À Saint-Jean-d'Illac, Bélice va doubler sa capacité de production

Pour Cyprien Bruel et Geoffrey Mérygnac, l’aventure dans les cosmétiques solides commence en 2013. Quatre ans avant la création de leur société, Bélice, les deux entrepreneurs ouvrent une petite boutique à Périgueux. « C’était comme une boulangerie, se remémore Cyprien Bruel. Nous fabriquions nos produits cosmétiques dans l’arrière-boutique, et nous les vendions sur place. Ce concept a bien plu, et nous avons eu jusqu’à trois boutiques. » Progressivement, les demandes extérieures affluent, de professionnels souhaitant distribuer les produits du binôme. Un « effet boule de neige » qui le pousse à fermer boutique, en 2017, pour passer à la vitesse supérieure.

Arrivés en Gironde, Cyprien Bruel et Geoffrey Mérygnac s’installent dans 80 m², et créent leur marque, Bélice, ainsi qu’un premier laboratoire de production. « C’était très minimaliste, mais ça nous a permis de démarrer », sourit l’entrepreneur. Aujourd’hui installée dans 500 m² à Saint-Jean-d'Illac, l’entreprise a étoffé sa gamme de produits, en suivant toujours trois principes de base : qu’ils soient zéro plastique, 100% naturels et certifiés bio. Déodorants, shampoings, démaquillants, les produits sont sous la forme solide, et distribués dans près de 1.000 magasins bio.

Développer la marque blanche

« Nous nous sommes dit que nous pouvions aller plus loin, reprend Cyprien Bruel. Que notre savoir-faire pouvait être dupliqué à d’autres types de besoins, pour la maison notamment. » Alors, en avril 2022, Bélice lance une deuxième verticale : Échoppe. Le concept ? Des produits toujours naturels et solides, comme de la lessive en tablettes, ressemblant - presque - à s’y méprendre à du chocolat blanc. « Nous avons voulu créer une marque à part entière pour éviter toute confusion dans la tête des consommateurs », précise notre interlocuteur. Rentable « depuis sa création », Bélice a internalisé l’ensemble de la chaîne de valeur, de l’élaboration des produits à leur livraison dans les magasins partenaires. Le BtoC, lui, représente seulement 3% des ventes de l’entreprise. Un marché sur lequel Cyprien Bruel entend accélérer, grâce à une toute récente levée de fonds (entre 200.000 et 300.000 euros) réalisée via la plateforme participative bordelaise Tudigo. « Nos produits, comme la lessive, sont parfaitement adaptés à la vente aux particuliers. Nous sommes sur de petits formats, peu onéreux à envoyer », précise l’entrepreneur.

En 2023, Bélice investira également des fonds pour doubler sa capacité de production. Car en fin d’année dernière, la société a structuré une troisième verticale : Léone. Une activité de marque blanche, pour « mettre à disposition [son] savoir-faire, à toutes les marques de cosmétique qui seraient intéressées ». Un levier de croissance, pour assurer un flux d’activité nécessaire à l’entreprise. La marque Bélice représente aujourd'hui 75% du chiffre d’affaires, Échoppe, 15%, et Léone, 10%. À terme, Cyprien Bruel et son associé aimeraient que cette dernière verticale représente la moitié de leurs résultats… Avant, peut-être, de créer une quatrième marque. « On y pense, concède notre interlocuteur. On regorge d’idées, mais pour le moment c’est prématuré. On est plutôt sur un objectif de stabilisation, avant de passer à la prochaine étape. » D’ici à 2025, Bélice entend doubler ses effectifs, pour compter 25 salariés.

Bélice
Basée à Saint-Jean-d'Illac
12 salariés
CA : n. c.