Saint-Émilion : l’hôtel Grand-Barrail investit « plusieurs millions d’euros » pour faire peau neuve
L'établissement, à Saint-Emilion, compte 46 chambres de luxe. Crédits : Hôtel Grand-Barrail
L’hôtel haut de gamme Grand-Barrail, à Saint-Émilion, est fermé depuis le 1er novembre. Ses propriétaires, la famille Guillard, ont lancé d’importants travaux pour rénover l’établissement et rester une destination de luxe qui attire.
À Saint-Émilion, l’hôtel 5* Grand-Barrail est en pleine mue. Fermé depuis le 1er novembre dernier, il rouvrira au printemps 2023, après d'importants travaux de rénovation nécessitant « plusieurs millions d’euros ». Une volonté de la famille nantaise Guillard, propriétaire des lieux depuis 2019. « Dès le début, ils ont voulu rehausser le niveau de l’établissement, lui redonner le "grand" de Grand-Barrail, affirme Benjamin Robic, directeur général de l’hôtel. Les travaux devaient démarrer l’hiver dernier, mais avec le Covid-19 qui était passé par là, nous n’avons pas voulu prendre de risques. Il ne s’agit pas juste d’un coup de peinture, le projet implique beaucoup d’acteurs comme des entreprises locales. » L’établissement compte 46 chambres et de 50 à 70 salariés selon la saison. La famille Guillard possède également deux vignobles girondins (Château Fonroque à Saint-Émilion et Château Mazeyres à Pomerol), et l’hôtel haut de gamme Lancaster, à Paris.
Pour mener à bien cette rénovation, les propriétaires ont fait appel à l’architecte Jean-Philippe Nuel, déjà sollicité pour Fonroque. « Notre enjeu, c’est de tenir les délais pour ne pas laisser l’hôtel fermé trop longtemps, et pour ne pas rater la saison estivale », souligne Benjamin Robic. Le Grand-Barrail doit ainsi rouvrir, progressivement, entre le 1er mars et le 1er mai prochain. « Il ne faut pas se mentir, on a énormément de jolis châteaux viticoles autour de nous, qui ont fait ou qui feront des projets d’hébergement. Donc, on a une petite concurrence », analyse le directeur général. Désormais, le 5* veut proposer un univers « à l’année », pour attirer les clients locaux. « On fait un très gros travail sur le spa, notamment, pour que l’établissement soit attractif sur des courts séjours. Et proposer une destination où on pourrait très bien ne pas sortir durant deux jours, sans s’ennuyer ! » En haute saison, la clientèle se compose aux trois-quarts de touristes étrangers (Etats-Unis, Australie, Canada).
Un château centenaire
L’histoire du château remonte à 1902, lorsqu’il est construit pour un riche industriel du nord de la France. Passé entre les mains de plusieurs familles, il tombe progressivement en ruines lorsqu’à la fin des années 1980, un propriétaire allemand le rachète. Il le transforme alors en hôtel, et fait construire un bâtiment annexe pour la réception et quelques chambres supplémentaires. Le Grand-Barrail compte 28 chambres, et en 1995, un cuisinier prometteur y prend son premier poste de chef de cuisine : Philippe Etchebest.
En 2003, deux nouveaux bâtiments sont construits pour augmenter la capacité d’accueil et ouvrir un spa. « C’est vraiment devenu une référence, se remémore Benjamin Robic. Puis en 2008, il a été placé en liquidation judiciaire, avant d’être racheté par le groupe Émeraude. Ils ont rafraîchi la décoration au fur et à mesure, et il y avait une vraie disparité entre les chambres… Ce n’était pas au niveau des 5*. » D’ici quelques mois, l’intérieur du Grand-Barrail sera donc harmonisé, et la grille tarifaire de l’hébergement évoluera.
Hôtel Grand-Barrail
Basé à Saint-Emilion
50-70 salariés (basse / haute saison)
CA : n. c.