsable du développement RH chez le groupe automobile bayonnais Clim, nous avons eu l'idée de créer un club qui permettrait de lutter contre la crise du recrutement. C'est un problème récurrent ici, dans les Landes et notamment dans le nord. Nous nous sommes dit que nous pouvions peut-être aider, à notre manière. Notre première action a été de mettre en place un job dating à Mont-de-Marsan. 16 entreprises ont répondu présentes et en échangeant avec les dirigeants ce jour-là, je me suis rendue compte que beaucoup avaient les mêmes problématiques que moi. Ils se sentaient seuls et disaient qu'ils manquaient d'informations liées à la concurrence ou à certains axes de développement pour leurs sociétés. Nous avons ensuite organisé un deuxième rendez-vous, puis un troisième et petit à petit, nous avons commencé à nous faire connaître. C'est de cette manière qu'est née la Barre du Territoire. Nous avons monté un collectif avec les valeurs suivantes : Bienveillance, Authenticité, Réflexion, Réseau, Entraide. D'où son nom. Et puis, le terme Territoire pour souligner que nous soutenons avant tout des entreprises montoises et du nord des Landes. Qui sont les entrepreneurs qui font partie de votre réseau ?Les profils sont très variés. Nous avons parmi nos membres des dirigeants de sociétés de plus de 300 personnes ainsi que des entreprises individuelles. Aqualande et Scalandes font notamment partie de notre réseau. A côté de ça, nous avons des structures à taille humaine et profondément ancrées dans les Landes. En tout, ce sont 80 sociétés qui font partie de la Barre du Territoire. Nous avons ainsi voulu créer des synergies entre ces différents entrepreneurs et de répondre à leurs besoins, de manière équitable. Nous nous sommes organisés en cinq commissions, chacune pilotée par une personne dédiée. Nous avons la commission business, la commission juridique, notamment, ainsi qu'une commission qui est plus récente : la Barre des Métiers. Elle est liée directement à notre nouvel évènement phare. Le 13 mai dernier, nous avons organisé une rencontre qui nous a permis de promouvoir les entreprises du territoire. En tout, ce sont plus d'une trentaine de sociétés qui ont répondu présentes et une centaine de visiteurs ont fait le déplacement. Nous étions donc très satisfaits de cette première édition.Justement, pouvez-vous nous parler de cet évènement ?Nous avions un objectif très précis avec cette rencontre : non pas créer un forum classique mais permettre à toutes les entreprises présentes de se faire connaître du grand public mais aussi des acteurs locaux. Certains dirigeants étaient là pour recruter et d'autres, pour trouver d'éventuels partenaires mais tous avaient à cœur de montrer leur ancrage local. Mais je pense que ce qui a vraiment fait la différence, c'est l'aspect ludique de chaque stand. Nous avions des entreprises du BTP qui avaient mis à disposition des engins de chantier. Les candidats pouvaient s'installer derrière le volant et les tester. Il y avait aussi un stand de dégustation de truites mis en place par Aqualande ou encore un stand coiffure et un autre préparation de cocktails. Les secteurs de l’industrie, des transports, de la restauration et du sport étaient aussi représentés. L'idée était vraiment que les chefs d'entreprises ne soient pas simplement assis derrière un bureau avec des cartes de visites mais qu'ils puissent faire des démonstrations de leurs savoir-faire. Pourquoi avoir choisi ce territoire ?Pour ma part, c'est ici que je vis et que j'exerce. Je suis DRH au sein des transports Giacomin. De ce fait, tout est parti d'ici et nous souhaitons, avec les autres membres, que le réseau reste montois. Le département des Landes est très vaste et d'une agglomération à l'autre, les problématiques ne sont pas les mêmes. Celle de Dax notamment, n'aura pas forcément les mêmes difficultés en ce qui concerne le recrutement. Les différences sont encore plus marquées avec les villes côtières, qui sont soumises à la saisonnalité, ce qui n'est pas notre cas. Nous nous étendons ainsi jusqu'au nord des Landes, mais pas plus loin. La semaine dernière, des membres de l'Office du Tourisme et de la Direction du développement de l'Agglomération ont d'ailleurs rejoint le réseau et prévoient de nous accompagner. Développer l'attractivité de notre territoire est un de nos principaux axes de travail. Quels sont vos projets ou vos échéances à venir ?Nous sommes en stand by pour l'été, comme beaucoup d'entreprises ferment leurs portes durant cette période, ne serait-ce que quelques jours ou quelques semaines. De ce fait, on se concentre déjà sur notre prochain gros projet : l'édition deux de la Barre des Métiers. Je le disais, la première a été un succès et nous voulons faire aussi bien voir mieux pour la seconde. Nous allons essayer d'avoir plus d'entreprises et plus d'animations encore. Nous avons aussi un gros objectif sur 2024 : celui de structurer le réseau. Nous nous sommes fait prendre à notre propre jeu si je puis dire, puisque nos adhérents sont de plus en plus nombreux. Or, nous n'avons pas forcément pour but de continuer à grossir de manière exponentielle mais bien d'accompagner au mieux et de façon qualitative. Nous avons créé une adhésion de 50 euros par an et par collaborateur. L'idée est de dissuader les curieux qui nous rejoindraient sans vraiment s'impliquer. Nous voulions aussi que ce montant reste relativement abordable. Nous sommes une association et notre volonté première n'est pas de faire des profits mais plutôt de créer des synergies entre les entreprises du département et de les accompagner au mieux dans leur développement.

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