Le foncier, principale préoccupation de MACS pour cette année 2024 - Premium

« Notre territoire est un territoire de projets. Un territoire rural, mais aussi urbain à la fois et extrêmement vivant avec des ressources humaines que nous souhaitons développer. » Ces mots, ce sont ceux de Pierre Froustey, président de la Communauté de communes Maremne Adour Côte-Sud. Hier soir, jeudi 30 novembre, il a évoqué les principaux axes de travail pour MACS, avant le début du conseil communautaire. « L'une des questions prioritaires pour nous, est celle du logement. Évidemment, nous ne sommes pas la seule collectivité, ni le seul département de Nouvelle-Aquitaine à être concerné par cette problématique », évoque t-il dans un sourire. « Néanmoins, je tiens à le souligner, puisque nous sommes actuellement sur le lancement de notre troisième Programme Local de l'Habitat. La première étape vient de s'achever : c'est celle du diagnostic. Elle a mis en évidence, si besoin est, la tension de notre marché avec 54% de résidences principales et 43% de résidences secondaires. »Tester des dispositifs innovants Un problème quand on sait que la Communauté de communes comptait 71.000 habitants en 2020 et pourrait en dénombrer près de 80.000 en 2030. « Nous allons devoir procéder à un rééquilibrage avec une stratégie forte sur le programme local de l'habitat. » Un travail de fond, qui est mis en place avec les communes. « Nous avons coordonné la fiscalisation des résidences secondaires avec l'augmentation, de manière majoritaire, de 60% de la taxe d'habitation sur ces biens. » Une ressource complémentaire, selon Pierre Froustey, qui pourra leur permettre de réaliser des investissements sur l'acquisition ou la réhabilitation du foncier. « Aujourd'hui, c'est une redevance qui représente environ 4 millions d'euros pour le territoire », a-t-il indiqué.« Nous avons également lancé un débat citoyen pour connaître les attentes du territoire et de ses habitants sur ce secteur », annonce encore Pierre Froustey. Pour lui, il va falloir repenser un « modèle d'aménagement capable de répondre aux enjeux de la loi Climat et résilience ». Pour rappel, il va désormais s'agir de diviser par deux la consommation d'espaces naturels et forestiers d'ici à 2030, avec un objectif à zéro artificialisation nette à horizon 2050. Le directeur de MACS le concède, « rester sobre sur le plan environnemental, tout en répondant aux besoins de notre population, va être une équation difficile. Mais nous devons y arriver, nous allons le faire et nous allons avoir besoin de tester des dispositifs innovants comme le bail réel solidaire. » En lien avec le foncier, le président de MACS, a également évoqué l'abandon du projet de golf de Tosse. Un complexe résidentiel et sportif, de 170 hectares pour un budget global avoisinant les 270 millions d'euros. Rien que ça. La loi Climat et résilience est venue y mettre un coup de frein, notamment, avec une part d'artificialisation des sols jugée trop importante.Le quartier Cœur boisé à Capbreton est l'un des chantiers portés par MACS. Crédits : MACSUn pôle culinaire à Saint-Geours-de-MaremneAutre question sur la table ce jour : la protection du foncier agricole. « Nous travaillons actuellement sur le dispositif ETAL40 qui nous permet d'accompagner des jeunes maraîchers désireux de tester leur projet. » Un projet innovant mais qui n'a pas encore porté tous ses fruits. « Pour l'heure, nous sommes satisfaits des résultats de ce dispositif, même si tous les maraîchers qui ont été en phase de test ne se sont pas installés par la suite sur notre territoire », concède le président de la communauté de communes. En cause : le manque de logements notamment, pour certains, à proximité de l'exploitation où ils avaient pour projet de s'installer. Malgré cette difficulté, Pierre Froustey l'affirme, MACS souhaite poursuivre ce dispositif. « Nous allons affecter 350.000 euros de budget pour identifier 30 hectares de terres pour des projets agricoles, d'ici à la fin du mandat. Nous travaillons sur ce projet avec la SAFER pour identifier du patrimoine agricole disponible, transmissible, mais aussi sur lequel nous pouvons développer des cultures avec un accès à l'eau. » Pierre Froustey le précise, ce projet va au-delà de la production, puisque l'idée derrière est aussi d'avoir une distribution et une consommation en circuit court. « Notre but est de dynamiser l'économie locale. Nous avons un projet de pôle culinaire dont nous allons poser la première pierre au printemps prochain, à Saint-Geours-de-Maremne, qui devra répondre aux besoins de 9.000 repas par jour qui sont distribués. » A ce projet, devrait s'ajouter celui d'une légumerie, implantée sur la même commune, qui permettra de transformer les produits et de les répartir. C'est donc, pour le président de MACS, un projet « global » qui a été mis en place. « Notre département n'est pas qu'une belle plage »Enfin, derniers points, Pierre Froustey, a évoqué la volonté de la Communauté de communes de développer un tourisme vert, qui s'éloigne de l'attractivité balnéaire pour favoriser le rétro-littoral. « Nous avons l'ambition de développer un pôle Adour qui mettrait en valeur la géographie et l'histoire de notre territoire. Nous avons ainsi décidé d'allouer 900.000 euros, à Landes Atlantique Sud pour mener sur 2024, ses missions d'accueil et d'information des touristes, de promotion de l'activité touristique et d’animation du réseau des socioprofessionnels », développe le président de MACS. « L'idée c'est de faire comprendre que notre département n'est pas qu'une grande et belle plage de sable blanc. Ainsi, l'objectif est double : désengorger le littoral mais aussi dynamiser cette partie du département. » Le président de MACS s'est finalement félicité du succès de la campagne Yego de la gratuité de ses bus. « Nous avons enregistré 57% de fréquentation en plus entre septembre 2022 et septembre 2023, depuis la mise en place de cette mesure, soit 8.413 voyages supplémentaires comptabilisés et ce, dès le premier mois de gratuité. » Un succès pour Pierre Froustey, qui le souligne, l'accent est mis sur la mobilité également avec le projet de PEM à Tyrosse ou encore le SERM.

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